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SINOPIA

Le nom de cette couleur rouge, voisine de la sanguine, obtenue par une espèce particulière d'oxyde de fer et provenant sans doute de la région de Sinope, sur la mer Noire, était déjà employé dans l'Antiquité, et, d'après Pline, la sinopia était le seul rouge connu des Anciens.

Dans les traités du Moyen Âge, celle-ci est souvent confondue avec le cinabre et le minium (minium des peintres et minium du Pont). Dioscoride et Vincent de Beauvais la mentionnent. Théophile l'assimile aux ocres. Cennini signale son emploi pour la fresque et la peinture sur bois. Ghiberti la confond avec le cinabre (colle cinabrese). Les fresquistes italiens l'utilisaient pour l'exécution des dessins préparatoires de mise en place. Ce mode de préparation sera abandonné au profit du dessin piqueté.

Par extension, le mot sinopia désigne spécialement l'œuvre exécutée à la sinopia, c'est-à-dire les dessins préparatoires tracés sur l'enduit avant l'application de la couche d'enduit frais définitif, réservé aux couleurs.

Depuis la Seconde Guerre mondiale, les techniques du " stacco " et du " strappo ", permettant de détacher les couches successives des fresques, ont, en effet, mis au jour, surtout en Toscane, des sinopie qui, pour la qualité et la spontanéité, révèlent, parfois, mieux que l'œuvre définitive, la création originale de l'artiste.

Des expositions organisées par la Surintendance de Florence ont fait connaître en Amérique et à travers l'Europe les plus belles sinopie florentines (de Giotto à Pontormo). Ref : Larousse.fr 

Le Museo delle Sinopie de Pise est abrité dans un ancien hôpital du XIIIe siècle. Terre de couleur rouge-brun, la sinopia servait à rehausser les dessins (appelés sinopie) préliminaires aux fresques. Ayant fait l'objet de relevés, elles sont d'une grande qualité et leur mise en valeur est très réussie.

Les sinopie ont été révélées sous la peinture des fresques du Camposanto de Pise après l'incendie de 1944, suite au bombardement pendant la guerre 39/45. Le 27 juillet 1944, un fragment d’une bombe d'un raid allié tombe sur la toiture, et déclenche l'incendie du bâtiment endommageant la plupart des sculptures et des sarcophages ainsi que l'ensemble des fresques. Après la Seconde Guerre mondiale, un long travail de restauration commence. La toiture est restaurée au plus près de son aspect d'avant-guerre. Les fresques sont séparées des murs pour être restaurées et préservées ailleurs. Détachées de leur support mural, elles laissent apparaître les dessins préliminaires, appelés sinopie, qui sont conservés aujourd’hui au museo delle sinopie. Les fresques restaurées sont progressivement transférées à leur emplacement d'origine dans le cimetière.

 

Une partie des fresques du Compo Santo après restauration "Le triomphe de la Mort", œuvre, créée vers 1365, par Francesco Traini ou Buonamico Buffalmacco.
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