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9)
[3004] DEPORTATION EN GUYANE.
"Rapport fait au Gouvernement relatif à la déportation des ci-devants députés à la
Convention Nationale Billaud Varenne et Collot d'Herbois". (1795)
4 pages in-folio manuscrites. Environ 120 lignes.
Collot d'Herbois et Billaud Varennes furent les premiers déportés politiques en Guyane.
Arrêtés après l'insurrection du 12 germinal an III (1er avril 1795), ils embarquèrent
sous la conduite de C.V. Polony, qui prit à son bord sur l'Expédition Billaud-Varenne, et
confia Collot d'Herbois à l'enseigne de vaisseau Tassy, qui commandait l'aviso Le Cerf.
Les deux bâtiments naviguèrent de conserve, évitèrent de justesse un combat contre
deux navires anglais (on avait donné l'ordre de jeter les deux condamnés à la mer en cas
de combat naval), et parvinrent à Cayenne le 17 messidor an III (5 juillet 1795).
Ce manuscrit, quoique non signé, doit être attribué au capitaine Polony.
" .... Je reçus le 6 [prairial] au soir (25 mai 1795) sur l'aviso de la République l'Expédition
Billaud Varenne .... Il lui fut délivré de la cambuse une ration pareille à celle de
l'équipage...Pendant ma navigation, le déporté toujours triste, versant souvent des larmes, ne
descendant dans l'entrepont que pour la nuit, était continuellement sur l'arrière du bâtiment ...
J'ai prévenu toute liaison avec les citoyens de l'équipage .... J'eusse voulu le préserver du mal
de mer dont il a presque continuellement été atteint ...
Collot d'Herbois, placé sur l'aviso le Cerf, traité de la même manière, a toujours joui d'une
bonne santé, d'un bon appétit et d'une assez belle humeur..."
Polony recopie à la suite le "reçu du Commandant en chef de Cayenne" (Cointet), ainsi que
les "Instructions des Comités de Salut Public et Sûreté Générale réunis" auxquelles il semble
s'être précisément conformé.
500,00
10)
[2549] LES SAINT-SIMONIENS ET LE CANAL DE SUEZ
Notice sur le nivellement, par Bourdaloue, ingénieur résident du Chemin de Fer du
Gard. 18ème table de repères. Isthme de Suez et Basse Egypte. Etudes de 1847..
Nîmes. Ballivet et Fabre. 1847
In-4, (1 feuillet) de titre illustré au recto d'une lithographie représentant les géomètres au
travail, et au verso, le tracé lithographié des "principaux nivellements", 10 pages, (1 feuillet
blanc), 1 feuillet portant au recto et au verso 2 lithographies concernant le barrage du Nil, (1
feuillet blanc). Brochure muette du temps. (Pliure centrale peu marquée).
Prosper Enfantin et les Saint-Simoniens, qui rêvent de faire creuser ce canal, dont l'idée
remonte à l'antiquité, séjournent en Egypte de 1833 à 1836, et font part de leur projet au
consul de Lesseps.
Dix ans après son retour en France, en novembre 1846, Prosper Enfantin, dit "Le Père
Enfantin" fonde la "Société d'études sur l'isthme de Suez", société aux capitaux
internationaux, et décide d'envoyer 3 brigades, dont une française dirigée par Paul-Adrien
Bourdaloue (Bourges 1798-1868), ingénieur-géomètre de renom, inventeur de la "mire-
parlante ». Après avoir nivelé 12000 points d'altitude, avec la mire-parlante, chacun étant