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2.) Rapport accablant fait par Polony à la Commission de la Marine et des Colonies sur
" le navigateur Lahorie".
Environ 130 lignes manuscrites, datées de Rochefort, 22 floréal
an 3 (11 mai 1795).
Ayant gagné la confiance de Jeannet-Oudin, avec qui il est arrivé à Cayenne, Lahorie obtient
le commandement de la goélette le Galiby. Il se livre alors à toutes sortes d’exactions.
"Ambitieux, insubordonné, menteur et fougueux à l'excès au point enfin de frapper parfois ses
matelots à coup de pince de fer et de leur dire ensuite lorsqu'ils en appelaient aux loix qu'il les
leurs foutrait sur la figure." Il répond à Jeannet qui lui fait le reproche de frapper violemment
ses matelots :"Vous ne devez pas ignorer que j'ai le droit de [les] tuer".
Ayant épousé la riche veuve de Préville il tente de se faire nommer Commandant de la Garde
Nationale, "aux fins de pouvoir un jour peut-être lutter contre l'authorité qui contrarierait son
ambition ou tout du moins ses intérêts... A l'arrivée du décret d'affranchissement porté par la
corvette l'Oiseau que je commandais, pour son entière et plus paisible exécution... Lahorie fut
comme quelques officiers et autres de la garnison arrêté, détenu et déporté à la Nouvelle
Angleterre par le navire français l'Intrépide".
Il affirme que si Lahorie revient à Cayenne, ce n'est que dans l'intention de profiter "du
douaire de 100 000 livres de la veuve Préville", et que "si son caractère remuant le rendait
encore suspect aux authorités du pays l'assassinat... ne serait pas le moyen qu'on emploierait
pour s'en débarrasser une seconde fois.".
600,00
N° 244 : Traite Négrière