Page 35 - cat-vent_Lafon-14-02-2012

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209.
[PINEL]. MANUSCRIT. Cours de pathologie interne
de Mr Pinel professeur de medecine à l'école de Paris commencé le vingt
et un germinal an 8 (1800) par Jacques Jean-Baptiste Bodinier. Petit in-folio, 374 pp.chiffrées et 16 ff° n.ch., pleine basane,
dos lisse orné de fleurons Directoire (reliure pastiche du milieu du XXe s.).
2000/3000 €
Important manuscrit de Philippe Pinel (1755-1826), fondateur de la psychiatrie, surtout considéré en son temps
comme un praticien généraliste de premier ordre.
Il s'agit de la deuxième année de cours dispensée par le professeur Pinel, que son élève Jacques Bodinier a pris
scrupuleusement en note. Les 70 premières pages traitent rapidement des hémorragies, hémorroïdes, menstrues, etc
... avant de développer jusqu'à la page 276, soit l'essentiel du cours, la question des névroses, cheval de bataille de
l'auteur. Seront traitées successivement l'hypocondrie, la mélancolie, la .manie, les spasmes, l'épilepsie, les
convulsions, les affections nerveuses, le priapisme, la nymphomanie, l'apoplexie, la catalepsie, etc ... Le cours se
termine par les maladies du système absorbant: lèpre, scorbut, carreau, phtisie, cancer, etc. (pp. 277 à 370). Une
table de 3 ff° précise le détail de toutes les maladies évoquées.
Les 16 derniers ff° sont d'une autre main et rien n'indique qu'ils aient un rapport avec le cours de Pinel. Il s'agit d'une
suite de descriptions de produits chimiques ou naturels dans leur application en médecine: acides, alkalis, potasse,
chaux, terre, métaux, antimoine, gomme, tartrites, etc ...
Inutile de souligner l'extrême intérêt de ce cours dispensé alors que l'auteur, qui fait fréquemment référence à sa
nosographie, préparait sa seconde œuvre majeure, le Traité médico-philosophique sur l'aliénation mentale qui allait
paraître l'année suivante. Partisan d'une classification des maladies fondées moins sur les symptômes que sur les
organes lésés, Pinel suit néanmoins dans son cours, mais non sans gêne, l'ordre établi par Cullen.
Son traité donnera
une classification différente mais son cours restera centré sur la "manie" qui est pour lui le modèle le plus typique et
le plus fréquent des maladies mentales.
209bis. PINEL-GRANDCHAMP (Félix).
1798-1851. Chirurgien docteur en 1826, membre de la Société philanthropique, intime et
médecin d'Auguste Comte, maire du 12
e
arrondissement de Paris en 1848.
L.A.S. à M. Rataud,
administrateur du bureau de
Charité du 12
e
arrondissement.
(Paris), 29 mai 1837
. 1 pp. bi feuillet in-8, adresse au verso.
50/80 €
La Saison étant devenue plus favorable pour donner des bains aux malades indigens
et le nombre de cartes que vous
m'avez envoyé jusqu'à ce jour, étant tout-à-fait insuffisant, je vous serai très obligé de vouloir bien m'en faire remettre
davantage (…).
Joint : L.A.S. "Baudouïn" à M. L'Epine,
docteur en médecine de la faculté de Paris.
Paris, ce matin 2 février 18--.
1 pp.
bi feuillet in-4, filigrane, adresse au verso, notes manuscrites à la page intérieure.
Depuis hier quatre heures (…), la malade est plus mal et a grand besoin de votre secours. Je luy ai trouvé à mon retour
de la fièvre et de grandes douleurs (…).
210.
[MANUSCRIT]. Manuscrit anonyme du XVIIIe siècle intitulé «Continuation de la Chirurgie des Playes».
Un volume in-8, 314
pp. et (6) ff° de table sous cartonnage de l’époque recouvert de papier dominoté fleuri.
120/150 €
Il s’ouvre par une centaine de pages consacré aux plaies, puis les ulcères, les fractures, la pierre des reins et de la
vessie, les «incommodités des parties génitales», les fièvres, la manière de bien saigner et les ventouses, et se conclue
sur l’art d’embaumer les corps morts.
211.
[EAUX de CAUTERETS]. Clément LABBAT.
Médecin.
Manuscrit aut. signé.
1824.
8 pp. ½ in-4, sous chemise papier annoté ; manque en coin au dernier feuillet.
200/300 €
Intéressant mémoire sur les Eaux de Cauterets ; renommé depuis le XVIe siècle, depuis que Marguerite de Navarre y a
fait plusieurs séjours à partir de 1541 (elle y composa son recueil de nouvelles,
l'Heptaméron
), les eaux thermales de
Cauterets firent l'objet d'une première étude en 1714, avec l'ouvrage de Jean-François Borie,
La Recherche des eaux
minérales de Cauterets avec la manière d'en user (…).
Le docteur Raymond Castetbert mentionnera Cauterets dans
son
Traité des Eaux minérales
en 1762. Comprenant plusieurs sources d'eaux chaudes, les eaux sulfurées de Cauterets
sont connues pour soigner les rhumatismes, les troubles digestifs, renommées aussi pour soulager les sciatiques, les
ulcères et la goutte. Parmi les personnalités ayant pris les eaux à Cauterets, signalons encore Catherine de Médicis,
Rabelais, puis Chateaubriand, Victor Hugo, George Sand, Alfred de Vigny, Thiers… et Bernadette Soubirous en 1858.
Le docteur Labbat décrit ici avec beaucoup de détails, les différentes sources, en les localisant (sources au midi,
Larraïllère, Petit-St-Sauveur, Le Pred, Mauhourat, bain du Bois, sur la source dite des œufs, Sources de l'orient, la
Pauze…), les installations réalisées (douches, bains, système de canaux, de conduits et robinets…), indiquant avec
précision les qualités purgatives et soignantes de chacune.
Natif de la cité thermale, maire de la ville sous la Révolution, le docteur Labbat sera inspecteur des eaux de Cauterets.
"Il fut le grand conseiller de Cauterets en matière thermale, avec plus ou moins de bonheur ; bains de Bruzaud, bains
de Pauze, projet, de concert avec Chazal, de rassembler les sources en un vaste établissement entre les cascades de
Lutour et de Mauhourat. (
in
Histoire de Cauterets (…), par René Flurin).