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67.
Francis PICABIA
.
Ennazus et Moi
. Manuscrit autographe signé, 27 août 1946 ; cahier petit in-4 (22 x 17,5 cm) de
48 feuillets, sous couverture cartonnée rouge avec titre autographe.
25.000/30.000
M
anuscrit
en
partie
inédit
du
poème
E
nnazus
.
Écrit à l’encre noire au recto (et 4 versos) de feuillets d’un cahier de papier quadrillé à petits carreaux, il est daté en fin et
signé : « Terminé le 27 août 1946 à Rubingen / Francis Picabia ».
Picabia a composé ce recueil de poèmes, longtemps resté inédit, pendant des vacances en Suisse, à Rubingen, dans la famille
de sa femme Olga ; ces textes sont le reflet des relations amoureuses tumultueuses de Picabia avec sa maîtresse Suzanne Romain
(Ennazus est le renversement de Suzanne) [sur cette liaison, voir Carole Boulbès,
Picabia avec Nietzsche. Lettres d’amour à Suzanne
Romain (1944-1948)
, Les Presses du réel, 2010]. Picabia en a établi le 13 septembre 1946, un dactylogramme, intitulé
Ennazus
, qui
fut adressé à Christine Boumeester, et qui fut publié en annexe des
Lettres à Christine
(Gérard Lebovici, 1988, p. 201-246), avant
d’être recueilli dans les
Écrits critiques
(Mémoire du Livre, 2005, p. 625-671). Ce manuscrit en donne une
version
intermédiaire
,
avec
d
importantes
variantes
,
et
en
partie
inédite
.
Ce manuscrit se présente comme un état achevé du texte, avec titre, Préface, puis le poème, suivi de pensées. C’est, pour
l’essentiel, un grand poème en vers libres, découpé en courtes strophes séparées soit d’un petit trait de plume, soit par un blanc.
[1] Titre : « F
rancis
P
icabia
 / ENNAZUS /
et
 / MOI / suivis de quelques poèmes et pensées ». En épigraphe : « Toute lecture
est une traduction pour ceux ou celles qui n’ont jamais [
variante
 : ne savent pas] aimé / Francis Picabia ».
[2-3]
Préface
, signée « B. Dnallossah, Le poëte Ignoré ». C’est, avec quelques petites variantes, le texte publié (
Écrits critiques
,
p. 626), suivi de cette citation, qui formera la conclusion de la Préface dans le texte imprimé : « On se contente encore de l’illusion
de posséder la vérité, sans qu’il vient à l’esprit de personne de se demander sérieusement s’il en serait peut-être pas nécessaire,
avant de posséder la vérité, d’être soi-même vrai. / J. Caspar Schmidt ».
[3 v°] Texte en prose, qui sera publié, avec variantes, sous le titre
Ennazus
(
Écrits critiques
, p. 627) : « Pendant que j’écrivais
la fin de ce petit livre, une femme était assise dans mon lit »…
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