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[5 v°-23]
Derniers jours
 : « Toi qui as plongé tes yeux / jusqu’au fond de mon cœur »… Outre de nombreuses corrections, on relève
une suite de huit vers biffée.
[23-35 v°]
Adieu
 : « Je m’agenouillai sur le sable, / j’enfonçai mon bras sous la grille / et tâtai les pieds des femmes »… Une
première fin a été envisagée [34 v° (p. 666)] après (les dernières phrases sont en prose) : « Le propriétaire de l’hôtel parlait avec une
nouvelle arrivante qui avait une valise bleue aux initiales S.B.A. posée auprès d’elle » ; Picabia a inscrit le mot
fin
, et : « Terminé
à Rubigen le 7 Septembre 1946 », puis « Que les autres soient et possèdent les mêmes choses que moi, je m’en fous. F.P. » ; il a
ensuite soigneusement biffé le tout, et continué son poème en prose : « Ennazus avait quitté sa famille »… À la fin du poème, il a
à nouveau inscrit et biffé : « Terminé à Rubigen le 7 Août 46 / Francis Picabia ».
[35 v°-37 v°]
Retour
 : « Dans le domaine spirituel / celui qui sait le mieux / comment il va »… Une première fin est envisagée après :
« Ennazus mit ses deux mains / dans les miennes » ; Picabia a inscrit le mot
fin
, et : « Terminé à Rubigen le 7 Septembre 1946 /
Francis Picabia », puis biffé et continué son poème. Après les derniers vers, une nouvelle mention finale, avec date et signature,
est encore biffée.
[38-40] Le poème
Cerf-volant
est précédé d’un texte soigneusement biffé dont on peut déchiffrer les premiers mots : « En écrivant
ce petit livre, j’ai pensé prendre part à l’édification du royaume de l’idéal »… Suit
Cerf-volant
 : « Pense murement ; / et décide si tu
inscriras / sur ton cerf-volant / “liberté” »… Nouvelle fin biffée (même date) après les vers : « sauraient vivre dans une maison / de
correction », puis le poème se poursuit jusqu’à la fin : « disait l’épouvantail du chat-botté / du croque-mitaine ». Picabia inscrit la
date : « Rubingen [7
corrigé
] 13 Septembre 1946 », et signe. Puis il ajoute ce quatrain final, qu’il signe F.P. :
« Rien ne nous rend si petit
qu’une grande douleur.
L’homme est un apprenti de la vie,
Sa faiblesse est son maître ».