Page 44 - cat-vent_ader13-12-2012-picabia

Version HTML de base

44
71.
Francis PICABIA
.
Chi-lo-sa ?
Poèmes et pensées.
Manuscrit autographe signé, 25 août 1949 ; cahier petit in-4
(21,5 x 17 cm) de 58 feuillets (plus 8 et 18 ff blancs), soit 68 pages, sous couverture brique avec titre autographe.
25.000/30.000
M
anuscrit
de
travail
de
C
hi
-
lo
-
sa
,
complet
,
et
en
partie
inédit
.
Écrit à l’encre noire au recto (plus dix versos) de feuillets d’un cahier de papier quadrillé à petits carreaux, de la marque
O
mega
, paginé au crayon 1-59, ce manuscrit est signé en fin et daté : « Francis Picabia / Rubingen 25 août 1949 ».
Ce recueil de plus d’une centaine de poèmes, la plupart brefs (de 2 à 8 vers), fut publié en 1950 à Alès par Pierre-André
Benoit (PAB), tiré à 100 exemplaires, dans une mise en pages novatrice sur 9 feuillets.
Le manuscrit est organisé en sept chapitres ; il est soigneusement mis au net pour l’édition, mais on relève quelques rares
ratures et corrections.
[1] Titre : « Francis Picabia / CHI-LO-SA ? », suivi de l’épigraphe : « À ceux qui ont maintenant de l’idéal, leur idéal occasionne
souvent des remords : car l’idéal est une vertu d’un autre temps que l’honnêteté ».
[Pages 1-9] C
hapitre
I.
É
goïsme
.
Aux amoureux les mains pleines
.
Joie de la folie
.
Tout honneur de la femme est mis dans son cul
.
Garde-toi de penser
.
Point d’interrogation
.
Joie
.
La méprise toujours mais avec l’espoir d’admirer
.
La foi ne sauve pas
.
Incertitude de
fou
[
pab
 :
Incertitude
].
N’est-il pas cruel de laisser vivre ? Un pas de plus dans le pessimisme
.
Promène-toi sans moi
.
Prendre la vérité
au sérieux
.
Penser seul
.
Mystérieuse Suzanne
.
Juxtaposition
.
L’homme sage sourit toujours
.
Les églises donnent des idées amoureuses
.
L’esprit peut être une réalité éternelle
.
Par conséquent
.
Conscience d’intellectuelle
.
[Pages 10-19] C
hapitre
II.
M
usique de
la
solitude
.
Et par conséquent
.
Croyance au goût d’imagination
.
Les communistes croient que le
fer est fait pour eux
.
Croyance américaine
.
Condition d’existence
.
Sublime déraison
.
Soucis
.
Besoin de certitude
.
Précision de l’absence
.
C’est là de l’injustice à ma façon
.
Folie quelconque
.
Mauvais instincts opportuns
.
Sur une ou sur deux jambes
.
Musique de l’oubli
.
Déclaration d’amour
.
Les utilitaires ont rarement raison
.
À cause du vent
.
Vers une mer nouvelle
.
Elle me conduit dans le labyrinthe
.
Contre le mistral
.
J’ai vu la rose qui me porte
.
L’amour ne pardonne pas le manque de désir
.
L’ennui
.
Un torrent de diamants
.
Peut-être
.
La mouche
.
Je la jette là-haut
. « Celle-là cherche »…
Une feuille pour une couronne
.
[Pages 20-25] C
hapitre
III.
M
e
reposant à
l
ombre des
sapins
 / J
e vis mon
cœur hausser
les
épaules
.
Accrocher des fleurs pour ne plus
les voir
.
Pas d’illusions
.
J’ai même vu sa main
.
Innocence
.
La lune s’est couchée dans mon pot de chambre
.
Rire
.
L’amour
.
Plaisir
.
Vers
neuf heures
.
Et voilà
.
Qu’importe
.
La folie est un jeu
.
Où suis-je
.
Hausse les épaules
.
Colloque
.
Interprétation
.
[Pages 26-31] C
hapitre
IV.
L
a
raison
est
une
lumière
qui
nous
fait
voir
les
choses
comme
elles
ne
sont
pas
.
Douleur de l’erreur
.
Tantôt à travers les rues tantôt dans un lit
.
À mon cœur la montre qui marque les mirages
.
Solitaire
.
Je vous attire et je vous aime ne
m’oubliez pas
.
Monstres masqués
.
Amérique
.
C’est de cette espèce qu’est l’esprit
.
Famille conservatrice
.
Vertus inconscientes
.
Et il en est
peut-être ainsi
.
Cette dernière n’a qu’un intérêt secondaire
.
Durée du rêve
.
L’apparence est peut-être la vie
.
Machage du béthel
. « Celui
qui sait avouer »…
… / …