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75.
Francis PICABIA
.
Marie et Joseph
.
Compréhension de l’illusion.
Manuscrit autographe signé, 31 mars 1950 ;
cahier petit in-4 (22 x 17,2 cm) de 34 feuillets, soit 38 pages, sous couverture rouge brique, reliure à spirale métallique.
20.000/25.000
M
anuscrit
de
travail
de
la
version
finale
d
un
conte
inédit
.
Composé en 1950, ce conte humoristique, profanateur et blasphématoire, se rattache à la veine du
Jésus-Christ Rastaquouère
de 1920. Marie sort avec Joseph dont elle garde le portrait ; elle est interrogée et courtisée par le narrateur et Pierre de Lillusion,
qui la draguent ouvertement, en présence de Joseph... Le second chapitre nous transporte à la Foire de Paris, où erre Joseph, quand
apparaît une femme nue : c’est Marie, qui gagne sa vie en chantant dans les boîtes de nuit ; elle voudrait coucher avec Joseph.
Joseph et Pierre vont alors initier Marie à l’art du mensonge et à la compréhension de l’illusion, car la vérité n’existe pas…
Écrit à l’encre bleue au recto (et 4 versos) d’un cahier de papier à petits carreaux, ce manuscrit est daté et signé en fin :
« Terminé à Paris le 31 mars 1950 / Francis Picabia » ; il présente des ratures et corrections.
Chapitre I.
La volonté de vie et ses complications
. « Marie vint s’assoir, sous le portrait de Joseph, avec beaucoup de majesté et
de grandeur. / Marie, vous me semblez jeune, me permettez-vous de vous poser quelques questions ? / Avez-vous de l’idéal ? /
Êtes-vous préoccupée par les hommes ? / Marie est au mauvais âge, à l’âge où les filles deviennent tristes »…
Chapitre II.
Joseph ou l’origine de l’illogique
. « Joseph était allé à la Foire de Paris, sur le côté de l’allée qui descendait au stand
des appartements silencieux, il vit soudain une porte s’ouvrir avec précaution ; péniblement, une femme en sortit avec lenteur, cet
effort l’avait épuisée. Elle était absolument nue »…
… / …