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108.
Alexandre BOUTIQUE
(1851-1923) écrivain. M
anuscrit
autographe signé,
Le Roman Politique
, 1908
; 14 et
14 pages petit in-4.
100/120
Le manuscrit, en deux parties, sous forme de lettres à Léonce de L
armandie
, comporte des ajouts au crayon : I « sur
Aimer et
Mourir ou L’Avortement de la Revanche
 », tout en faisant la critique du livre de son correspondant, Boutique cherche à définir le
genre littéraire du roman, qu’il soit romanesque ou politique ; II « sur
Un Coup d’État au XX
e
siècle
 » avec le sous-titre
« La Satire
et le Pamphlet », évoque le côté satirique de ce roman de Larmandie écrit « contre ce temps » qui ironise sur la nullité des hommes
politiques. O
n
joint
une L.A.S. d’Alexandre Boutique proposant un article sur
La Femme-Enfant
de Catulle Mendès, une carte
postale à lui adressée par A
lcanter
de
B
rahm
, et une L.A.S de Jeanne D
ieulafoy
accompagnant l’envoi d’un manuscrit sur le
mouvement idéaliste.
109.
Anthelme BRILLAT-SAVARIN
(1755-1826) magistrat et gastronome. L.S., Belley 20 août 1778 ; 2 pages in-4.
200/250
Il demande des nouvelles de son « petit procès » avec le capitaine Civot, et envoie une rescription « pour fournir au fraix de ce
procès », notamment ses honoraires et avances. Il demande « avis de ce que le receveur vous aura compté de net distraction de ses
droits, affin que j’en compte aux officiers de l’élection qui ont avec moy une portion égale dans les menus fraix »…
110.
Francis CARCO
(1886-1958). L.A.S., Rodez 1
er
mars 1907, [à Jean R
oyère
] ; 3 pages in-8.
150/200
B
elle
lettre
de
jeunesse
au sujet de sa collaboration à
La Phalange 
: « ce m’est un grand avantage de faire partie d’un groupe
artistique aussi intéressante que le vôtre. Ce que vous me dites de mes poèmes est aussi pour me plaire ». Il propose d’envoyer
« quelques pièces écrites selon le vers libre. Mais je me méfie de ce genre, car, de tempérament méditerranéen (ma famille est
d’origine florentine) il me semble que je sois moins porté au verslibrisme qu’aux mètres réguliers ». Il remercie pour l’envoi
d’ouvrages et revues : « J’oublierai, à les lire, mon exil dans une petite préfecture de province où tout est morne, indifférent et
triste »…
111.
Francis CARCO
. 4 L.A.S., 1910-1914 et 1941-1942, à son ami Édouard G
azanion
 ; 8 pages in-8 ou in-12, 2 adresses.
200/250
Paris 31 mars 1910
, au sujet des collaborateurs et du contenu de la revue qu’il prépare et pour laquelle il recherche des textes...
Besançon 6 décembre 1914
, il a le cafard : « J’en ai marre, même de moi, de ma gueule, de ma peau. Je n’ai pas donné la mesure
de moi-même. Un malheureux livre ! C’est sans intérêt. […] Je suis sûr d’écrire un roman solide et vachard. Je suis certain de ma
force de travail et de mon avidité à réaliser de la “belle ouvrage” ».
Aix-les-Bains 14 septembre 1941
 : il écrit à C
olette
pour lui
recommander la fille d’Édouard, son livre sur les bourreaux avance et doit paraître dans
Gringoire
.
Nice 13 novembre 1942
 : après
la mort de son frère Robert, il part pour la Suisse.
112.
Francis CARCO
.
La Bohême et mon cœur, poèmes
(1912) ; in-12 de 78 p., broché (rousseurs).
350/400
É
dition
originale
rare
, avec
envoi
autographe signé à Paul L
éautaud
.
Sur la page de garde, envoi à l’encre violette : « à Paul Léautaud / hommage de très vive / sympathie littéraire / F. Carco / 4,
rue du Lycée. / Nice »
Carco a fait deux
corrections
, de la même encre violette, aux pages 62 et 66.
O
n
joint
une L.A.S., Rodez 18 février 1907, [à Paul L
éautaud
], pour soumettre aux
Lettres
un
Poème à un ami
, extrait d’un
« second recueil de vers, encore non terminé,
La Louange de la Terre 
», et pour annoncer
De la chambre au jardin
(1 p. et demie
in-8, manque un coin) ; plus une petite fiche du livre de la main de Léautaud.
Reproduction page ci-contre
113.
Francis CARCO
. 2 L.A.S., 1915, à Jeanne L
andre
 ; 4 et 3 pages in-8.
250/300
B
elles
lettres de
la guerre
.
7 avril
. Il sort d’une crise de cafard, et sa demande « pour filer au feu » a reçu un avis défavorable ;
il se morfond à la boulangerie de l’armée ; il lit
Dans les Rues
 : « Le Père Rosny n’est pas une vielle bique. Son livre est torché
et je me demande si je pourrai jamais, avec ce que je connais du milieu, donner à
Terrains vagues… rues nouvelles
une gueule
originale. [...] Ah ! je veux toujours élever la crapule car c’est pour moi l’unique moyen de me délivrer d’elle. […] La bonne blague
que le vice et que la fréquentation des putains a d’intérêt quand ces dames vous traitent enfin en gigolo. Hélas ! ce n’est déjà plus
mon âge et je tremble, après la guerre, de passer pour extravagant »…
3 décembre
 : « Je voudrais tant écrire un livre sur l’aviation.
P
aulhan
serait un type admirable à étudier […] J’attends ! J’espère ! Mais quel ennui dans ce trou boueux où je suis ! » Il a envoyé
une nouvelle pour
Fantasio