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12
114.
Francis CARCO
. M
anuscrit
autographe signé,
Petits airs
, 1920 ; 28 pages grand in-8, montées sur onglets en un
volume relié cartonnage papier vert.
3.000/3.500
M
anuscrit
complet
de
ce
beau
recueil
de
poèmes
.
Cette suite de 22 poèmes, tendrement mélancoliques, composés en « décembre 1916 » (la date figure à la fin du manuscrit) a été
publiée en 1920 chez Ronald Davis. Le manuscrit, soigneusement mis au net et préparé pour l’édition, a servi à la composition et
porte des indications typographiques. Carco a préparé une page de titre, et, à la fin, une « Table », ainsi que la page de justification.
Le recueil comprend les poèmes suivants, presque tous avec une dédicace :
Dédicace
 ;
Rentrée
, à Roger Frêne ;
Petite suite
(en
3 parties), à Tristan Derème ;
Madrigal
, à René Bizet ;
Eau-forte
, à Maurice Magre ;
Villon, qu’on chercherait
…, à Jean Mollet ;
L’heure du poète
, à Pierre et Jean Silvestre ;
Personnages
, à Maurice Asselin ;
Est-il mort
… ;
Nuits d’hiver
, à Jeanne Diris ;
Quelle
voix ?
, à Pierre Mac Orlan ;
La musique des tziganes
 ;
Olga
, à Robert de la Vaissière ;
Filles mortes
, à Léopold Marchand ;
Les amies
[titre primitif rayé :
Léa et Gilberte
], à Colette ;
O cœur fait de tourment
, à Édouard Gazanion ;
La ronde
, à Louise Hervieu ;
Laure
,
au souvenir de Jean-Marc Bernard ;
Rêverie
 ;
Toulouse-Lautrec
, à Jean Pellerin ;
Degas
, à Maurice Barraud ; et le dernier poème,
quatrain sans titre, qui résume bien la tonalité du recueil :
« Hélas ! ne reviendrez-vous pas,
Comme dans un mauvais rêve…
Filles mortes, tristes appas,
Regrets, soupirs de mes poèmes.. ? »
On a relié en tête du volume un portrait gravé de l’auteur.
Reproduction page 11
115.
Francis CARCO
. C
arnet
autographe signé avec 14
dessins
ou
croquis
, [1932] ; carnet in-16 de 80 pages (plus des ff
blancs), couv. moleskine noire, tranches dorées.
1.000/1.200
C
arnet de notes de
son voyage
en
É
gypte
, en 1932, dans le cadre d’un reportage sur la drogue et les stupéfiants ; Carco visita
alors Alexandrie et Le Caire, et fit la connaissance d’Éliane Négrin, sa seconde femme. Ce carnet, rempli de notes prises sur le vif
et de récits, principalement au crayon, a pu alimenter le roman
Palace Égypte
(Albin Michel, 1933), et a servi à la rédaction des
Heures d’Égypte
(Avignon, 1940), titre porté tardivement par Carco à l’encre bleue en tête du carnet.
Aperçus depuis le bateau sur le Nil… « Pyramides fond d’or sur le sable rose puis orangées, safran renvoyant la lumière tout
est hâlé, d’une harmonie altérée de douceur »… Il note le nom de l’abbé Drioton, conservateur du musée du Caire, des détails
sur les Arabes, les chiens et les arbres ; il observe la conduite des femmes voilées dans les jardins de l’Ezbekieh et dans la rue ; il
s’entretient avec un archéologue et inscrit des noms égyptiens et européens… Descriptions de monuments, de la maison du major
Gayer-Anderson, d’une boutique de tatoueur… Écho de conversations : « Chez Naila, toute la splendeur orientale. Le prince et ses
gamous. Pourquoi ne pas le dire ? Je connais mes gamousses. Il y a comtesse, marquise etc. Je leur parle. (Cri de crapeaud buffle).
Mon vieux, mon cher je tiens l’argent à Deauville, dans une valise. Chaque jour je prends une liasse. Pas bon pour l’argent. Le
golfe très bon : le petit hôtel Normandie. Où promener le malin Paris ? Cette bois de Boulogne tout petit. Pas comme désert. On
s’embête désert. Domestiques. Toujours la chasse et le wysky. Chez moi radio, frigidaire et wisky. Je ne parle pas avec les pauvres.
Pas bonnes ! Trop de misère, elles font toujours les magasins. Je déteste d’acheter cent chapeaux pour deux ans et elle refuse.
Impossible comprendre. Et ces types toujours avec elles. Pourquoi le carpentier, il n’est rien, pas même la boxe. Finish. (Il rit à gros
éclats). Et la danseuse pourquoi cacher les jambes. Vous connaissez un tel ? Plus de l’argent n’est-ce pas ? Fauché c’est moche. OK
moi je n’ai pas l’argent. «Portefeuille bourré, arrive». Je parle franc. On s’embête trop ici avec la lune et les danses. Il regardait la
danseuse avec des yeux de fou », etc.
14
dessins
et croquis au crayon, annotés : buste de Ramsès, tête du roi Tarraco, d’autres têtes, un esclave, un trône, des œuvres
d’orfèvrerie… On relève aussi des citations de Nerval, Baudelaire, Du Camp… À la fin, à l’encre, liste d’écrivains, journalistes,
critiques etc., probablement pour le service de presse d’
Heures d’Égypte
 : Dig, Colette, Tristan, Dorgelès, Jaloux, Bauër, Ajalbert,
Billy, Brasillach…
Reproduction page 11
116.
Francis CARCO
. M
anuscrit
autographe signé,
Pour faire suite à La Bohème et mon cœur
, [1933] ; [2]-22 pages
petit in-4 montées sur onglets entre des feuillets de papier vélin en un volume petit in-4, demi-chagrin bleu à bande,
dos lisse avec titre en lettres dorées (
Semet & Plumelle
).
1.500/1.800
M
anuscrit
complet
de
ce
joli
recueil
de
sept
poèmes
.
Publié en 1933 sans nom d’éditeur, ce recueil, suite du fameux recueil de 1912, est dédié à l’écrivain et critique littéraire
André R
ousseaux
(1896-1973).
Le manuscrit est soigneusement mis au net, à l’encre noire sur papier vert d’eau, et paginé au crayon bleu ; la page de titre
est superbement calligraphiée, suivie de la page de dédicace ; le dernier feuillet dresse la « Table » du recueil. On relève trois
corrections.
… / …