Page 20 - cat-vent_ader13-12-2012-suite

Version HTML de base

20
132.
Gustave doré
. L.A.S. avec 6
dessins
à la plume (incomplète), [Paris 3 août 1867], à « Miss Gaby » ; 8 pages in-8 à
son chiffre (manque un feuillet double [p. 3-6]).
1.500/1.800
A
musante
lettre
illustrée
à
une
jeune
fille
de
15
ans
en
excursion
en
S
uisse
.
Sous le
dessin
d’un bateau à aube bondé de personnages munis de bâtons de promenade, l’artiste commente : « Voici l’image
exacte du steamer de plaisance qui vous attend sous les fenêtres du Sweitzerhoff pour vous conduire à Weggis, c’est-à-dire sur
la route du beau Righi. Vous voyez le pont du navire tout chargé de touristes armés de leurs piques de montagne surmontées de
leurs cornes de chamois. Le personnage ailé et aérien qui se dresse fièrement sur la proue du navire, c’est vous, aimable Gaby. Toute
cette noble compagnie anglo-saxonne a les yeux sur vous ; mais ne prêtez pas l’oreille je vous prie, aux murmures de ces messieurs
si flatteurs qu’ils soient »… Suit le
dessin
, sur presque toute la hauteur d’une page, du chemin en lacets, empli d’une foule des
touristes, montant vers le Righi Kulm. « Je ne vous recommande ce dessin que pour l’ensemble ; j’ai tant à faire de dessins pour
mes éditeurs que je ne puis insister sur les détails [...] Cependant j’ai eu soin de marquer avec une petite flèche l’endroit de la
caravane où vous vous trouvez avec votre chère mère et votre oncle. Comme vous voyez, elle est en train de descendre de la
monture, et de prendre une gorgée de kirch »… Il poursuit sa relation de la montée au
Kulm
, imaginant Gaby courant et criant
d’admiration, tourmentée par le vent, avec
dessin
 : « Prenez garde que votre voile ne s’envole. Il fait un tel vent sur ces hauteurs,
s’il partait vous ne le trouveriez plus qu’à Chamouny sur l’Aiguille du Dru, où j’irais vous le chercher s’il faut un grimpeur »… En
arrivant au sommet, il y a « le magnifique spectacle du sommet du mont Pilate qui est juste en face de vous voilé dans un bouquet
de nuages aux couleurs d’opale » (
dessin
)… « Ne vous plaignez pas, enfant de voir autant de nuages autour de ce que vous aimeriez
découvrir. Telle est la vie ; et je vous souhaite de n’avoir jamais d’autres nuages que ceux-là entre vous et la cime de vos rêves…
C’est un vieil artiste démonté qui vous le dit »… Il donne d’autres conseils à la demoiselle, sur la conduite à tenir si « un Jankee
rustique et malappris » s’endort sur son épaule à la table d’hôte (
dessin
) ; « le soir même vous trouverez ce barbare du Nord, fondant
de politesse et tout empêché » :
dessin
du grand yankee s’inclinant profondément devant la demoiselle...
Reproduction ci-dessus et page 19
132
133