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139.
Paul GÉRALDY
(1885-1983). 9 L.A.S., [1935-1938], à Maurice D
elamain
, des éditions Stock ; 11 pages in-4 ou in-8,
qqs adresses et enveloppes.
200/300
Samedi.
Au sujet du prochain roman de Boutelleau [Jacques C
hardonne
], « grand livre [qui] dépassera tout ce que vous en
pouvez attendre, tout ce que j’ai pu vous en dire. J’ai le vertige chaque fois qu’il m’en montre un morceau et chaque fois un vertige
plus grand. Vous lirez le premier roman qu’on ait écrit, le livres que vous vénérez n’ayant été que ses jalons sur le chemin du but »…
8 mars [1935]
. Les 10% proposés pour la nouvelle édition de
Toi et Moi
lui semblent insuffisants, il réclame au moins 12%. Sur sa
pièce
Demi-solde 
: « La critique m’a porté un coup qui cette fois m’a fait beaucoup de mal. Je me suis traîné, cahin-caha, battant
de l’aile, jusqu’à 78 représentations »…
[29 juillet 1935].
Il séjourne chez Alfred C
ortot
, et se plaint : « À mon sens, le meilleur
ami d’un écrivain devrait être son éditeur. […] L’intérêt noblement compris, n’est-ce pas ce qu’on appelle le désintéressement ? »…
9 juin [1936]
. Il se plaint de ne plus recevoir les publications de Stock, et réclame l’envoi de livres…
12 février 1938
. Il attache
« à la question de présentation d’un livre, comme aux décors de mes pièces, une très grosse importance ». Boutelleau, lui impose
des illustrateurs dont il ne veut pas, comme le dernier « qui est exactement tout ce que je déteste, un illustrateur érotique pour
faux bibliophiles ». Tout cela lui est extrêmement pénible, surtout lorsqu’on se rappelle le soin qu’il apportait aux éditions qu’il
préparait lui-même… O
n
joint
une L.A.S. à M. L
arosa
chez Stock, et 2
poèmes
autographes :
Le Minet
et
Commentaire
(incomplet).
140.
Manufacture des GOBELINS
.
François- Mathieu Angot baron des ROTOURS
(1768-1858) administrateur de
la Manufacture royale des Gobelins. M
anuscrit
signé,
Notice sur les deux Manufactures royales réunies aux
Gobelins
, 9 novembre 1831 ; cahier in-4 de 7 pages.
500/600
I
ntéressant
exposé
sur
les
M
anufactures
des
G
obelins
, sous-titré : « 
De l’existence des deux Manufactures à différentes
époques
 », expliquant le déclin des manufactures pendant les temps troublés de la Révolution, et leur renaissance sous Napoléon :
« Les Tapisseries des Gobelins commencèrent donc sous le gouvernement consulaire, à reprendre la place qui leur appartient,
comme meubles et comme tenture d’appartement dans les palais du chef de l’état ; et au dehors elles furent employées à décorer
les temples & les édifices publics, dans les grandes solennités politiques ou religieuses. Le Gouvernement Impérial compléta leur
réhabilitation : il les fit rentrer dans la Dotation de la Couronne, et depuis cette époque elles n’ont pas cessé d’en faire partie »…
Suit une « 
Évaluation et compensation des dépenses
 » ; puis une autre étude : «
Du caractère dans lequel les manufactures Royales
doivent se refermer & des objections qui se reproduisent contre elles
 »… Pour conclure : « Il reste à continuer d’entretenir (à moins de
frais) des établissemens d’art, des
domaines
qui honorent au plus haut dégré l’Industrie française ; & à les utiliser en en laissant
l’usufruit à la Dotation de la Couronne ».
141.
Charles GOUNOD
(1818-1893). P
hotographie
avec
dédicace
autographe signée, décembre 1875 ; papier albuminé
27,5 x 19,5 cm monté sur carton à la marque du photographe Ferdinand M
ulnier
à vue 43 x 34 cm (encadré).
500/700
Belle photographie du compositeur assis dans un fauteuil, dédicacée au célèbre chirurgien Jules P
éan
(1830-1898) : « au
Docteur Péan / cordialement offert par son très affectionné / Ch. Gounod X
bre
/75 ».
Gounod avait fait une chute le 13 octobre 1875 chez le musicien et critique Oscar Comettant, et s’était fracturé la tête de
l’humérus ; c’est le docteur Péan qui le soigna.
Reproduction page ci-contre
142.
Julien GRACQ
(1910-2007). 8 L.A.S., Saint-Florent-le-Vieil 1981-1990, à Philippe L
econte
 ; 10 pages in-8 ou in-12,
enveloppes.
1.500/2.000
C
orrespondance
à
un
admirateur
,
au
sujet
d
un
projet
de
représentations
de
sa
pièce
L
e
R
oi
-P
êcheur
. Le premier contact
remonte à décembre 1981, Gracq répondant poliment à un lecteur très intimidé…
4 novembre 1987
 : Gracq réserve sa liberté
d’action quant au
Roi Pêcheur
 ; il n’y a pas de projets concernant la pièce, et rien ne s’oppose aux « représentations en Allemagne
en langue française »…
12 mars 1988
, il refuse de faire la moindre démarche pour une subvention, mais envisage favorablement
le projet de tournée en Allemagne, « quoique l’entreprise je vous l’ai dit, me paraisse hasardeuse »…
15 décembre 1988
, remerciant
de l’appréciation sur son dernier livre [
Autour des sept collines
], « différent des autres : dans la littérature française, plus peut-
être qu’ailleurs, l’ornière est toujours une menace. Quant à l’idée que je pourrais avoir besoin d’un secrétaire, elle m’a beaucoup
amusée ; j’ai très peu à voir avec l’institution littéraire et mes rapports formels avec elles sont vraiment réduits au minimum »…
30 novembre 1990
 : Gracq a signé un contrat avec le Théâtre des Célestins à Lyon pour trente représentations du
Roi Pêcheur
, avec
l’exclusivité des droits…
5 décembre 1990
 : « Pour moi les représentations de Lyon sont une expérience scénique – je n’en attends
pas en principe grand succès – dont il sera de toutes façons intéressant de tirer des conclusions »…
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