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158.
Hermann von KEYSERLING
(1880-1946) philosophe et écrivain allemand. 21 L.A.S. (3 incomplètes) et 3 L.S.,
1928-1943, à Maurice D
elamain
(1 à Mme Delamain), ; 35 pages formats divers (dont 13 cartes postales), plusieurs
adresses ou enveloppes (certaines lettres effrangées) ; en allemand ou en français.
1.000/1.200
C
orrespondance
éditoriale
et amicale avec
le directeur des
éditions
S
tock
. La plupart des lettres sont écrites de Darmstadt.
1929.
Il demande qu’on lui adresse des photos de lui pour envoyer à ses admirateurs ; il va corriger les épreuves de son livre
dont il envoie les critiques : « Je reçois à peu près 200 coupures
par semaine
 ! ».
1932
. Il énumère les éditeurs étrangers de son livre
(
Méditations sud-américaines
) et demande qu’on fasse parvenir des prospectus aux journaux sud-américains.
1937
. Il souhaite se
procurer le livre de Marcel B
rion
sur Théodoric.
1940
. Il envoie des passages à insérer dans son texte sur l’Espagne.
1942
. En mars,
il s’enquiert de son fils Manfred, qui est à Paris : « comment le trouvez-vous, quelle sorte de vie mène-t-il, parait-il satisfait ? » ; en
octobre, Manfred sera gravement blessé à Stalingrad (il sera amputé jusqu’à la hanche) ; il demande de lui envoyer les
Maximes de
Guerre
de René Q
uinton
.
1943
. Il est heureux que Delamain lise les épreuves de son dernier livre, qu’il lui demande de conserver
« 
comme un trésor irremplaçable
 », mais il n’a même pas trouvé d’éditeur en Allemagne ; il évoque son article sur O
rtega
.
1944
.
Il remercie Delamain de son « affection si éloquente » et partage son avis sur la philosophie existentielle : « Ces messieurs-là sont
essentiellement des nihilistes et c’est cela qui les rend populaires dans le monde entier, si difficile que soit leur langage. […] Lisez
ce qu’Ortega a dit sur la
foi
comme base de n’importe quelle vie ordonnée : c’est parfait ». Il demande des livres de C
arrel
(« je
trouve cela bien américain ») et aussi « 
tout
de vos Editions qui pourrait m’intéresser. […] Ayant achevé mon voyage à travers le
temps, je n’ai plus rien à faire »…
O
n
joint
un intéressant ensemble de 40 lettres à Maurice Delamain et sa femme (1934-1950) par la femme de Keyserling
Goedela, ses fils Manfred et Arnold, et sa sœur Léonie d’Ungern-Sternberg. Ces lettres montrent l’ostracisme dont a souffert
Keyserling sous le régime nazi, et les efforts de sa famille, qui sert d’intermédiaire avec son éditeur, pour essayer de le faire voyager
hors d’Allemagne.
Reproduction page 25
159.
Moïse KISLING
(1891-1953). 2 cartes postales a.s., Sanary-sur-Mer 1931-1933, à Marcel M
ouillot
; cartes postales
illustrées (vues du port et de la baie de Sanary), texte et adresse au verso.
250/300
[17.II.1931]
. Il désigne sur la carte sa maison sur la baie de Sanary : « Voici mon Clamart », et lui dit « les 5 mots » pour sa
nouvelle installation dans cette ville. Lui-même est « heureux en travaillant beaucoup »…
[3 janvier 1933] 
: « J’espère que tes affaires
vont bien et que tu n’es pas en retard… pour nous livrer beaucoup de tableaux »…
160.
August von KOTZEBUE
(1761-1819) dramaturge allemand, mort assassiné. L.A.S., Königsberg 25 février 1816, à
un acteur et directeur de théâtre ; 1 page in-4 ; en allemand.
400/500
A
u
sujet
d
engagements
d
acteurs
. Il a écrit une lettre énergique à Gustav Wohlbrück, et lui a envoyé de l’argent sur sa
propre cassette ; il a reçu des lettres encore plus lamentables concernant Mädgen, le bonheur de sa vie. Kotzebue a parlé avec
Büttner, qui range tout ça dans le tiroir des intrigants et des tyrans, et qui se réjouit de la venue de Reval. Kotzebue espère qu’il
conviendra, et qu’on n’aura pas besoin de l’échanger avec quelqu’un d’autre. Le Marinelli et son Bassa ont été assez bons dans
Zriny
[de Theodor Körner]. Kotzebue n’aime pas Toussaint, mais espère que son ami pourra engager Hamburg. Il est à peu près
d’accord pour Ritzler, mais n’a pas encore le contrat. Pour les jeunes gens, la direction n’a pas encore décidé si elle engageait Bastitz
ou Irrwitz… Etc.
161.
Jean-Émile LABOUREUR
(1877-1943) peintre. M
anuscrit
en partie autographe,
Le Motif du tapis
, [1921] ;
carnet in-8 de 102 pages (plus ff bl.), cartonnage dos moleskine noire.
1.000/1.500
M
anuscrit
de
travail
de
la
traduction
de
la
nouvelle
d
’H
enry
J
ames
,
T
he
F
igure
in
the
C
arpet
(1896). Cette traduction a
été publiée, sous le seul nom de S.-E. Laboureur dans
La Revue de Genève
de décembre 1922 à février 1923, et n’a pas été reprise
en volume. Le manuscrit révèle que cette traduction est en grande partie de Jean-Émile Laboureur qui a entièrement traduit le
chapitre I, une grande partie du chap. V et jusqu’à la fin (VI-XI) ; le manuscrit est abondamment raturé et corrigé ; le reste est de
la main de Suzanne Laboureur, mais porte de nombreuses corrections de son mari.
O
n
joint
un brouillon autographe de Jean-Émile Laboureur de la traduction du premier chapitre (7 p. in-8) ; une L.S. de
Charles Du Bos (28 juillet 1921) au sujet de cette traduction ; et 2 n
os
de
La Revue de Genève
(février 1923, mauvais état).
162.
LITTÉRATURE
. 27 lettres ou pièces, la plupart L.A.S., plusieurs adressées à Léon Bailby.
100/150
Jane Catulle-Mendès, François C
oppée
, Pierre de C
oulevain
, D
aniel
-L
esueur
, Lucien et Marthe D
audet
, Jacques d’Adelsward
de F
ersen
, André de F
ouquières
, Paul G
éraldy
, Robert d’H
umières
, Léon L
afage
, Henry Lapauze, Louise de L
assere
(
Le Droit des
Femmes
), Robert de M
ontesquiou
, G. de P
orto
-R
iche
, Louis W
eiss
, etc. O
n
joint
un cahier de copies de textes de J. de Maistre,
Chateaubriand, etc.