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3
A
rts
et
littérature
88.
ACADÉMIE FRANÇAISE. Jean-Pierre de bougainville
(1722-1763).
Discours prononcés dans l’Académie
Françoise […] à la réception de M. de Bougainville
(Paris, Brunet, 1754) ; brochure in-4 de [1]-15 p., broché (bord sup.
rogné sans perte de texte).
30/40
Discours de réception, le 30 mai 1754, de Bougainville, frère aîné de l’explorateur, élu au fauteuil de Nivelle de la Chaussée,
suivi de la réponse du duc de S
aint
-A
ignan
.
89.
Roger ALLARD
(1885-1961) poète. 31 L.A.S. et 1 L.S., 1914-1943, à Jean-Émile L
aboureur
, et 2
manuscrits
autographes signés ; 78 pages formats divers, adresses et enveloppes.
1.000/1.200
B
elle
et
importante
correspondance
,
notamment
pendant
la
G
uerre
14-18,
par
l
auteur
des
É
légies
martiales
. Nous ne
pouvons en donner ici qu’un aperçu.
15 septembre 1915
, il a eu des nouvelles de Marie L
aurencin
. « S
egonzac
est dans un atelier de camouflage de canons, sous la
direction de… Jusseaume ! La Fresnaye devait venir à Paris au début de septembre »…
1916
.
1
er
janvier
 : sa carte l’a rejoint « dans
le ravin de la Mort, en un lieu célèbre du front est, qui est aussi la vallée de la Boue »…
Limoges
2 mars
 : « Je vous envoie de
mon lit que je n’oserais appeler de douleurs, car je ne souffre guère et n’ai guère souffertpar le fait du schrapnel qui m’a amené
à Limoges, sinon à l’instant de son intrusion et à celui, plus pénible encore, de son extraction. [...] Dédiez-vous parfois à nos
alliés britanniques de belles gravures ornées de tous les prestiges du noir et du blanc ? »…
28 mai
 : « J’ai été reconnu inapte à
l’infanterie, mais, par un mystérieux détour, apte à l’artillerie de campagne ! »… Projet d’une ode pindarique…
13 septembre
 : « C’est
vraisemblablement comme brigadier que je repartirai au front. Mais enfin ce sera de l’avancement, et aussi la certitude d’aller
à cheval, plaisir que je goûte vivement, et ma seule distraction en cette forêt de la Braconne où je suis dans un exil plus triste
que celui du front »…
[17 octobre]
, manuscrit du
poème
Un fantôme dans un bar
dédié à J.E. Laboureur (4 pages in-4), avec projet
de maquette pour la publication dans
Les Hommes du jour
.
11 novembre
 : il a bien reçu l’album [
Dans les Flandres britanniques
],
« très bien et tel que je le voyais en songeant à ce que j’aimais de vous déjà.
Obus, Bombardement, la Baignade
sont parmi les pages
que je préfère. Le texte n’est pas indigne des dessins en maint endroit, et c’est beaucoup dire. Le
Fantôme dans un bar
est tout à
fait joli. Il sera fait selon vos désirs pour l’anonymat. Hélas, cher ami, je n’ai pas l’embarras du choix et, sans doute, les H. du J.
[
les Hommes du jour
] ne sont pas le cadre qui nous convient. [...] Si j’aimerais beaucoup que mes
Élégies martiales
fussent ornées
par vos soins, j’avais l’intention de faire paraître dans un très petit format carré ce recueil prochain, mais les prix des imprimeurs
sont décourageants. […] Je ne trouve guère, pour ma part, à reprendre dans votre album que le titre : “Flandres britanniques”
est peut-être un peu hardi et de nature à peiner les sentiments des gens du Nord qui, vous ne l’ignorez pas, ne nourrissent pas
tous à l’endroit de nos Alliés une admiration sans limite »…
28 décembre
 :
poème
acrostiche sur le nom de J.-E. Laboureur.
1917
.
7 janvier
, au sujet de leur projet de livre illustré,
L’Appartement des jeunes filles
(Camille Bloch, 1919) : « Ce sont des gravures sur
cuivre que j’ai toujours désirées et, selon notre premier dessein, ce devait être des eaux-fortes. Mais vous avez depuis essayé de la
gravure au burin avec un tel succès que je me suis immédiatement rangé à vos préférences et ai donné les mains à votre intention
de composer suivant cette technique les illustrations de mon recueil. […] D’abord, je désirais varier et vous savez que D
ufy
grave
des
bois
pour les
Élégies martiales;
et, d’autre part, vous m’aviez vous-même parlé de gravures au burin, ajoutant même que leur
couleur s’accordait mieux avec les caractères imprimés que l’eau-forte, un peu épaisse de matière. Je ne vous cache pas que mes
préférences vont au burin d’autant que je suis assuré que vous ne vous leurrez nullement en espérant passer maître dans cet art. [...]
En ce qui concerne le choix du papier et des caractères, je m’en remets entièrement à vous, à votre goût, ainsi que pour le format,
que je souhaite petit. [...] Il me semble que, pour
les Petites images
[
de la Guerre sur le front britannique
], un tirage de cent est un
minimum à peine suffisant. Je suis sûr que vous rencontrerez la faveur des amateurs avec cet album »...
7 juin
, envoi du manuscrit
de
L’Appartement 
: « Me voici bientôt “perfectionné” sur Nieuport. J’irai donc à Pau à l’école d’application de chasse, puis à Cazaux
(tir aérien) et de là dans une escadrille »…
10 décembre
, au sujet du livre de B
ertie
A
ngle
[pseudonyme de Laboureur pour
Aspects
sentimentaux du front anglais
], « qui écrit aussi bien que M. Boulestin. Je lui consacre quelques lignes dans un prochain numéro du
Carnet critique
[…] Louis de Gonzague-Frick va aussi faire plusieurs notes sur votre album, qui est très admiré [
Petites Images de
la Guerre
]
.
Si vous saviez comme il était plaisant de suivre le visage du bon cubiste normand qu’est notre ami L
éger
, l’impression
qu’il ressentait en feuilletant vos images ! »…
2 mai 1918
, au sujet de
L’Appartement des jeunes filles
et de l’éditeur Camille B
loch
,
bien disposé… [
1920
, à en-tête de la revue
Le Nouveau Spectateur
], au sujet du projet d’illustration des
Caves du Vatican
, annonçant
la visite d’André G
ide
 : « Je lui ai fait part de l’illustration que nous avions arrêtée. Il est enchanté, mais il m’a parlé de bois en
couleurs, etc... Je vous ai dit que nous voulions faire quelque chose de pas trop cher. Il faut donc écarter sa formule et s’en tenir à la
nôtre. Pour cela, trouvez les arguments plastiques convenables »… Etc. M
anuscrit
d’un beau texte sur la guerre dans les Flandres,
“Au Repos des Alliés” ou la Nuit flamande
(11 pages in-8). La dernière lettre (22 juin 1943) est relative à l’impression d’
À l’ombre
des jeunes filles en fleurs
.
O
n
joint
3 L.A.S. à Mme Laboureur, 1943-1946, relatives à la mort de Laboureur, et aux contrats avec Gallimard pour
l’illustration des
Caves du Vatican
et d’
À l’ombre des jeunes filles en fleurs
.
Reproduction page ci-contre
Jeudi 13 décembre 2012