Page 33 - cat-vent_ader13-12-2012-suite

Version HTML de base

33
174.
MUSIQUE et SPECTACLE
. 17 lettres ou pièces, la plupart L.A.S.
150/200
Alfred B
runeau
(à Massenet), Albert C
arré
, Émile F
abre
, Alice F
ield
, Ludovic H
alévy
(2 à Massenet), Alfred H
ennequin
,
Romuald J
oubé
, Mlle L
antelme
, Fernand L
e
B
orne
(à Massenet), Maud L
oty
, Paul P
uget
, Jean R
ameau
, Tiarko R
ichepin
, Charles-
Marie W
idor
, Albert W
olff
, Léon X
anrof
.
175.
MUSIQUE ET SPECTACLE
. 25 lettres ou pièces, et 40 photographies la plupart dédicacées ou signées. 100/150
Paul Barroilhet, Sarah Bernhardt, Bouffé, Gabriel Fauré (2, à son fils et sa belle-fille), Yvette Guilbert, Charlotte Lysès, Tiarko
Richepin (4 à L. Bailby), Adelaide Ristori, Edmond Roze, Saint-Germain, Carlotta Zambelli, etc. P
hotographies
dédicacées par
Rodolphe Berger, Edwige Feuillère, A. Grimaldi, Rita Hayworth, Lino Ventura, etc.
176.
Marie Rouget, dite Marie NOËL
(1883-1967) poétesse. 20 L.A.S. et 2 L.S., Auxerre 1934-1966, à Maurice
Delamain ; 35 pages in-8 et in-12.
1.500/2.000
I
ntéressante
correspondance
sur
l
édition
et
les
rééditions
de
ses
principaux
recueils
.
1935
. Elle reçoit la nouvelle édition de son livre
Les Chansons et les Heures
, mais elle a omis de signaler qu’il avait obtenu
en 1929 à l’Académie le Prix Heredia.
1936
. Elle souhaite qu’on offre de sa part à Francis P
oulenc
un exemplaire des
Chants
Sauvages
« qui ont une certaine valeur émotive, n’ont aucune valeur musicale pour un homme du métier ».
1938
. Elle tient à sa
disposition deux contes de Noël et d’autres contes et récits…
1942
. Le manque de papier ralentit la réédition des
Chansons et les
Heures
, qu’elle demande d’envoyer à Raymond E
scholier
avec d’autres de ses ouvrages ; elle souhaite se rendre en zone libre, à
Châtillon-sur-Indre pour recopier un manuscrit « dont j’ai un besoin urgent pour mon travail », mais devant les difficultés, elle
finit par renoncer au voyage.
1945
. Elle envoie le manuscrit du
Voyage de Noël
dont elle n’est pas très contente : « L’invention
est assez gentille. Et édifiante…oh !combien ! Mais le style est de qualité inférieure (mauvaise étoffe). Incorrigible d’ailleurs. Il
lui manque l’essentiel : la chaleur de naissance. Un enfant mal venu »… On lui a proposé de donner une conférence sur la poésie
française au Congo belge :« Je l’ai refusée… bien qu’on m’eût laissé entrevoir des provisions de… chocolat ! Mais je ne me voyais
pas bien, moi si mauvaise parleuse, sans voix ou presque […] à Léopoldville »…
Les Chansons et les Heures
ont été publiées au
Canada, un de ses contes va paraître dans
les Nouvelles littéraires
… Les illustrations de R. Arnould pour
Anna Bargeton
la satisfont :
« Aucun contre-sens. Et, bien plus ! l’atmosphère y est. »
1948
. Elle demande d’envoyer un exemplaire des
Chants d’Automne
à
Van Dooren à Bruxelles pour une anthologie.
1952
. Elle va être opérée des yeux.
1953
. Pour illustrer les
Contes de Noël
, « je ne
connais
qu’Hermine David
qui serait admirable mais dont la valeur est au-dessus de nos moyens ».
1960
. Elle est décorée de la
Légion d’honneur et évoque le général
de
G
aulle
 : « il m’a donné récemment un témoignage de son estime littéraire en m’adressant
quelques mots bien sentis sur les
Notes intimes
qu’il venait de lire. Je puis donc à bon droit, et vous le pouvez aussi, affirmer que je
dois la Rosette à un distingué lecteur »… Son nom va être donné à une rose, et Stock va publier
La Rose rouge
 : « cette année-ci est
vraiment pour moi l’année des roses ». Le prix qu’elle reçoit en 1966 l’a « écrasée comme une espèce de catastrophe… heureuse !...
Avalanche de courrier […] 45 lettres par jour ! C’est un “boulot” pour une femme sans-yeux »…
177.
Cilette OFAIRE
(1891-1964) navigatrice et écrivain suisse. 13 L.A.S., 1933-1939, à Maurice et Etha D
elamain
 ; 44
pages in-4.
1.000/1.500
B
elle
et
intéressante correspondance
où l’on suit Cilette Ofaire sur son bateau
l’Ismé
, en compagnie de son fidèle navigateur,
Ettore B
arrocco
et sa famille. De La Rochelle, elle gagne le Portugal, puis l’Espagne, Alicante, et Ibiza. Ces lettres amicales,
parfois longues, montrent une femme énergique et généreuse, partagée entre le désir de peindre et celui d’écrire.
Alicante
23 février
1935
 : Elle envoie deux dessins et un conte,
Grains de rien
, qu’elle espère voir prendre par la N.R.F.
2 août
 : par manque d’argent, elle a proposé à des membres de sa famille de lui acheter des aquarelles, et elle est désagréablement
surprise par les réactions de certains, qui n’ont pas su apprécier son talent et ses efforts ; elle envoie des manuscrits :
La Vieille,
Félicité
et
Le premier pas
 : « c’est très difficile de faire des choses tellement courtes, j’y travaille à grand peine (j’écris 40 à 50 pages
pour en avoir 5 ou 6) […] Je me demande pourquoi je fais tout (écrire ou peindre) tellement difficilement : c’est une vraie lutte.
Et pourquoi tant de gens sont persuadés que ça me vient tout seul ? »…
9 septembre
 : dans une période d’abattement, elle apprécie
leur amitié : « Vous êtes parmi les très rares personnes desquelles je pense que, pour elles, ça vaut la peine que je me tienne ». La
couverture de l’édition de
San Luca
en Amérique, chez Simon et Schuster, ne lui plaît guère, mais les critiques sont bonnes ; elle
a des soucis avec son bateau dont elle doit remplacer l’hélice, qu’elle n’a pas les moyens de payer ; elle attend toujours l’argent
d’
Excelsior
à qui elle envoie encore deux nouvelles,
La robe verte
et
Une poignée de terre
 ; elle voudrait écrire un livre sur
l’Ismé
….
6 novembre
 : elle manque cruellement d’argent et doit payer le carénage de son bateau ; elle n’a pas de quoi nourrir correctement
son équipage, mais elle a reçu un paquet de critiques d’Amérique où se sont vendus « 1554 exemplaires […] On aura donc chacun
(Stock et moi) plus de six cents francs de bons, ce qui est assez agréable …à penser – faute de mieux. » ; elle a des projets « mais
comment faire pour écrire un livre, quand on doit, jour pour jour, trouver de quoi manger »...
21 novembre
 : l’envoi de Delamain
a résolu ses problèmes d’argent, mais elle doit continuer à faire et vendre des aquarelles, au lieu de commencer à écrire
L’Ismé
.
Par un de ses amis, elle apprend qu’elle est mal vue à Alicante, que son comportement est jugé suspect, qu’elle est surveillée,
que son courrier est ouvert, et que les autorités d’Alicante souhaitent son départ ; elle est étonnée, mais tout cela ne la rend pas
malheureuse : « Oh ! non. Le fond de l’I
smé
, c’est du bonheur. Vu de l’extérieur j’ai l’air d’une femme seule et sans argent. Mais
… / …