Page 42 - cat-vent_ader13-12-2012-suite

Version HTML de base

42
202.
Albert SOREL
(1842-1906) historien. 14 L.A.S., 1870-1872, à
sa
fiancée
Albertine M
eyer
 ; 57 pages in-8. 300/400
B
elle
correspondance
amoureuse
à
sa
fiancée
, jeune femme, d’origine allemande et protestante, qu’il épousera le 15 octobre
1872 à Herzberg en Saxe, après avoir obtenu difficilement le consentement de ses parents. En 1870, il voyage en Italie et lui décrit
les paysages des lacs ; les rumeurs de guerre, dès le mois de juillet, l’inquiètent et l’incitent à faire revenir sa fiancée à Paris ;
il lui conseille divers itinéraires… L’année 1872 voit les préparatifs du mariage, papiers, autorisations, installation de la future
demeure parisienne, toilettes, projets de voyage de noces... Au fil des lettres, Albert Sorel évoque ses lectures (le
Journal
d’Eugénie
de G
uérin
 : « C’est, vrai, pur, sain ») et son travail : il a commencé à lire à des amis
Docteur Egra
, « la première partie a beaucoup
intéressé tout le monde ; on a envie de savoir la suite et on me presse. On a l’air de trouver le début en progrès sur
La Grande
Falaise
 »… Etc. O
n
joint
4 brouillons de lettres à des amis pour leur annoncer son mariage, 2 L.A.S., 1877 et 1897, à un confrère
à propos de la pièce de Paul Déroulède [
La Mort de Hoche
], et une L.A.S. d’Auguste D
orchain
.
203.
SPECTACLE
. 14 lettres ou pièces, la plupart L.A.S.
100/120
Marc A
llégret
, Virginie D
éjazet
, Suzanne D
esprés
, Frédéric F
ebvre
, Yvette G
uilbert
, Charles H
arel
, Aurélien L
ugné
-P
oe
,
Mary M
arquet
, Xavier P
rivas
, Madeleine R
obinson
, Ida R
ubinstein
, Madeleine S
ologne
. Plus
Le Caveau
, n° 20 (1910).
204.
Théophile Alexandre STEINLEN
(1859-1923) peintre. 15 L.A.S., 1911-1923, à Paul P
érès
et à sa famille ; 33 pages
formats divers.
1.500/2.000
B
elle
correspondance
à
son
ami
P
aul
P
érès
,
directeur
d
une
troupe
de
théâtre
.
29 décembre 1911
. Il le remercie de sa lettre et d’avoir pris le temps de lui écrire, au milieu des « difficultés, des ennuis,
du travail constant et énorme qu’entraîne une tâche telle que celle que vous avez entreprise ». Lorsque la tournée sera terminée
et qu’ils reviendront vers Paris, il espère avoir le plaisir de faire plus ample connaissance…
15 décembre 1912
(sur carton de
son exposition à Bruxelles) : il revient de Bruxelles, où il a reçu « un accueil très cordial de mes confrères Belges. L’Exposition
commence sous les plus heureux auspices »…
28 avril
1913
. Ils ont bien reçu leur lettre annonçant la fin de la tournée, mais Massa
[sa compagne M
assaïda
] étant souffrante, ils ont tardé à répondre. Ils espèrent leur visite à Paris, que la saison d’été a bien débuté
« et continuera à être fructueuse ». Il veut aller les applaudir avec Massa…
[20 octobre]
. Massa est trop malade pour venir les voir
demain…
19 novembre
. Massa a des remords de ne pas être encore allée les voir à Rosny [au Théâtre Pérès], mais elle était encore
souffrante ; elle va venir, mais lui risque d’être retenu à Paris par le travail…
30 avril
1914
 : « j’ai tant de travail et de dérangements
[…] que toute correspondance en souffre » ; il part bientôt à Londres pour une exposition…
20 septembre
. Il est rassuré d’avoir reçu
de leurs nouvelles, les premières depuis le début de la guerre : « Certes personne en ce moment n’est au bout de toute peine – tout
laisse au contraire à prévoir que la guerre sera acharnée et longue […] Ici nous somme encore parmi les favorisés – la possibilité,
en tous cas l’imminence d’un siège à subir parait bien définitivement écartée (nous nous y étions préparés sans émoi) »…
2 janvier
1915
, à Mme Pérès : vœux de nouvelle année, malgré le chagrin de la nouvelle du départ de Pérès : « nous n’avons pas de peine à
nous figurer le vide et l’inquiétude que son absence vous doit causer. Nous espérons qu’il vous reviendra en bonne santé – cette
guerre est affreuse, autour de nous nous avons déjà à déplorer bien des pertes », personne cependant qui les touche directement…
22 avril
. Il la prie encore une fois d’excuser Massa, à nouveau souffrante. Ils sont heureux d’avoir de bonnes nouvelles de M.
Pérès, et encouragent leur fille, qui n’a plus de nouvelles de son fiancé, à garder espoir. La saison artistique est mauvaise, il faut
attendre la fin de la guerre. Ils espèrent aller les voir bientôt…
15 septembre
. La triste lettre de Mme Pérès leur apprenant le décès
de son frère leur a fait tant de peine : « nous sommes de tout cœur avec vous et votre famille dans ces tristes moments d’épreuve ».
Mais ils sont heureux de savoir M. Pérès hors de danger. Massa souhaite aller les voir bientôt…
28 mars 1917
(sur carton pour le
vernissage de son exposition aux éditions « La Guerre »), remerciant pour une avance d’argent pour du charbon, qu’il remboursera
à la prochaine entrevue ; il est débordé…
1
er
avril 1918
. Massa vient les voir jeudi. « Nous espérons que la grosse Bertha dont les
quintes paraissent se calmer, s’espacer, ne vous gêne pas de ses bruyantes expectorations »…
4 septembre 1923
, à Jane Pérès leur
fille : « Massa embrasse sa filleule et la maman de la demoiselle »...
O
n
joint
2 plaquettes d’expositions de Steinlen : Galerie La Boëtie (décembre 1919-janvier 1920), et Cercle artistique et
littéraire de Bruxelles (déc. 1912).
Reproduction page 41
205.
Louis THOMAS
(1885-1962) écrivain, essayiste, polémiste, éditeur, antisémite et collaborationniste. M
anuscrits
et
notes
autographes, vers 1945-1949 ; environ 700 pages formats divers.
800/1.000
I
mportant
ensemble
de
manuscrits
et
notes
pour
sa
défense
,
pendant
son
incarcération
à
F
resnes
,
en
vue
de
son
procès
en
épuration
. [Louis Thomas, dont les premiers travaux sur Chateaubriand remontent à 1903, avait intrigué pour devenir
administrateur des éditions Calmann-Lévy, aryanisées en Éditions Balzac ; outre des publications pro-allemandes, il avait publié
en 1942
Les Raisons de l’antijudaïsme
, dédié à Céline « qui a vigoureusement dénoncé les juifs ». Arrêté à la Libération, emprisonné
à Fresnes, il fut jugé et condamné le 15 octobre 1949 aux travaux forcés à perpétuité, peine ramenée en appel à vingt ans de prison ;
bénéficiant d’une libération conditionnelle en 1951, il partit en Belgique où il mourut.]