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153. [MONRO (Alexander)].
Traité de l’ostéologie du corps humain, ou l’histoire des os, Avec leurs Figures en Taille douce,
de plusieurs Faces différentes, pour les Jeunes Etudians en Chirurgie.
Avignon : Veuve Girard, 1759. — 
In-12, (1 f.), iv,
291 pp. ch. 321, 15 pl. Basane marbrée, dos à nerfs orné, tranches rouges (
reliure de l’époque
).
150 / 200€
Première édition française publiée par l’anatomiste Jean-Joseph Sue (1710-1792) de cet intéressant traité d’ostéologie composé
par le célèbre anatomiste et chirurgien anglais Alexander Monro (1697-1767). La traduction est attribuée à madame d’Arconville.
L’illustration se compose d’une vignette macabre sur le titre et de 15 planches anatomiques dépliantes, la majorité coloriées à
l’époque. Ces planches paraissent ici pour la première fois et figurent tous les os qui entrent dans la structure du corps humain,
chacun représenté sur plusieurs faces. Elles étaient destinées aux jeunes élèves qui ne pouvaient pas avoir continuellement un
squelette sous les yeux.
Signature “Aran fils” sur le titre.
Coiffes arrachées, épidermures, coins émoussés. Quelques petites déchirures aux planches, sans gravité.
154. MOREAU (René).
Schola Salernitana, de Valetudine tuenda. Opus nova methodo instructum, infinitis versibus auctum,
Commentariis Villanovani, Curionis, Crellii & Costansoni Illustratum.
Paris : Louis Billaine, 1672. — 
In-8, front., (24 ff.),
826 pp. ch. 828, (11 ff.). Veau brun moucheté, dos à nerfs orné, tranches jaspées (
reliure de l’époque
).
300 / 400€
Nouvelle édition publiée par René Moreau.
Le texte de base est un poème composé au XI
e
siècle et attribué au médecin, sans doute imaginaire, Jean de Milan. Ce poème,
sur la conservation de la santé, regardé comme l’œuvre de l’école de Salerne, a été de nombreuses fois commenté notamment
en premier lieu par le médecin Arnaud de Villeneuve (1240?-1311).
Cette édition donnée par René Moreau est certainement l’une des plus intéressantes et des plus correctes du XVII
e
siècle. Elle
reprend la première donnée en 1625, dédiée à Richelieu. Moreau a retenu tout ce qui concernait l’hygiène dans le poème, ce
qui lui permit d’exposer ses propres préceptes en la matière. Mais l’édition a la particularité de réunir en plus de nombreux
commentaires de médecins qui avaient précédemment travaillés sur l’école de Salerne comme Arnaud de Villeneuve, Jean
Curion, Jacob Crell et Costanson ; Moreau y a joint également des remarques avec des citations expliquées et corrigées
d’environ 800 auteurs dont il donne le nom dans un index au début de l’ouvrage.
Exemplaire bien complet de la rare planche dépliante qui manque souvent, représentant la rose des vents que l’on trouve
originellement en regard du chapitre 36 mais qui a été placée ici en frontispice.
Coiffe de tête arrachée, mors fendus, coins émoussés. Déchirure sans manque à la planche. Quelques notes modernes au stylo.
155. MORGAGNI (Giovanni Battista).
Adversaria anatomica omnia. Venise : Ex typographia Remondiniani (Giovanni
Battista Remondini), 1762. [Suivi de] : Epistolæ anatomicæ duodeviginti ad scripta pertinentes celeberrimi viri Antonii
Mariæ Valsaluæ. Padoue : Sumptibus Remondinianis, 1764. [Suivi de] : Epistolæ anatomicæ duæ novas observationes,
et animadversiones complectentes…
Venise : Ex typographia Remondiniani
(Giovanni Battista Remondini),
1762.
3 ouvrages en un volume in-folio, (1 f.), XVI, 108pp., (1 f.), pp. 109-244, 11pl. ; XII, 145pp. ch. 245, pp. 251-427 (mq.
2 ff.) ; VIII, 96 pp. Demi-chagrin rouge, dos à nerfs orné, tranches jaspées (
reliure du XIX
e
siècle
).
500 / 600€
Recueil de trois œuvres de Giovanni Battista Morgani (1682-1771) qui était
appelé au XIX
e
siècle “le prince des anatomo-pathologistes”.
Il réunit, dans les éditions imprimées par les Remondini, l’
Adversia anatomica
omnia
divisé en 6 parties dans lequel l’auteur aborde toutes les parties du
corps humain. L’intérêt principal de ce texte est le sérieux de sa composition,
Morgagni donne effectivement des descriptions concrètes de ses propres
observations et n’avance rien de ce qu’il n’avait pas vu. Au cours de sa vie il
avait disséqué plus de 700 cadavres. Chaque partie est introduite par un titre
propre et l’édition est illustrée de 11 belles planches dépliantes.
Les
Epistolæ anatomicæ duodeviginti
sont basées sur les travaux de l’anatomiste
Antonio Maria Valsalva (1666-1723), maître de l’auteur, et contiennent des
lettres se rapportant à la structure de l’oreille interne et externe, sur le larynx,
le colon, le cœcum, le cœur, les vaisseaux veineux et artériels, les nerfs,
les reins, la structure de l’œil, etc. Il manque malheureusement dans notre
exemplaire les feuillets T2 et T3.
Les
Epistolæ anatomicæ duæ novas observationes
proposent deux lettres contre
l’anatomiste Giovanni Battista Bianchi (1681-1761) sur la structure du foie.
Dos passé, quelques petits frottements. Rousseurs.