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319.
Déodat Gratet de DOLOMIEU
(1750-1802) géologue et minéralogiste. L.A.S., Paris 10 prairial IX (30 mai 1801),
à Louis-Benjamin F
leuriau
de
B
ellevue
, naturaliste, à La Rochelle ; 3 pages in-4, adresse.
500/700
L
ongue
lettre après
sa captivité de
21
mois en
S
icile
. [Fait prisonnier dans le golfe de Tarente alors qu’il rentrait de l’expédition
d’Égypte, dénoncé comme traître par les chevaliers de Malte, Dolomieu fut libéré en mars 1801 à la suite du traité de Florence, et
à la demande du Premier Consul, après mobilisation de la communauté scientifique].
Il remercie son ami de sa sollicitude sur sa destinée. « Il est certain que pendant quelque tems ceux de qui je dependois ont
eu de sinistres projets sur moi, et que je ne dois la vie qu’à l’eclat de cette affaire et à l’interet qu’on a bien voulu me temoigner ;
et je ne conçois pas meme comment ils n’ont pas consommé le sacrifice, puisqu’ils s’etoient déjà assez compromis, pour savoir
que leur conduite envers moi, lorsqu’elle seroit connue, devoit les deshonorer. Mais enfin je suis hors de leurs mains barbares,
et j’espere bien ne plus y retomber. Ces deux années malheureuses vont contribuer à rendre plus agreables celles qui me restent
à vivre. Quant aux calomnies repandues contre moi, je dois les dedaigner ; ceux qui me connoissent ne me soupçonneront point
d’avoir tenu une conduite indigne de moi ; ceux dont les opinions politiques influent sur leurs jugements ne changeroient pas
d’opinion quoique je publiai à cet egard »… Sans se justifier, il s’est contenté de publier dans la presse la lettre qui lui fut écrite au
nom du Grand Maître, « lorsqu’il demanda à capituler et qu’il espera que mon intervention pourroit lui faire obtenir de meilleures
conditions. – Cette lettre repond à tout ; et prouve que je n’ai pris part à cet evenement que par ce que j’y ai été invité par le chef
de l’ordre, et tous ceux qui en ont été temoin, savent que je ne me suis servi de l’influence que je pouvois avoir que pour rendre
à mes anciens confreres (sans distinction d’amis ou d’enemis) tous les services qui ont pu dependre de moi »… Il parle ensuite de
son
Introduction à la philosophie minéralogique 
: « Je me suis occupé de mineralogie jusques dans le fond du cachot dans lequel j’ai
habité pendant neuf mois ; mais c’est de la philosophie de cette science sur la quelle les nouvelles decouvertes ne peuvent pas
influer ; aussi ne trouvé je rien ni à ajouter ni à retrancher dans ce que j’ai medité pour lors, mais n’ayant alors aucun moyen d’ecrire
que la marge de quelques volumes qui etoient par hasard restés dans ma possession, j’ai plutôt mis dans ma tete, que confié au
papier les reflections que j’ai fait sur ce sujet, et je ne sai si j’aurai jamais le tems d’accomplir l’œuvre que j’ai projetée. Cependant
vous en verrez un essay dans le 2
de
numero du journal des mines qui paroitra dans un mois. J’y traiterai de
l’espece mineralogique
.
Ce que je dirai pourra vous paroître singulier, mais si vous y reflechissez, vous vous reunirez à mes opinions, ainsi que l’ont déjà
fait tous les mineralogistes de l’ecole des Mines »…
Reproduction page ci-contre
320.
émigration
. Environ 80 lettres ou pièces, la plupart signées, et relatives à Robert-François D
u
F
aguet
M
oubert
ou sa femme, Marie-Catherine-Antoinette C
hazot
, 1793-1826.
150/200
Réclamations de Du Faguet, certificat de non-inscription sur la liste des émigrés, circulaires de ministres de la Guerre
(Schérer, Carnot), certificats et extraits des registres de l’administration municipal des cantons de Mézidon (Calvados) et Mantes
(Seine-et-Oise), et du directoire du district de Lisieux, quittances, arrêté consulaire relatif à la restitution des biens séquestrés,
certificats pour les non-prévenus d’émigration, certificat médical, laissez-passer, certificat des domaines nationaux, etc.
Reproduction page ci-contre
321.
ÉPICERIe
. Environ 440 pièces, la plupart au nom de Louis Hérail, épicier à C
astres
, vers 1894-1930 ; nombreux
en-têtes.
100/120
Mémoires, mandats, consignations de sucre et d’autres articles d’épicerie (haricots, vinaigres, morue, sel, huile, sardines,
cacao, biscotins…) des sucreries et raffineries de Bresles, Saint-Louis, Lebaudy-Sommier, Billard, A. Sommier, etc., ou de leurs
représentants commerciaux à Castres.
322.
exposition universelle de londres
. Recueil factice relatif au C
rystal
P
alace
, composé par l’architecte
Charles R
ohault
de
F
leury
(1801-1875) ; plaquette in-8 de 32 p. impr. plus 8 feuillets ajoutés.
200/300
Relation anglaise (
The Construction of the building
), en tête de laquelle Rohault de Fleury a rédigé une page de titre a.s. :
Bâtiment de l’Exposition à Londres. Juin 1851. Fragment d’un ouvrage en publication donné par M
r
Digby Watth et calques de mes
croquis
. En annexe, 10 croquis de détails sur calque, et 2 lettres à Rohault d’un camarade ou confrère à propos de ses croquis.
323. [
Louis FAGON
(1680-1744) intendant des Finances, conseiller d’État et conseiller au conseil royal des Finances]. 19
pièces sur vélin, 1701-1722.
150/200
Acte de vente des offices de conseiller à la cour du Parlement, commissaire aux requêtes du palais (1701). Lettres de conseiller
à la cour du Parlement de Paris (1702). Procuration (1708). Acte de vente de l’office de conseiller du Roi en ses conseils, maître
des requêtes ordinaire de son hôtel par le seigneur d’Ormesson ; quittance (1708). Lettres de conseiller maître des requêtes
ordinaire (1709). Acte de vente de l’office de conseiller du Roi en ses conseils d’État et premier intendant de ses Finances, par
Nicolas d’Heudebert Dubuisson (1714). Extraits des registres du Conseil d’État : commissions de commissaire dans les affaires
des gabelles, fermes, tailles et autres affaires de finance, et dans les affaires des domaines et aydes (1715). Lettres de conseiller aux
conseils d’État, premier intendant des Finances (1722). Etc.