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CHAT NOIR, MARIONNETTES ET THéâtre d’ombres
65.
LAUTREC (Gabriel de).
LAS de l’écrivain Gabriel de Lautrec (1867-1938), disciple d’Alphonse Allais, “Beauvais ce 10
février”, à un ami, avec poème autographe, 3 pages in-12.
60 / 80€
Il adresse à son ami des vers pour le Chat Noir “en attendant la continuation de mes Poèmes du haschich”. Ces vers sont
le poème
Pour l’étonnée
qui sera publié par Vanier en 1898 dans l’édition des
Poèmes en prose
de l’auteur et que ce dernier a
retranscrit sur deux feuillets de la lettre. Il demande à son correspondant de dire à Salis qu’il écrit “des articles de vulgarisation
sur le chat noir dans le journal de Beauvais”.
66.
LEMERCIER DE NEUVILLE (Louis).
Les Pupazzi noirs. Ombres animées.
Paris : Charles Mendel,
(1896).
—In-8, 304 pp., (4 ff.), couverture illustrée. Broché.
60 / 80€
Jeanne,
Bibliographie des marionnettes,
p. 84.
Édition originale de cet ouvrage consacré aux Pupazzi, c’est-à-dire aux marionnettes
plates animées par de simples fils, souvent satiriques et représentant parfois des
personnages connus de l’époque. Cet ouvrage a été composé par Louis Lemercier de
Neuville (1830-1918), l’inventeur même de ces Pupazzi, qui consacre son étude aux
marionnettes destinées aux ombres chinoises et propose une notice historique sur les
Ombres, plusieurs chapitres sur la construction et le maniement des ombres et trois
pièces :
Types parisiens
(intermède en vers),
Un changement de ministère
(fantaisie en
vers) et
Le Mariage de Bétinette
(féérie en 2 actes).
La publication est complétée de 53 modèles d’ombres et de 56 planches détaillant le
mécanisme. Les premières marionnettes pour les
Types parisiens
représentent Émile
Zola, Coquelin Cadet, Hyacinthe, Paulus et Sarah Bernhardt.
Exemplaire débroché, réparations et déchirures au dos, couverture piquée.
67.
MAC-NAB (Maurice).
Manuscrit autographe
signé, intitulé “Le Gitano”, 4 pages in-12 oblong.
100 / 120€
Manuscrit complet d’une saynète destinée
probablement au Chat Noir, mettant en scène
Caravajo le gitan qui apprend par lettre que sa fille
qui avait “disparu depuis dix jours” allait devenir
princesse en se mariant à un très riche Russe.
D’abord en colère Caravajo se radoucit lorsqu’il
apprend qu’il sera assuré de bonnes rentes.
Dolorès réapparaît et s’évanouit et informe son
père qu’on lui avait posé un lapin : “Coquino !
… m’a posado uno grande lapino !…” ce à quoi
Caravajo répond : “Qu’il ne tombe pas sous ma
coupe, ce moujik de malheur, sans quoi il saura
ce que c’est que d’avoir affaire à un parisien - oui,
un parigot, un vrai, un de la Butte aux cailles !”.
Le manuscrit présente quelques corrections faites
dans un second temps semble-t-il, d’une écriture
tremblante.
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