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CHAT NOIR, MARIONNETTES ET THéâtre d’ombres
77.
SALIS (Rodolphe).
P.A.S. avec dessin, novembre 1885, in-16 oblong, collée sur papier vélin.
100 / 150€
Intéressante pièce signée par Rodolphe Salis qui a inscrit la formule qu’il nomme “observation” : “Quand un verre est à moitié
plein Il est en même temps à moitié vide” et qu’il a accompagnée d’un dessin d’un chat noir rappelant le cabaret qu’il venait
de créer.
En bas à droite figure un envoi d’une autre main que celle de Salis, signé VN et daté de “Paris, Ch(at) Noir, nov. 1885”.
Quelques traces de colle sur les bords.
On joint la copie manuscrite de l’époque de la chanson de Gustave Nadaud intitulée
Un Curieux,
titre primitif du célèbre
poème
Carcassonne
chanté notamment par Georges BRASSENS. Il est écrit sur 3 pages in-12 sur papier ligné. La quatrième
page est recouverte de dessins à l’encre et au crayon. Petites déchirures aux plis.
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79.
SALIS (Rodolphe).
LAS de Rodolphe Salis (1851-1897) créateur du cabaret le
Chat Noir à “mon oncle” désignant le critique et journaliste Francisque Sarcey
(1827-1899), le 12 décembre 1894, 2 pages in-12 à l’en-tête du “Théâtre du Chat
Noir”.
80 / 100€
Belle lettre de mécontentement : “Comment !! je m’arrache des bras de l’agriculture
éplorée - pour revenir à Montmartre distraire ou intéresser les gens d’esprit et vous
vous obstinez à ne point vous en apercevoir. C’est mal reconnaître, reconnaissez
le, les services que j’ai rendus aux belles lettres et aux arts en vous proclamant
leur oncle éternel, par delà les temps et les mémoires. Je me demande, anxieux -
Oh combien ! ce que la postérité puisera en feuilletant ceux de vos feuilletons où
vous parlâtes du Chat Noir et qu’elle s’apercevra avec une légitime stupeur de cet
oubli systématique ! qu’elle appellera un Lapin !”La lettre est déchirée au niveau
de la pliure centrale.
78.
SALIS (Rodolphe).
2 LAS de Rodolphe Salis (1851-1897) créateur du
cabaret le Chat Noir, l’une adressée à Anatole FRANCE, Paris le 24 mai
1886, l’autre à “Monsieur le directeur”, Montmartre le 31 août 1885,
2 pages 1/2 in-12, à l’en-tête du Chat Noir avec deux dessins de
Willette.
100 / 150€
Très belle lettre à Anatole France datée du 24 mai 1886. Salis se plaint
qu’Anatole France ait fait figurer le cabaret du Chat Noir “au nombre
des établissements interlopes” dans
Le Temps.
“Le Chat noir est surtout
fréquenté par des peintres, des poètes et des musiciens. Encore que
notre soif soit satisfaite par des garçons habillés en Académiciens, nous
n’avons point voulu vulgariser cet uniforme des Princes de la pensée
au bénéfice de la badauderie contemporaine. Cette injustice du spirituel
moderniste auquel nous devons le
Crime de M. Bonnard, Jocaste et
le Chat maigre,
livres si goûtés par nos amis, nous plonge dans un
réel désespoir. Quoi ! Monsieur ! Vous que les jeunes lisent avec tant
de joie, vous vous plaisez à vivre si loin d’eux et à les ignorer ainsi.
Franchement voilà un dédain inexplicable ! Nous ne pouvons quant à
nous, oublier que vous fûtes d’un demi-siècle notre prédécesseur dans
le domaine de la grande et libre fantaisie. Nous somme navrés que ce
défaut habituel à la jeunesse, l’ingratitude, puisse être le vice - je ne
dirai point d’un de nos ancêtres - d’un de nos aïeux, tout au moins”. Déchirure à la pliure et sur le bord de la lettre.
Dans la seconde lettre datée du 31 août 1885, Salis demande à un directeur de théâtre “de tenir à la disposition du Chat Noir…
deux entrées à votre intéressant spectacle dont nous nous proposons de parler dans notre feuille”.