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LIVRES ANCIENS
102. [AUTHVILLE dES AMOURETTES (Charles-Louis d’)].
Essai sur la cavalerie tant ancienne que moderne. auquel
on a joint les instructions & les Ordonnances nouvelles qui y ont rapport, avec l’état actuel des Troupes à Cheval, leur
paye, &c.
Paris : Charles-Antoine Jombert, 1756. —
in-4, lvj, 619 pp., 1 tableau. Veau fauve, triple filet doré en encadrement
sur les plats, dos à nerfs orné, roulette dorée intérieure, tranches dorées (
reliure de l’époque
).
500 / 600€
Mennessier de La Lance, i, page 54.
édition originale dédiée à Marc-Pierre de Voyer de Paulmy d’argenson
(1696-1764) de cet ouvrage qui constitue une source de premier plan
pour qui veut connaître la cavalerie française et étrangère de l’époque.
il s’agit, selon Menessier de La Lance, “d’une sorte d’Encyclopédie
de l’arme : historique, organisation, tactique, service en campagne,
administration, uniformes, équipement, harnachement, armement,
principales Ordonnances concernant la Cavalerie (et les Dragons), etc.”
Ces ordonnances sont celles qui ont été publiées entre 1749 et 1755.
L’ouvrage parut anonymement ; son auteur, au doux nom de Charles-
Louis d’authville des amourettes (1716-1762), avait été ingénieur
militaire et lieutenant colonel d’un régiment de Grenadiers royaux. il
fut entre autres l’auteur d’articles sur l’art militaire pour la Grande
Encyclopédie.
L’édition est illustrée de 4 très belles vignettes, l’une en tête de l’épître
aux armes du dédicataire, gravée par Flipart l’aîné d’après Cochin fils,
et 3 dessinées et gravées par Chedel placées respectivement sur le titre,
en tête de la préface, représentant une vue de l’école royale militaire,
et en tête de la première page, figurant la bataille de rocroy. On trouve
également deux tableaux imprimés sur un feuillet hors texte dépliant,
donnant les “changemens faits dans la Cavalerie Légère Françoise
lors de la derniere guerre, & de ceux proposés en cas de guerre” et le
“Calcul de la dépense des Compagnies de la Cavalerie Légère Françoise,
qui étoient sur pied à la fin de la dernière guerre…”.
De la bibliothèque de Madame de La Borde, avec ex-libris, et de
l’écrivain militaire et professeur à l’école de Saint-Cyr édouard de La
Barre Duparcq (1819-1894), qui a rayé le nom de Madame de La Borde
pour y substituer le sien et qui a collé son portrait photographique au
verso de la première garde blanche.
Exemplaire très bien conservé malgré un petit manque à la coiffe de tête et quelques légères épidermures. Coins restaurés.
103. BACON (Francis).
Neuf livres de la dignité et de l’accroissement des sciences.
Paris : Jacques Dugast, 1637. —
in-4,
(8 ff.), 717 pp. Vélin moucheté, dos lisse teinté en noir et orné (
reliure de l’époque
).
400 / 500€
Seconde édition de la première traduction française de l’historiographe Gilbert de Golefer de l’un des ouvrages majeurs dans
l’histoire des sciences, parue pour la première fois en 1632. Le commanditaire de cette traduction fut le marquis d’Effiat,
ambassadeur à Londres, à qui l’édition est d’ailleurs dédiée.
Le philosophe anglais Francis Bacon (1561-1626) propose dans cet ouvrage une classification des sciences et signale leurs
lacunes, développant ainsi une théorie empiriste de la connaissance. L’originale en latin parut en 1623 sous le titre
De dignitate
et augmentis scientiarum.
L’ouvrage est divisé en 9 livres : “Le premier Livre discourt en general, des perfections des Sciences… - Le second, commence
la dissection du corps entier de tout le sçavoir humain ; & se divise en trois principales parties (…) à sçavoir l’Histoire qui est
placée dans la Mémoire ; la Poésie qui occupe l’imagination ; & la Philosophie qui fait sa demeure dans le raisonnement… - Le
troisiesme contient principalement le traitté de la haute & de la premiere Philosophie, que (Bacon) nomme Sapience… - Le
quatriesme (…) nous estalle une doctrine de l’Homme, divisée en deux, à sçavoir en Philosophie de l’Humanité ; & en celle de
la Civilité… - Le cinquiesme est entierement occupé, sous le nom de Logique, à l’art d’inventer des arguments… - Le sixiesme
a pour matiere l’Elocution, qui est tirée de la Grammaire, & employée au poinct qu’il faut, par la rhetorique… - Le septiesme
traitte de la Morale qui doit regler la volonté de l’homme, qui se trouve en desordre, à cause de ses affections… - Le huictiesme
(…) regarde la Civilité dans la conservation… - Le neufiesme (…) donne une ouverture particuliere à ce qui est deffectueux dans
l’usage legitime & permis de la raison, touchant les choses qui regardent la Divinité” (épître).
Exemplaire en reliure de l’époque. Le dos est en partie détaché, premières gardes anciennement renouvelées, portant des notes
manuscrites partiellement effacées. Petites mouillures dans les marges, sans gravité. Défaut de papier avec légères perforations
touchant le texte au feuillet NNnn2, nombreux cahiers décalés. Ex-libris biffé sur le titre, seconde contre garde décollée.