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LIVRES ANCIENS
123. [CHASSE] OLINA (Giovanni Pietro).
Les Amusemens innocens, contenant le traité des oiseaux de volière, ou le
parfait oiseleur.
Paris : P. Fr. Didot le jeune, 1774. —
In-12, viij, 432 pp., (1 f.). Veau marbré, dos à nerfs orné, tranches
rouges (
reliure de l’époque
).
150 / 200€
Édition originale de ce traité traduit en partie de l’
Ucceliera
(1622) de l’ornithologue italien Pietro Giovanni Olina par le
médecin et botaniste Pierre-Joseph Buc’hoz (1731-1807).
Divisé en deux parties, on y trouve “la description de quarante Oiseaux de chant, la construction de leurs nids, la couleur de
leurs œufs, la durée & le tems de leurs pontes, leurs caractères, leurs mœurs, la manière de les élever, la nourriture qui leur
convient, les différentes ruses que l’on employe pour les prendre, la façon de faire les filets, la pipée, &c. la maniere de les
apprivoiser, & la cure de leurs différentes maladies” (Titre).
Accrocs aux coiffes et frottements d’usage, coins émoussés.
124. [CHASSE] LABRUYERRE (L.).
Les Ruses du braconage, mises à découvert ; ou mémoires et instructions sur la chasse
et le braconage.
Paris : Lottin l’aîné, 1771. —
In-12, vij, 301 pp., (1 f.). Demi-basane havane, dos lisse orné (
reliure de
l’époque
).
500 / 600€
Thiébaud, 539.
“Édition originale peu commune d’un livre unique en son genre” (Thiébaud).
L’histoire de Labruyerre est des plus singulières. Braconnier, il fut surpris le 22
décembre 1768 par M. de Louvigny, capitaine des chasses du comte de Clermont,
en train de chasser sur les terres du prince de Condé. Arrêté, il fut transféré avec ses
compagnons d’infortune à la prison de Bourg-la-Reine puis à celle de Bicêtre. Suite au
compte rendu sur ce personnage fait au comte de Clermont, ce dernier décida de faire
parvenir au prisonnier une série de questions sur les chasses. Les réponses qu’il fit
déterminèrent le comte à remettre Labruyerre en liberté et à lui donner une place de
garde de ses chasses. Ce sont ces réponses qui ont donné lieu à cet ouvrage.
L’auteur donne toutes les ficelles du braconnage, décrivant les instruments tels que
le traîneau, la pentière, le hallier, la culte, la tonnelle, les collets, etc., ainsi que
les différents types de chasse (au furet, par fumigation, au fusil, etc.), et révèle les
habitudes des braconniers. Si l’ouvrage “n’est pas recommandable par le style, il l’est
beaucoup par le fond des choses, par l’utilité qu’en tireront les Seigneurs & leurs
Gardes-Chasses, puisque les uns & les autres y trouveront des moyens de s’instruire,
& de se préserver des courses de nuit & de jour, que les Braconiers font sans cesse sur
leurs terres” (
Avant-propos
, p. vij).
L’édition est illustrée de plusieurs figures sur bois dans le texte.
Dos frotté et quelques trous de vers, coiffe inférieure abîmée. Très bon état intérieur.
124
125
125. CICÉRON - DU RYER (Pierre).
Les Oraisons de Cicéron, Pour A. Cluentius
Auitus. Et les trois Contre P. Seruilius Rullus, Tribun du Peuple.
Paris : Antoine
de Sommaville, 1650. —
In-12, (2 ff.), 464 pp. Maroquin rouge, triple filet doré en
encadrement et chiffre couronné au centre sur les plats, dos à nerfs orné, roulette
dorée intérieure, tranches dorées (
reliure de l’époque
).
300 / 400€
Première édition de la traduction française donnée par Pierre Du Ryer de quatre des oraisons
de Cicéron.
Pierre Du Ryer (1605-1658) était un auteur dramatique fécond et un traducteur apprécié. La
traduction qu’il donna de Cicéron est certainement l’une des plus estimées en tout cas l’une
des meilleures traductions françaises anciennes. Le privilège qu’il reçut le 6 septembre 1640
lui permit de faire imprimer
Toutes les œuvres de Cicéron.
Il traduisit ainsi la presque totalité
des écrits de cet auteur, qu’il fit paraître séparément entre 1640 et la fin de sa vie, dont ces 4
oraisons publiées en 1650.
Exemplaire en maroquin rouge de l’époque au dos orné à la grotesque. Il comporte sur les plats
un chiffre apposé postérieurement, celui présumé du marquis René Voyer d’Argenson.
De la bibliothèque de Philos Montoy, avec ex-libris gravé par Andrada.
Petites fentes à la charnière du premier plat, coiffes restaurées, quelques frottements aux nerfs
et de légères traces sombres sur les plats. Mouillure claire à quelques feuillets, sans gravité.