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LIVRES ANCIENS
178. [PASSEMANT (Claude-Siméon)].
Construction d’un télescope de réflexion De seize pouces de longueur, faisant
l’effet d’une Lunette de huit pieds, et De plusieurs autres Telescopes, depuis sept pouces jusqu’à six pieds & demi,
ce dernier faisant l’effet d’une Lunette de cent-cinquante pieds ; avec La composition de la matiere des Miroirs, & la
maniere de les polir & de les monter.
Paris : Philippe-Nicolas Lottin, 1738. —
In-4, viij, 132 pp., 1 planche. Veau brun, dos
à nerfs orné, tranches rouges (
reliure de l’époque
).
3000 / 4000€
ÉDITION ORIGINALE TRÈS RARE DU PREMIER
OUVRAGE ENTIÈREMENT CONSACRÉ À
LA CONSTRUCTION DES TÉLESCOPES OU
LUNETTES DE RÉFLEXION.
Claude-Siméon Passemant (1702-1769) était ingénieur,
opticien, astronome et horloger. Il avait notamment
conçu une pendule astronomique indiquant l’heure
réelle, la date, l’heure moyenne, les phases de la lune
et le mouvement des planètes d’après Copernic, que
Louis XV acquit et fit placer en 1754 dans le Cabinet
des Pendules du Château de Versailles où elle figure
toujours.
Le but de Passemant en publiant cet ouvrage était
de proposer une méthode permettant au plus grand
nombre de construire facilement un télescope. Il divisa
ainsi son traité en 15 chapitres qu’il décrit ainsi : “dans
les cinq premiers Chapitres je donnerai la construction
d’un Télescope de seize pouces de longueur, faisant
l’effet d’une Lunette de huit pieds, j’enseignerai la
composition de la matiere des miroirs, & la maniere de
les polir & de les monter. Dans les Chapitres suivans je
donnerai la construction d’un Télescope de sept pouces,
qui fera l’effet d’une Lunette de quatre pieds ; & de
plusieurs autres Télescopes, depuis deux pieds jusqu’à
six & demi de longueur, ce dernier fera l’effet d’une
Lunette de cent cinquante pieds. Enfin j’ajouterai dans
les derniers Chapitres un Traité de l’art de travailler les
grands verres objectifs d’une maniere simple & certaine,
aussi-bien que les oculaires & les lentilles de toutes
sortes de foyers, avec la construction des Lunettes &
des Microscopes, & leur principaux usages” (pp. v-vj).
L’approbation du 6 février 1738 précise que le télescope
décrit par Passemant n’est autre que celui de Newton.
L’édition est illustrée d’une planche dépliante dessinée et gravée sur cuivre par Scotin, représentant le télescope de Newton et
les différents éléments qui le composent.
Reliure très habilement restaurée aux coins et au dos. Quelques mouillures marginales, planche légèrement rognée.
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