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« surtout que l’édition russe soigne le copyright américain. Il serait pour moi un véritable désastre ! »…
Grasse
21 mars
1908
. Il
s’excuse du malentendu, mais il croyait que « la publication en français n’offrait plus d’inconvénient après la 1
re
à Moscou. Nous
ajournerons donc tant qu’il sera utile. On me presse d’autre part de permettre la publication en Amérique. Les dangers sont-ils
les mêmes ? »…
Saint-Wandrille
30 août.
Il se plaint de n’avoir « aucune nouvelle ni versement de l’édition russe de
l’Oiseau
 »…
28 octobre
. Il a bien reçu le règlement de sa part pour la première édition russe de
l’Oiseau bleu
. Il paraît que
His Majesty Theater
à Londres veut le monter : son régisseur est parti hier pour Moscou « s’entendre avec S
tanislavsky
au sujet de la mise en scène.
Je ne crois pas que j’aurai jamais le courage d’aller à Moscou, tant j’ai horreur des pays froids. C’est chez moi une sorte de phobie
neurasthénique. J’imagine que j’y laisserai ma peau et mes os ! Je suis en train de recopier, pour un dernier nettoyage,
Marie-
Madeleine
, terminée » ; il pourra lui envoyer bientôt le manuscrit…
31 octobre
. Il remercie pour les cartes de
L’Oiseau bleu
 : « La
plupart sont de pures merveilles ». Il a reçu une demande de la Pologne autrichienne pour publier
L’Oiseau
dans une revue, qu’il
lui a renvoyée, « comme détenteur et distributeur de tous les droits pour les langues slaves »…
Grasse
8 janvier
1909
: « nous
sommes parfaitement d’accord, à ce jour, au sujet des comptes du Théâtre artistique ». Il va lui envoyer « de légères retouches
à l’acte 2 de
Madeleine
. Quant à promettre une pièce au Théâtre impérial, je ne demanderais pas mieux », et il va y réfléchir…
4 février
. Il demande des éclaircissements sur certaines clauses du contrat S
chipovnik
qu’il ne comprend pas : a-t-il la propriété
absolue de la pièce en russe ou juste le tirage de l’almanach ? et à combien d’exemplaires ?…
15 mars
. Il a bien reçu les 4800 pour
L’Oiseau Bleu
1
er
juillet
. Il insiste « pour que toutes les précautions qui doivent assurer le copyright en Amérique et en Allemagne
soient prises avant la publication en Russie »…
15 juillet
. Il demande des nouvelles de « la suite de l’album de
l’Oiseau bleu
 ? on
me le réclame à cor et à cri pour l’Amérique »…
16 octobre
. Il a bien reçu l’argent pour la publication de
Marie-Madeleine
et les
droits d’auteur de
L’Oiseau bleu
. « J’ai un sujet de pièce qui mûrit en ce moment », mais qu’il ne peut encore proposer au Théâtre
Impérial…
28 décembre
. La première de
L’Oiseau bleu
à Londres a été triomphale, et le succès est garanti. Il se remet à sa pièce,
« interrompue par la traduction complète de
Macbeth
avec critique des textes, notes et préfaces »…
Grasse
1
er
février
1910
. Il a reçu
les 2200 fr. pour les « représentations de
L’Oiseau bleu
à Moscou et en Province », mais s’inquiète de l’éditeur, dont il n’a pas de
nouvelles : « Pourtant il doit avoir vendu pas mal d’exemplaires ? »…
24 février
. Il le prie de communiquer à Stéphane E
pstein
« la presse russe de
l’Oiseau bleu
 », pour convaincre un directeur allemand récalcitrant. Il ne saurait lui dire « quand j’achèverai la
nouvelle pièce, ni si elle sera quelque jour terminée. Voici longtemps que des circonstances l’on interrompue »…
Nice
7 janvier
1912
. Il récapitule leurs comptes, et demande « où en sont les affaires du Théâtre Artistique ? », car il n’a encore rien touché pour
1910, 1911, etc.
16 novembre 1912-25 mai 1914
. Demandes de règlements de comptes (pour le Théâtre artistique de Moscou, pour
L’Oiseau bleu
, etc.) qui tardent à arriver, et qu’il veut régler avant le début de chaque saison nouvelle…
O
n
joint
4 P.A.S., reçus de diverses sommes versées par B
ienstock
(1908-1909) ; plus une carte postale a.s. de Georgette
L
eblanc
-M
aeterlinck
à Bienstock.
256.
Dmitri MEREJKOVSKI
(1866-1941) romancier russe. 10 LA.S., 1907-1922 et s.d., à Vladimir Lvovitch B
ienstock
 ;
16 pages formats divers, une adresse (trous de classeur) ; en russe.
1.200/1.500
[Paris] 15 avril 1907
, au sujet d’un livre à retourner à V
allette
(le directeur du Mercure de France). –
25 juillet 1922
. « Avez-
vous obtenu quelque chose de Ermoliev ? Avez-vous écrit à Robinovitch à Berlin par l’intermédiaire de votre frère ? Je suis presque
sûr que Robinovitch ne vous répondra pas. Il faut absolument lui poser un ultimatum. » Il est question de 15.000 francs de droits
pour son
Léonard de Vinci
[
Le Roman de Léonard de Vinci
ou
La Résurrection des dieux
, publié en 1900, avait eu un retentissement
mondial et avait inspiré Freud]... Il transmet le bonjour de Zinaïda H
ippius
(sa femme) et indique sa prochaine adresse : château
Noiray à Amboise. –
Amboise 15 août 1922
, il est longuement question de Roubanovitch. –
S.d.
Il annonce son intention de
rencontrer Bienstock et R
osenthal
… – Il demande que soit récupéré chez Vallette un livre dont il a besoin pour la préparation
d’une conférence. – Même demande après avoir dédouané son correspondant : « Vous n’êtes en rien coupable. Mais ce F
asquelle
,
quel impudent ! »… Etc.
Reproductions page 97
257.
Vsevolod Emilievitch MEYERHOLD
(1874-1940) dramaturge et metteur en scène russe. 6 L.A.S., plus 2 L.A.S.
de sa seconde épouse Zinaïda R
eich
(1894-1939, comédienne), juin-août 1930, à Vladimir B
ienstock
 ; 16 pages in-4
ou in-8, une adresse (trous de classeur) ; en russe.
3.000/4.000
I
ntéressante
correspondance
. Le couple séjourne en France, avant une tournée prévue à l’automne en Amérique. Le théâtre
de Meyerhold avait failli être fermé quelque temps plus tôt. Les troubles nerveux, liés à l’hostilité grandissante dont commencent
à faire preuve les autorités soviétiques à son égard, se manifestent.
6 juin 1930
. Meyerhold envoie à Bienstock les livrets du
Revizor
[chef d’œuvre de mise en scène et premier rôle de Z. Reich,
monté en 1926], et du
Rhinocéros magnanime
de Crommelynck, ainsi que les programmes du
Revizor
et de
La Forêt
[d’Ostrovski,
monté en 1924] afin qu’il les traduise au plus vite en français.
Hendaye-Plage (Basses Pyrénées). Villa Gochoenia, chez Mme Ibarrart 16 juillet
. « Nous sommes heureux d’avoir trouvé, au bord
de l’océan, tout ce qu’il faut pour un repos absolu. Comme la saison ne bat pas encore son plein, nous sommes très très bien ici.
[…] Le maître de maison est basque, la maitresse de maison française. Ce sont de braves gens. Notre petite maison est à deux pas
de l’océan… Nous nous sommes baignés aujourd’hui pour la première fois… J’ai été malade : toute une nuit sans dormir à cause de
douleurs au foie, à l’estomac, au cœur… Je voulais mourir, mais, comme vous voyez, je suis toujours vivant »… Il prie Bienstock
de se mettre en relation avec Sidney R
oss
, son imprésario américain, et de faire confectionner pour lui un album composé des
… /…