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268.
Louise HERVIEU
(1878-1954) dessinatrice et écrivain. 3 L.A.S. « Louise », 1938-1940, à Mme J
asmy
A
lvin
 ; 4 pages
in-8 dont une carte postale illustrée, et 2 à en-tête
Association Louise Hervieu pour l’établissement du “Carnet de
Santé”
.
300/400
S
ur
son
combat
en
faveur
du
C
arnet
de
santé
(qui sera décrété par arrêté ministériel le 1
er
juin 1939).
[26 mai 1938]
. Elle
remercie sa bienfaitrice et lui envoie des « papelards » sur le Carnet (prospectus joint), espérant une avancée de la loi à ce propos.
Sa bien mauvaise santé la fait douloureusement souffrir : « je ne me savais pas si blessée par le retard du Carnet Rédempteur ».
La manifestation de mardi est « de la belle, bonne semence qui fera lever du bon blé »…
[2 mai 1939].
« Oh ! Merci ! Ma Jasmyne
de vos muguets diamantés. Ils sont aussi brillants que votre bon cœur. […] Autrement je souffre dur ces jours… C’est ma manière
de fêter le
carnet
, puisque le ministère m’en annonce la promulgation d’ici quelques jours »…
Cérences 19 janvier 1940
(carte ill.
de l’hospice). « C’est votre misérable Louise anémiée par des années de transes, où elle criait au non à la guerre comme une bête
peureuse, c’est elle qui n’a pu résister à l’amertume quand les “jeunes” qui travaillaient avec elle filialement sont partis pour leur
destin de guerre après un dernier témoignage à celle qui défendait l’avenir et la jeunesse en défendant la vie contre la mort et en
dénonçant la folie. C’est alors que je me suis laissée gagner, à bout de crises biliaires, par l’attirance de ce petit hospice de mon
pays. […] le C
arnet
de S
anté
, la seule raison donnée à ma vie stupide, est entre les mains du Conseil d’État et de la Santé publique
qui m’écrivent ses progrès comme à une mère avec le vœu de la délivrance »…
269.
Max JACOB
(1876-1944). L.A.S., Presbytère de Saint-Benoît sur Loire 5 juillet 1921, à « Monsieur V
an
D
ongen
(peintre de Paris) » au Louvard ; 1 page in-4, enveloppe.
500/600
T
rès
belle
lettre
. « Cher vieux. Je suis bien loin. Merci ! mon cher ami, merci de penser à moi bien loin moralement de Paris.
Je travaille comme un cheval de labour. Ta fête sera bien jolie et je regrette un peu d’en être privé ; je regrette un peu, très peu.
Il y a trop de fêtes dans ma vie et trop peu de travail. Je me rattrape en ce moment. Je suis dans un jardin entre un presbytère qui
ressemble à la chaumière de Trianon et une Basilique en plein champ, qui passe pour la plus belle église romane de France. Peu
m’importe. Je fais de la prose et des vers et comme il y a ici un pèlerinage, je suis les offices qui sont en chant grégorien pur, et les
processions ». Il lui envoie ses compliments et à son épouse, au nom de « cette vieille amitié que tu sais et qui date de loin », et lui
rappelle l’époque où « Clément V
autel
était directeur artistique du
Rire
et que nous nous rencontrions dans l’antichambre toi en
bottes et moi, Dieu sait comment ? ». S’ils pensent aux pauvres, le curé de Saint-Benoît « ne manque pas de misères à soulager »…
270. [
Léa J
acob
dite JASMY
(?-1950)]. 22
photographies
noir et blanc, [1900-1923 et s.d.] ; formats divers, la plupart
30 x 24 cm, tirages d’époque (qqs avec lég. mouill. ou salissures).
400/500
B
eaux
portraits de
J
asmy
. Le plus ancien est annoté au dos « L’Aiglon 1900 » ; 7 sont datés au dos 1912, 1912-1913 ou 1913 (2
en double) ; 2 (l’un en triple, l’autre en double) sont pris probablement à la Villa Tunis de Mme Sacerdote à Beaulieu vers 1924 ;
2 tirages sépia en « garçonne » sont plus tardifs. 4 photographies (une datée octobre 1923) de Jasmy dans de beaux manteaux (2
portent le tampon
La Mode au Bois. Seeberger Frères
), dont une avec V
an
D
ongen
.
Reproduction page 102
271. [
Léa J
acob
dite JASMY
]. 24
photographies
noir et blanc, 1903-1926 et s.d. ; formats divers (qqs légers défauts).
800/1.000
P
ortraits
de
J
asmy
, la plupart signés par les photographes ou à leur marque ; plusieurs sont datés au dos par Jasmy.
B
enjamin
. Paul B
oyer
(3, 1903-1906, dont deux en travesti, et une en partie dénudée). Pierre C
houmoff
. F
élix
(1907). Franz
L
owy
(1926). G. L. M
anuel
(1922, retouchée à la main). Henri M
anuel
(4, dont une photographie de groupe avec des infirmières).
Paul N
adar
. G. P
ascaud
(3, 1913). Eugène P
irou
(3, 1907). Frieda R
iess
, Berlin. Studio D. W
asserman
(4).
272.
Léa J
acob
dite JASMY
. M
anuscrits
et
notes
autographes
avec
dessins
, 1911-1939 ; environ 100 pages formats
divers, au crayon ou à l’encre.
800/1.000
B
el
ensemble
de
notes
de
voyages
,
avec
croquis
,
en
E
urope
et
au
M
oyen
-O
rient
.
Parfois rédigés, parfois hâtivement jetés sur des pages volantes ou au dos de cartes postales, les souvenirs de voyage de Jasmy
rassemblent pêle-mêle, au gré de ses pérégrinations, des pensées sur son éloignement de Paris, sa solitude, des réflexions sur la
guerre, des descriptions et croquis de lieux, monuments ou détails d’architecture, musées, couleurs, modes vestimentaires… Elle
y consigne également ses achats, détaille ses journées, ses rencontres, ses invitations… Quelques croquis de stylisme exécutés sur
le vif semblent devoir l’inspirer pour créer des pièces ultérieurement…
Pays-Bas et Belgique, août 1911
(notes au crayon sur feuillets de carnet).
7 août
, à Volendam : « Je ne m’habitue pas à cette
architecture [...] – les types sont beaux les hommes grands partout beau avec démarche lente – femmes jolies coiffe embellissante
– enfants charmants »... Edam « me plaît infiniment – aimerais y vivre en solitaire si j’aimais solitude »… Amsterdam, son port
« toujours très beau à traverser pour reprendre petit train Volendam »… Alkmaar, Hoorn, Utrecht, Harlem, La Haye, Rotterdam,
Middleburg, Flessingue, Anvers, Bruxelles, Bruges…
Venise, 29 juillet-20 août 1914
(carnet moleskine verte au crayon avec croquis, et feuillets volants à l’encre)
.
9 août
 : elle est
sans nouvelles de Paris ; réflexions sur la guerre et son voyage en solitaire : « D’abord la guerre je ne sais pas ce que c’est. Je ne peux
… /…