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Studio L
orelle
. 2 portraits de Jasmy en robe blanche, en pied (19 x 11,7 cm) et en buste (22 x 15,5 cm), tous deux montés sur
carte 33 x 25 cm avec l’étiquette argentée du Studio Lorelle.
Franz L
owy
(1900-1938). 2 portraits de Jasmy en robe-cape de velours, de face et de profil (23 x 17 cm, chacun signé par
Lowy en haut à gauche). 2 autres portraits en manteau (22 x 14 cm) et en pyjama (23,5 x 15 cm), tous deux montés sur carte avec
signature du photographe (39,5 x 29 cm).
Paul O’D
oyé
. Jasmy en robe du soir en taffetas noir et broderies de Nicole Groult (24 x 18 cm), légendée et tampon du
photographe au dos.
277.
Léa J
acob
dite JASMY
. D
ossier
sur son exposition
Le Langage des fleurs
à la galerie Schoeller, Paris 24 mai-9 juin
1934.
400/500
M
aquette
originale
de
l
affiche
dessinée par J
asmy
, encre de Chine et crayon bleu (42 x 32 cm) ; et 2 affiches imprimées.
M
anuscrit
autographe de J
asmy
, présentation de son exposition :
Le Langage des fleurs, ou Fleurissez-vous Madame
(4 pages in-4).
21
photographies
en noir et blanc de tableaux de l’exposition (la plupart annotées par elle au dos), et 4 photographies d’un
portrait de Jasmy par Van Dongen (annotées par elle au dos).
L
ivre
d
or
(25 pages d’un cahier à dessin à spirales in-4), qui s’ouvre sur un manuscrit autographe signé de Germaine
B
eaumont
 ; suivent des coupures de presse, signatures et mots de personnalités, d’artistes et d’amis : Maurice Bedel, Georges
Charensol, Mariano Andreu, Maurice de Waleffe, Nicole Groult, Suzy Solidor, Ludovic Rodo Pissarro, Ambroise Vollard, André
Warnod, Yvonne Astruc, Paulette Pax, Gennaro Favai, Francis de Miomandre, Leonetto Cappiello, etc.
Reproduction page 109
278. [
Léa J
acob
dite JASMY
]. 9
photographies
noir et blanc, certaines annotées,
et
12
négatifs
, 1937 ; 18 x 13 cm
chaque, et négatifs environ 9 x 6,5 cm sous pochette.
200/300
Photographies de Jasmy au Palais de la Lumière lors de l’Exposition internationale de 1937, dans le jardin du Palais Royal
en mai, à Saint-Cloud en juin, chez elle (on reconnaît deux portraits d’elle par Van Dongen au mur de sa chambre à coucher)…
O
n
joint
la photo d’une statue prise à Malmaison, 40 cartes de visite de Jasmy, et la plaque métallique
M
me
Léo Jasmy
5, rue Juliette Lamber
.
279.
Léa J
acob
dite JASMY
. M
anuscrit
en partie autographe, [
Van Dongen
] ; environ 273 pages autographes et environ
144 pages dactylographiées, principalement in-4.
3.000/4.000
I
mportant
projet
de
souvenirs
sur
V
an
D
ongen
,
inachevé
et
inédit
.
Cet ensemble regroupe différentes étapes de travail : des brouillons manuscrits plus ou moins rédigés, parfois de simples
notes, et des chapitres dactylographiés. Probablement établi à partir de témoignages de Van Dongen, le récit est ponctué de
souvenirs, d’anecdotes et de dialogues, souvent cocasses. à la fois chronologique et thématique, la biographie semble également
compter quelques digressions, notées « à part » dans le texte, qui relèvent davantage de réflexions personnelles sur le peintre et
de confessions sur leur relation. Jasmy y parle à la première personne, s’adresse à Van Dongen et y retranscrit certaines de leurs
conversations marquantes. Le reste du récit parle d’elle à la troisième personne. On peut lire dans les notes que Jasmy envisageait
de demander la préface du livre à Félix F
énéon
. De l’enfance aux premiers succès, de la Hollande à Paris, et à travers leur relation,
elle dessine le personnage de Van Dongen, ses attaches, ses rêves, son caractère… Nous ne pouvons donner ici que quelques
extraits de ce texte fort intéressant.
Enfance.
« Le petit Keesie est un enfant rêveur, distrait, peu bruyant. Le cartable au dos, d’un patin nonchalant, il fait l’école
buissonnière. En classe il est attentif, mais répond à peine aux interrogations du maître. Il couvre ses livres, ses cahiers de dessins.
Ténébreux, peu démonstratif, il ne joue pas avec ses deux sœurs, ni avec son jeune frère [...]. Sa mère l’intimide. Elle a la main
leste. Pour son père, une adoration muette ; il gardera toujours le souvenir du bonheur complet qu’il éprouvait quand celui-ci le
prenait par la main pour faire un tour en ville. [...] Pourtant il voudrait s’évader ; les jours de vacances, les devoirs expédiés, il
rêve, faisant semblant de dormir, les bras repliés sur sa table d’étude. Il rêve : la mer, les bateaux, le ciel, les nuages, les mouettes
dansent une ronde dans sa petite tête et, un jour, trop oppressé, il se sauve »… Il a douze ans lorsqu’il quitte le domicile familial.
Il est dans un premier temps recueilli par un oncle marchand de chevaux : « il n’est pas fâché avec la famille qui lui laisse la bride
sur le cou, tout en le surveillant de loin »… à 16 ans son père lui donne la permission de se faire engager sur un bateau pour New
York, ville qui le fascine... Jasmy raconte cette aventure, sa désillusion… Puis Rotterdam, où il vit de petits boulots et loue une
chambre au-dessus d’un entrepôt… Il y rencontre un autre adolescent, S
peenhor
, qui deviendra un grand poète… Mais un ami de
la famille le retrouve et le ramène chez lui… Son père possède une malterie et lui apprend le métier… Van Dongen a malgré tout
des « rêves d’indépendance, de voyages et surtout de peinture – ça n’est pas une situation peintre »… Il peint en cachette, suit des
cours du soir, expose ses premières toiles et part à Paris pour un an en 1897…
[Paris]
. Jasmy évoque l’euphorie de Van Dongen en arrivant à Paris. Il se laisse griser par la facilité de trouver gîte et couvert,
de vivoter… « Il a des succès auprès des dames : petites boniches, midinettes sont séduites par ce grand gars silencieux, aux yeux
rieurs, aux biceps puissants, aux reins souples [...]. Paris l’a conquis, le gardera toute sa vie. Qu’elle est belle cette ville si gaie, avec
ses habitants insouciants, ses femmes coquettes, excitantes »… Un compatriote pastelliste lui donne des contacts pour travailler
… /…