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140*.
Giacomo PUCCINI
. L.A.S., [Milan 18 mars 1895], à Carlo C
lausetti
, chez Ricordi, à Naples ; 1 page obl. in-12
(écriture croisée dans les deux sens), adresse au verso (cartolina postale) ; en italien.
800/900
Au sujet d’une possible mutation de Clausetti de Naples à Milan. « Semidio – o lustrascarpe ? » : sera-t-il un demi-dieu, ou
un cireur de chaussures ? Il ne s’agissait que de mots infondés de Tito [R
icordi
]. Clausetti serait un satellite à Milan, tandis qu’à
Naples il est le soleil… L’opéra de V.W. [
Fortunio
de Van Westerhout] serait arrêté, il ne sait pourquoi… Il évoque divers autres
sujets : la réception d’un poème, « Mimi
Mosca
 », un grand succès la veille avec des
encores
, R
usso
[Ferdinando, journaliste et
poète napolitain], et V
erdi
141*.
Giacomo PUCCINI
. Carte postale a.s. « Giacomo », [Carlsbad 30 août 1912], à Carlo C
lausetti
, chez Ricordi, à
Naples ; carte postale illustrée (vue de Carlsbad en couleurs) avec texte et adresse au verso (au crayon) ; en italien.
300/400
Il part demain pour Viareggio. Que fait Carluccio, et comment vont les enfants ? Salut à Ciccio…
142*.
Giacomo PUCCINI
. L.A.S., Torre del Lago 4 juin 1916, à Carlo C
lausetti
, chez Ricordi, à Milan ; 1 page petit in-4,
adresse ; en italien.
600/800
Il demande comment et où et quand, s’il va, s’il revient, s’il est à Milan ou aux limbes… Tito [R
icordi
] est-il revenu, sinon
quand reviendra-t-il, car Puccini doit lui écrire… Ce silence ne va pas : il faut dire ce qui ne va pas, s’il est vivant ou épuisé, en
galvanoplastique ou en chair et en os…
143*.
Giacomo PUCCINI
. 2 L.A.S. « Giacomo », à Carlo C
lausetti
 ; 1 page in-8 à l’encre rouge avec enveloppe, et 1 page
obl. in-8 au crayon au dos d’un programme de concert ; en italien.
700/800
Il est décidé à partir à 8 h 40, et Carlo ne pourra pas les rencontrer à la gare : ils ont un train express de Rome à Pise…
Solferino 27, Milan
. Ce soir il retournera à Rome. Que Clausetti pense à partir dimanche ou lundi, qu’il le lui fasse savoir, et
qu’il apporte frac, clef de Torre, et sa blanchisserie…
144.
Edgar QUINET
(1803-1875) historien, philosophe et écrivain. 2 L.A.S., vendredi 18 juillet [1845 ?] et s.d., à
François-Zénon C
ollombet
 ; 3 pages et demie in-8, adresses.
120/150
Il part pour une réunion de famille : « J’emporte avec moi la vie de S
te
Thérèse. C’est là un livre que je relirai certainement
plus d’une fois. Comment vous remercier assez de ce précieux
vade mecum 
? »… – « Votre excellent volume d’histoire littéraire m’a
donné un grand désir de connaître l’ouvrage de M
r
B
eugnot
,
De la destruction du paganisme
 »… O
n
joint
3 lettres avec rapports
(2 signés par le Préfet de Police Gabriel D
elessert
, un par A. Passy, sous-secrétaire d’État à l’Intérieur) adressées au ministre de
l’Instruction publique S
alvandy
, sur les cours professés par Quinet au Collège de France et aux manifestations des étudiants,
juin-décembre 1845 ; plus 2 impr. sur la mort de sa mère (1847).
145.
Alphonse RABBE
(1784-1829). L.A.S., 28 avril [1825], à V
ictor
H
ugo
 ; 4 pages in-4, adresse (petit trou par bris de
cachet).
700/800
R
are
et
intéressante
lettre
relative
à
son
R
ésumé
de
l
histoire
de
R
ussie
,
dont
V
ictor
H
ugo
a
proposé
de
faire
un
compte
rendu
dans
la
Q
uotidienne
[Victor Hugo écrivit en effet ce compte rendu, mais il ne fut pas publié.]
Rabbe donne à Hugo quelques conseils : « Je pense que vous pourriez, pour éviter le mot qui doit le plus choquer les oreilles
de la Quotidienne appeler mon
résumé
précis ou histoire, en tête de votre article, sans donner le motif de cette altération volontaire
du titre : si bien que cette innocente supercherie serait prise pour une distraction [...] Vous allez me trouver bien ridicule de vous
conseiller, comme si je ne devais pas m’en rapporter uniquement à votre sagesse et à votre jugement qui vaut mieux que le mien.
Mais vous m’excuserez parce que je suis dans toutes les sollicitudes du premier moment d’une publication. Vous pourrez dire en
toute assurance qu’il y a plus de substance dans mon volume in-18 de 700 pages que dans les 6 vol. de Levesque [...] J’ai traité
avec plus de développement que lui et surtout avec bien plus de sincérité, certaines époques d’un grand intérêt comme le règne de
Catherine. Si pour les premières époques je n’ai pas eu la ressource de consulter les écrivains nationaux, ainsi que je l’ai fait pour
mes résumés d’Espagne et de Portugal, cette ressource n’a pas manqué depuis le regne de Pierre le Grand, parce que depuis lors
presque tout a été écrit en français et en allemand. Et j’ai beaucoup consulté les Allemands. [...] Enfin et ceci serait pour expliquer
et excuser mon éloge dans la Quotidienne, tout en reconnaissant que je n’ai pas tant de dévergondage libéral que mes confreres en
résumé, m’adresser quelques severes critiques et tancer vertement certains passages », notamment un qu’il signale. Il exprime par
avance sa reconnaissance : « mon attachement pour vous est si vrai [et si] vif qu’il me parait impossible qu’un sent[iment] excité par
un motif intéressé puisse l’accroitre ». En post-scriptum, il commente la nomination de Victor Hugo dans la Légion d’honneur :
« Quelque peu de cas que je fasse des décorations, lorsqu’elles sont ainsi placées je les honore ».
Les autographes d’Alphonse Rabbe, qui s’est suicidé à quarante-cinq ans, sont d’une
grande
rareté
.
Album d’un pessimiste
, suivi du
Portefeuille d’un pessimiste
(éd. Ed. Roditi et J.R. Dahan), José Corti 1991, p. 279.
Anciennes collections Jacques G
uérin
(III, 63), puis Daniel S
ickles
(XIII, 5477).