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LIVRES ANCIENS
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15. BOSSUET (Jacques Bénigne).
De Nova quæstione tractatus tres. I. Mystici in tuto. II. Schola in tuto. III. Quietismus
redivivus.
Paris : Jean Anisson, 1698.
— In-8, (12 ff.), 440 pp., (4 ff.), 13 pp., (1 f. bl.). Veau havane, armes dorées au
centre des plats, dos à nerfs orné, tranches rouges (
reliure du début du XVIII
e
siècle
).
300 / 400€
Bourseaud,
Histoire et description des manuscrits et des éditions originales des ouvrages de Bossuet,
1898, p. 132.
Édition originale de ce recueil de trois traités destinés à dissiper les craintes des théologiens de France et de Rome qui
craignaient en condamnant les
Maximes des Saints
de Fénelon de porter une condamnation contre les anciens auteurs mystiques
qui ont traité de la nature de la charité et de l’oraison passive. Fénelon y répondra la même année par trois lettres.
Exemplaire complet de la brochure de 13 pages publiée en septembre 1698 et qui a pour titre
Quæstiuncula de actibus a caritate
imperatis.
EXEMPLAIRE AUX ARMES DE JACQUES-BÉNIGNE BOSSUET (1664-1743), ÉVÊQUE DE TROYES ET NEVEU DE
L’AUTEUR. Les armes portent, comme c’est le cas parfois, une couronne comtale et non de duc.
Charnières, coins et coiffe de tête restaurés, petites craquelures aux charnières, un coin émoussé, coup en haut du premier
plat, quelques légères épidermures. Rousseurs éparses.
Provenance : Jacques-Bénigne Bossuet, avec ses armes sur les plats.
16. BOSSUET (Jacques Bénigne).
Discours sur l’histoire universelle à Monseigneur le Dauphin. Pour expliquer la suite de
la Religion & les changemens des Empires.
Paris : Sébastien Mabre-Cramoisy, 1681.
— 3 parties en un volume in-4, (1 f.),
561 pp., (3 ff.). Veau brun, armes dorées au centre des plats, dos à nerfs orné de pièces d’armes, tranches jaspées (
reliure
de l’époque
).
400 / 500€
Édition originale de cet ouvrage que Bossuet composa vers 1677 pour l’instruction du grand Dauphin, fils de Louis XIV.
L’auteur présente ce
Discours sur l’Histoire universelle
comme une suite de manifestations de la “divine providence”, sa formule
favorite. L’ouvrage embrasse la période allant de la Création à Charlemagne. Il se divise en trois parties : “Une première partie,
intitulée les Époques et divisée en douze chapitres, est un résumé chronologique et synchronique des principaux événements ;
dans une deuxième, intitulée la Suite de la religion, Bossuet expose comment, depuis Moïse, la religion chrétienne est
préparée, et comment tout, dans l’ancienne loi comme dans la nouvelle, aboutit par une suite ininterrompue au triomphe de
l’Église ; dans la troisième partie, les Empires, Bossuet étudie l’action de la Providence sur les grands empires de l’antiquité,
et comment, absorbés l’un par l’autre, ces empires forment sous le joug des Romains, l’unité nécessaire à la diffusion de
l’Évangile” (Charles-Marc Des Granges,
Les Grands écrivains français des origines à nos jours,
Librairie Hatier, 1900).
Une suite à ce discours était annoncée, devant couvrir la période allant de Charlemagne jusqu’au XVII
e
siècle ; elle ne fut
jamais rédigée.
L’édition est illustrée de la marque de l’imprimeur sur le titre, d’un en-tête représentant le temps au milieu de ruines et tenant
les armes du Dauphin, gravé par Jollain, ainsi que d’une lettrine et d’un cul-de-lampe non signés.
Exemplaire aux armes de Guillaume-Claude de Laleu (1712-1775), notaire au Châtelet de Paris, nommé en 1763 secrétaire du
Roi, maison et couronne de France.
Reliure très habilement restaurée, les charnières et les coins ont été refaits. Petit manque à la coiffe inférieure. Taches à
quelques feuillets, sans gravité. Les cahiers MMm et NNn ont été intervertis.
Provenance : Guillaume-Claude de Laleu, avec ses armes sur les plats.
17. [BOUHIER (Jean)].
Traité de la succession des mères, en vertu de l’édit de Saint-Maur. Avec une dissertation sur
les droits de la mère, en la succession de ses enfans, au cas de la Substitution pupillaire. Principalement par rapport à
l’usage du Parlement de Dijon.
Dijon : Antoine de Fay, 1726.
— In-8, (1 f.), X, 233 pp., (3 ff.). Veau fauve, filet à froid en
encadrement sur les plats, dos à nerfs orné, tranches jaspées (
reliure de l’époque
).
300 / 400€
Édition publiée la même année que l’édition parisienne, de cet important traité de Jean Bouhier (1673-1746), président à
mortier du Parlement de Dijon, sur l’Édit de Saint-Maur, appelé “Édit des mères”.
Ce dernier avait été adopté en mai 1567 ; il s’agissait, selon Bouhier, de l’ordonnance la plus négligemment rédigée et la plus
diversement interprétée dans les Parlements. Cette publication avait pour objet d’éclaircir et d’expliquer ce texte. Elle est
divisée en trois parties : la première propose l’édit de Saint-Maur, la seconde donne l’explication de cet édit, et la troisième, la
plus importante, expose les droits de la mère dans le cas de la substitution pupillaire.
Cet ouvrage s’avérera primordial pour l’évolution de la loi, puisque c’est grâce à lui que l’édit sera révoqué pour celui du mois
d’août 1729.
De la bibliothèque du magistrat Antoine-Jean-Gabriel Lebault, avec son ex-libris armorié. Il avait été conseiller au Parlement
de Bourgogne en 1728 et devint président à bonnet au Parlement en 1771. Il possédait l’un des meilleurs crus de Bourgogne
et correspondait notamment avec Voltaire. Il mourut en 1778.
Bon exemplaire. Petits trous de vers au dos et défauts à deux coins. Petite mouillure à quelques feuillets, sans gravité.