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LIVRES DU XIX
e
SIècle
62
152. BÉRANGER (Pierre-Jean de).
Chansons nouvelles et dernières… dédiées à M. Lucien Bonaparte.
Paris : Perrotin, 1833.
— In-18, (2 ff.), xlvij, 249 pp., 16 planches. Veau havane, roulette à froid entre deux filets dorés en encadrement et plaque
restauration à froid au centre sur les plats, dos à nerfs orné, roulette dorée intérieure, tranches dorées (
reliure de l’époque
).
300 / 400€
Cinquième partie originale, complétant les 3 volumes de
Chansons
publiés par Perrotin en 1829 et les
Chansons
publiées à
Bruxelles chez Tarlier la même année.
L’édition est illustrée de 16 figures hors texte gravées au burin d’après les compositions de Grenier, Alfred et Tony Johannot,
Grandville, Raffet et Gigoux.
Bel exemplaire malgré quelques usures d’usage aux coiffes et au bord des plats. Manque angulaire page 185, sans atteinte au
texte, rousseurs éparses et quelques petites mouillures claires aux premiers feuillets.
On trouve relié à la suite :
- GUICHARD-PRINTEMPS.
Airs Anciens et Nouveaux des Chansons de Mr P. J. de Béranger, dont quelques-uns avec Accompag
t
de Piano.
Paris : Hentz Jouve, Corréard, M
r
Guichard, s.d. (1822). — In-18, (1 f.), 122 pp.
Important recueil réunissant les airs de 162 chansons de Béranger.
On joint :
-
Procès fait aux chansons de P.-J. de Béranger ; avec Le Réquisitoire de M
e
Marchangy ; le Plaidoyer de M
e
Dupin ; l’Arrêt de
renvoi, et autres Pièces.
Paris : Les Marchands de Nouveautés, décembre 1821. — In-18, (2 ff.), 188 pp. Cartonnage papier gaufré
et doré bleu nuit, dos lisse orné, non rogné (
Vanette, élève de M. Bradel
).
Édition originale. Bel exemplaire non rogné, dans un joli cartonnage de Vanette, ancien ouvrier de Bradel, qui exerça à Paris
entre 1810 et 1835.
Exemplaire enrichi d’une LAS de Béranger adressée à un compositeur de musique, 1 page 1/2 in-16, datée du 31 octobre
1853 : “Je ne fais plus de vers et voilà longtemps de cela. Au temps où je rimais, c’était toujours sur les airs connus. Toutefois
des musiciens distingués voulaient bien quelquefois puiser des motifs dans mes chansons… Quoique mes chansons ne
m’appartiennent plus depuis 20 ans, je crois pouvoir vous assurer que mon éditeur autorisera la publication de la musique que
vous voudrez bien composer à mes vieux couplets”.
Mouillures claires, quelques petits travaux de vers à la fin, sans gravité.
153. BERBIGUIER DE TERRE-NEUVE DU THYM (Alexis Vincent Charles).
Les Farfadets, ou tous les démons ne
sont pas de l’autre monde.
Paris : L’auteur, P. Gueffier, les Marchands de nouveautés, 1821.
— 3 volumes in-8, portrait,
lciv, 366 pp. mal chiffrées 362, 2 planches ; frontispice, 463 pp., 1 planche (sur 2) ; frontispice, 447 pp., 1 planche (sur
2). Broché, non rogné.
500 / 600€
Reboul,
Anonymes, pseudonymes et supercheries littéraires de la Provence ancienne et moderne,
1878, p. 57, n° 262. - Blavier,
Les
Fous littéraires,
 pp. 564-577.
Édition originale rare, dédiée “À tous les empereurs, rois, princes, souverains, des quatre parties du monde”.
Véritable fou littéraire, Berbiguier de Terre-Neuve du Thym se disait persécuté par des créatures qu’il nommait “farfadets”,
apparaissant sous la forme d’entités diaboliques visibles ou invisibles ou sous l’aspect d’individus ordinaires ou prestigieux. Il
composa ses mémoires, ou comme il le dit “l’histoire de (s)es malheurs”, constitués de courts chapitres qui sont le récit d’une
véritable obsession. Il précise dans sa préface : “C’est dans l’intérêt
du genre humain que j’agis, je veux que tous les farfadets soient
mis à la raison, et mon but sera rempli” (p. viij) ; il se qualifie lui-
même de “fléau des Farfadets”.
Certains émettent des doutes quant à l’attribution de l’œuvre.
Reboul notamment nous indique que le
discours préliminaire
serait
de François-Vincent Raspail, le poème qui ponctue l’ouvrage de
l’avocat Jean-Baptiste-Pascal Brunel, et que le texte de l’œuvre
serait de ces deux écrivains (cf. Reboul, n° 262).
Quoiqu’il en soit, cet ouvrage reste l’une des plus grandes
références dans la littérature des fous littéraires et constitue l’un
des monuments littéraires de la paranoïa.
L’édition n’aurait été tirée qu’à 400 exemplaires et une partie aurait
été brûlée par l’auteur.
Exemplaire illustré d’un portrait de l’auteur et de 6 planches (sur 8),
dessinés par Quinart et lithographiés par Langlumé. Il manque la
planche à la page 170 dans le second volume et la planche dépliante
qui fait très souvent défaut.
Exemplaire broché, tel que paru, avec quelques usures d’usage.
Rousseurs éparses.