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protège le Tsar
, fut composée en 1885 pour piano-pédalier et orchestre, et créée par Lucie Palicot avec l’orchestre Colonne
le 23 février 1886. Saint-Saëns en a réalisé ici une version pour piano seul.
La pièce est en fa majeur,
Molto moderato e maestoso
. Le manuscrit est à l’encre noire sur papier Lard-Esnault à 16 lignes,
avec la page 11 (suite d’arpèges) biffée et refaite page 12.
Reproduction page précédente
206.
Henri SAUGUET
(1901-1989). L.A.S., Paris 15 mars 1933, à Henri Buriot-Darsiles, à Moulins ; 1 page et demie in-4,
enveloppe.
120/150
Il fournit des précisions bibliographiques et discographiques sur les
Quatre poèmes de Schiller
, œuvre à laquelle il
tient tout particulièrement. « Les poètes lyriques allemands me touchent très profondément et m’inspirent beaucoup. J’ai
également écrit, sur des poèmes de Jean-Paul, une série de six lieders sur ces petits versets qu’il appelait
Polymètres
. J’ai
également mis en musique deux poèmes de Henri Heine, l’un pour orchestre et voix sur le poème qui ouvre le premier livre
des chants et que Gérard de Nerval a appelé
Le Sphynx
dans sa traduction (je l’ai appelé
Énigme
) et l’autre sur le poème
Les Ondines
(traduit également par Gérard de Nerval) »… Il sera heureux de connaître ses traductions : ne connaissant pas
l’allemand il se sert pour sa musique des traductions qui lui paraissent « les plus poétiques », sans savoir si elles sont justes :
« Pour les 4 poèmes de Schiller je me suis servi de deux traductions »…
207.
Henri SAUGUET
. 3 L.A.S., Paris juillet-novembre 1939, à Léon Deshairs, à Grenoble ; 4 pages in-4 ou obl. in-12,
enveloppes.
120/150
7 juillet
, envoi du 4
e
acte de son manuscrit de
La Chartreuse de Parme
« avec une photographie de moi l’orchestrant »,
pour figurer à une exposition à Grenoble : « c’est la ville de Stendhal.
La Chartreuse
en opéra y a sa place ! »…
5 novembre 
: « Je
pensais bien que les tristes événements survenus depuis septembre avaient pu aussi désorganiser votre expédition. […] je
dois à un conseil de révision qui ne voulait sans doute que des grenadiers, dans un temps où l’on ne croyait plus à la possibilité
de nouvelles guerres, d’avoir été exempté. Aussi ne suis-je pas mobilisable pour le moment »…
26 novembre
, remerciant pour
le retour du manuscrit…
208.
Henri SAUGUET
. Manuscrit musical autographe signé,
Deuxième Quatuor à cordes
, 1948 ; titre et 24 pages
in-fol.
4.000/5.000
Beau quatuor à cordes, un des chefs-d’œuvre de Sauguet.
C’est à la suite de la mort de sa mère, au début de 1947, qu’Henri Sauguet se lança dans l’écriture de ce quatuor : « la mort
de sa mère, la tendresse ainsi perdue, les effusions désormais interdites, la rupture définitive avec l’enfance, le conduisirent
irrésistiblement à fixer une image et des souvenirs très aimés ; c’est à la sobriété et à l’intimité chaude du quatuor à cordes
qu’il confia ce soin, et cette musique, pleine d’émotion certes, mais avant tout très vivante. Un véritable portrait musical de la
disparue est évoqué par l’ensemble de ces pages. Le premier mouvement,
Andantino capricioso
, rappelle sa grace aiguë et
spirituelle. Le
Lento molto espressivo
qui suit prend l’accent d’une prière : calme, recueillement, et cette sérénité des soirées à
la campagne ; ce morceau est tout imprégné de la nature girondine, abri de tant de confidences, de pensées, d’imperceptibles
échanges entre la mère et le fils. Avec un
Tempo di valse
, le compositeur se rappelle le climat de gaieté et de jeunesse qui
régnait dans la maison de son enfance, et dans lequel il grandit ; le fantôme de la valse s’estompe doucement au lieu de
s’arrêter, comme le ferait un rêve. Le Final,
Andante espressivo
, livre le chagrin, l’angoisse devant la souffrance, la mort et ses
inconnues, l’impuissance du fils en face du drame dont il est témoin, mais qu’il n’a pu éviter, ni même partager. Cette œuvre,
dans la diversité des sentiments qu’elle exprime et des images qu’elle suggère, garde constamment une force dramatique,
un sérieux, une palpitation intérieure, qui viennent du fond de l’âme. Il se pourrait bien qu’elle soit la plus secrète, la plus
intérieure de celles de Sauguet » (France-Yvonne Bril).
Ce
Deuxième Quatuor à cordes
, en la majeur, d’une durée de 22 minutes, a été créé au Festival d’Aix-en-Provence en
juillet 1949 par le Quatuor Calvet.
Le manuscrit, à l’encre bleu-noir ou noire sur papier à 24 lignes, présente des ratures et corrections, et de nombreuses
annotations au crayon bleu ; il est daté en fin : « Coutras sept. 47, juillet 48 ». Cette date est reprise sur la page de titre, qui
porte également la dédicace : « À la mémoire chérie de ma mère ».
Discographie : Quatuor Parrenin (Vega, Grand Prix du Disque 1963).
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209.
Henri SAUGUET
. 2 L.A.S., Paris 1949-1952, à un ami ; 2 pages in-4 chaque.
100/150
20 octobre 1949
. Il savait que son ami l’avait défendu à Venise. « Le résultat de ce “concours” m’a évidemment beaucoup
étonné. Non que je m’attendais à remporter le prix (j’étais persuadé qu’il irait à Honegger) mais que je ne savais même
pas que la ROF présentait l’œuvre qui fut primée […] si, un jour, vous pouvez dans vos programmes faire une place à cette
composition qui reste […] à votre disposition, vous mettrez un comble à ma reconnaissance et à mon plaisir »…
15 février
1952
. Il remercie son ami de son livre et du poème qu’il lui a dédié ; il déposera musique et livre à la S.A.C.E.M. « Vous me
… /…