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argent et de tous leurs efforts. Le reste – s’ils en ont le temps, et ils ne l’ont jamais. Enfin, j’ai presque achevé une sonate pour
piano et violon, et je tâche en ce moment à des prologues et des interludes pour l’
Antoine et Cléopâtre
d’André Gide (et un
peu Shakespeare tout de même) que doit interpréter Ida Rubinstein », puis « des illustrations pour la
Terpsichore
de Robert de
Souza », et « aux calendes macédoniennes », un ballet d’André Hellé…
Artiguemy 25.VII [1922]
, amusantes félicitations…
Lundi
,
remerciant d’un article « magnifique – plus que nature […] Mais il serait dommage qu’il se limitât aux lecteurs “éclairsemés” »,
et il aimerait le voir paraître dans
Le Courrier musical
217.
Florent SCHMITT
. Manuscrit musical autographe signé,
Antoine et Cléopâtre. Le Camp de Pompée
, 1920 ;
4 pages in-fol.
400/500
Transcription pour piano à quatre mains d’un morceau de la musique de scène pour le drame de Shakespeare repris
dans la première suite d’orchestre d’
Antoine et Cléopâtre
(op. 69), à 4/4,
Large
, 51 mesures. Le manuscrit, très finement noté
à l’encre noire sur papier Lard-Esnault/Bellamy à 26 lignes, a servi pour la gravure.
Reproduction page 99
218.
Florent SCHMITT
. Manuscrit musical autographe signé,
Ronde burlesque
, op. 78, [1927] ; titre et 51 pages grand
in-fol. (fente réparée à un feuillet).
4.000/5.000
Partition d’orchestre de cette
Ronde burlesque
, destinée à l’origine à un ballet.
L’effectif comprend : petite flûte, 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, contrebasson, 4 cors en fa, 2 trompettes,
3 trombones et tuba, 3 timbales, tambour (et tambour de basque), triangle, cymbales, grosse caisse, célesta (prenant timbres
ou xylophone), 2 harpes, et les cordes.
Cette
Ronde burlesque
a été créée par l’Orchestre Symphonique de Paris, le 12 janvier 1930, sous la direction du chef
roumain Georges Georgescu dit Georgesco (1887-1964), et publiée la même année chez Heugel.
« Un rythme allègre, dont l’armature se maintiendra sous toutes les déformations et les enjolivements, lance la ronde ;
il court preste, un peu sarcastique comme l’auteur, se pliant à l’agrément et au charme, mais sans jamais rien perdre de sa
vigueur et de son mouvement. Quant à la richesse d’orchestration aux soudaines et curieuses rencontres de timbres, on
sait avec quelle maîtrise Florent Schmitt les manie, avec quelle dextérité ingénieuse il les malaxe ! Jamais peut-être il n’avait
témoigné autant d’habileté » (Pierre de Lapommeraye).
Le manuscrit, à l’encre noire de la très fine écriture de Schmitt, sur grand papier à 30 lignes, avec des additions et
annotations au crayon ou à l’encre rouge, et de nombreuses corrections par grattage, a servi de conducteur, avec des
annotations au crayon bleu et rouge.
Sur la page de titre, est inscrite une dédicace où le nom du premier dédicataire a été effacé : « avec toute ma
reconnaissance affectueuse Florent Schmitt » ; après avoir effacé ce nom, Schmitt a inscrit en haut de la page, à l’encre rouge,
le nom du nouveau dédicataire : « à Georgesco ».
Reproduction page 99
219.
Florent SCHMITT
. 3 L.A.S. et 2 P.A.S., 1948-1951 et s.d., à Bernard Gavoty ; 7 pages et demie in-8, une enveloppe.
300/400
18 décembre [1951]
, au sujet d’un livre sur Honegger : « Certes il s’agit d’un artiste assez heureusement doué, parfois. […]
Mais tant de littérature et de mysticisme – les mains jointes – tant d’explications qu’on ne lui demande pas et qui n’expliquent
rien, essayant de vous faire prendre les vessies pour des lanternes, une averse d’août pour le Déluge, un pacific 231 pour la
Colombe, une bourgeoise Maternité pour Bethléem ! »…
29.X
, mise au point sur une anecdote : « À la stricte vérité, pendant
cette trêve des contrebasses, j’ai simplement mué en
pizzicato
certain
arco
qui me paraissait quelque peu envahissant »...
[1948]
, notice sur son
Quatuor à cordes
 : « Dans la production du compositeur, ce quatuor devrait être l’op. 111. La place
se trouvant réservée depuis cent cinquante ans, il n’en saurait être question. Non plus, pour des raisons moins primordiales,
d’accoler une harangue de quarante minutes, sous couleur d’op. 110 bis, à une exordique et passagère
Habeyssée
. Le quatuor
en
sol dièze
sera donc l’op 112 ». Suit l’analyse des 4 mouvements… –
Improvisation sur l’improvisation
 : « Qu’il s’agisse de prose,
de poésie, et surtout de musique, en général, je n’ai en l’improvisation qu’une foi limitée. Ce succédané de la composition
n’est trop souvent, au mépris de toute mélodie, toute harmonie et tout rythme, qu’un commode ramassis de formules et
de divagations entremêlées, parmi de solennels points d’orgue, de citations au petit bonheur à l’enseigne d’un Bach, d’un
Mendelssohn ou d’un Widor de bazar ». Il y a certes « de louables exceptions […] de Marcel Dupré à Jeanne Demessieux, en
passant par Gaston Litaize »…
220.
Arnold SCHOENBERG
(1874-1951). Photographie avec signature et date autographes, 1944 ; 14 x 7,5 cm. (traces
de colle au dos).
1.000/1.200
Beau portrait de Schoenberg à mi-corps (par Anna Mahler ?), avec signature et date : « Arnold Schoenberg / 1944 / Los
Angeles Calif ».
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