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226.
Ambroise THOMAS
(1811-1896). Manuscrit musical, [
Hamlet
],
Final 
; 9 pages in-fol.
400/500
Final pour Londres de
Hamlet
, opéra en 5 actes, sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré, créé à l’Opéra le 9 mars
1868, avec Jean-Baptiste Faure (Hamlet) et Christine Nilsson (Ophélie). Il s’agit ici, comme il est noté en tête du manuscrit,
du « Dénouement du Théâtre de Covent Garden de Londres », où
Hamlet
fut donné le 19 juin 1869, avec Charles Santley et
Nilsson. Dans la version française, Hamlet, découvrant le cadavre d’Ophélie, veut se tuer, mais le spectre de son père lui
rappelle son devoir ; il tue Claudius et est proclamé roi de Danemark. Un tel
happy end
était impossible dans la patrie de
Shakespeare : dans le final de Londres, Hamlet se tue !
Le manuscrit de ce n° 24 de la partition d’orchestre, de la main d’un copiste à l’encre brune sur papier à 30 lignes, est
soigneusement établi ; la première page a été refaite et recouverte par une collette (un peu salie).
Reproduction page 103
227.
Henri TOMASI
(1901-1971). Manuscrit musical autographe signé,
Sonatine pour flûte seule
, 1948 ; titre et 8 pages
in-fol.
800/1.000
Belle
Sonatine
pour flûte seule.
La dédicace au flûtiste Jean-Pierre Rampal est inscrite sur la page de titre : « Pour Jean-Pierre Rampal affectueusement ».
D’une durée totale de 10 minutes, cette
Sonatine
comprend trois mouvements : I
Prélude et Scherzo
, marqué au début
Lento (con malinconia) 
; II
Pastorale
, marquée
Andantino gracioso 
; III
Final
, marqué
Scherzando fantasque
, avec une
« Cadence ( a piacere) ».
Le manuscrit, à l’encre noire sur papier à 24 lignes, a servi pour la gravure de l’édition chez Alphonse Leduc.
Discographie : Manuela Wiesler (Bis, 1990).
Reproduction page précédente
228.
Henri TOMASI
. Manuscrit musical autographe signé,
Noa-Noa
, 1958 ; [2 ff.]-54 pages in-fol., sous couverture
cartonnée avec pièce de titre.
1.200/1.500
Partition d’orchestre de cette cantate sur les poèmes tahitiens de Gauguin.
Issue d’un projet avorté d’opéra avec Thyde Monnier sur la vie de Gauguin,
Noa-Noa
met en musique les « Poèmes
tahitiens de Paul Gauguin, pour baryton ou ténor solo, chœur mixte et orchestre ».
L’orchestre comprend 3 flûtes (dont la petite), hautbois, clarinette, clarinette basse, 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones,
tuba, timbales, piano, harpe, batterie (vibraphone, marimbas, xylophone, crotales, 2 tom-tom, grosse caisse, gong, balai
métallique), et les cordes.
Les trois poèmes sont :
Vivo
I (
Andantino
) : « La mer qui heurte aux récifs de corail ses vagues déferlantes »… (p. 1-24) ;
Vivo
II (
Andante
) : « Même la fleur de ses cheveux pâlit »… (p. 25-34) ;
Parahi te Marae
(
Mystérieux
) : « C’est l’heure des Dieux »…
(p. 34-54).
Le manuscrit, signé et daté en fin « Paris 21 juin 1958 », est au crayon sur papier à 30 lignes ; il a servi de conducteur et
porte de nombreuses annotations au crayon rouge et bleu.
Reproduction page précédente
229.
Henri TOMASI
. Manuscrit musical autographe signé,
Concerto pour guitare et orchestre, à la mémoire d’un
poète assasssiné Fr. Lorca
, 1966-1967 ; 1 f. de titre-couverture et 165 pages in-fol. (feuillet de titre renforcé).
1.500/2.000
Important manuscrit de travail du
Concerto pour guitare
à la mémoire de Garcia Lorca, composé pour Alexandre
Lagoya.
Ayant reçu du fameux duo Presti-Lagoya la commande d’un concerto pour deux guitares, Henri Tomasi, qui regrettait
de n’avoir pas obtenu l’autorisation de mettre en musique
Noces de sang
, décida de composer son concerto à la mémoire
de Federico Garcia Lorca. Ce concerto devait être créé en juin 1967, mais la mort d’Ida Presti obligea Tomasi à remanier son
œuvre pour une guitare. Alexandre Lagoya (1929-1999) créa le
Concerto pour guitare
à Marseille, le 12 mars 1969, et l’enregistra
peu après.
« L’œuvre est d’une grande beauté : la guitare y entonne une sorte d’improvisation permanente d’une admirable richesse
mélodique, en contrepoint avec un orchestre qui ponctue ce chant de ses couleurs sombres, de ses rythmes violents de
tragédie : on peut imaginer que la guitare représente ici le poète Lorca, son chant des profondeurs, tandis que l’orchestre
traduit l’univers hostile dont il a fini par être la victime » (Antoine Goléa).
Au dos de la page de titre qui porte la dédicace à Ida Presti et Alexandre Lagoya, le minutage (23 à 24 minutes) et la date
(1966-67), Tomasi a collé (sur une première version autographe) un texte dactylographié en hommage à Garcia Lorca, « poète
assassiné », et dressé la composition de l’orchestre : 2 flûtes (et piccolo), 2 hautbois (et cor anglais), 2 clarinettes, 2 bassons,
3 cors, 3 trompettes, timbales, percussions (tam-tam, cymbales, castagnettes, tambour de basque, tambour militaire, 2 tom-
tom, xylophone, vibraphone, marimbas, timbres), et les cordes.