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233.
Paul WACHS
(1851-1915). 15 manuscrits musicaux autographes signés pour piano, 1895-1904 ; 3 ou 4 pages oblong
in-fol. chaque, la plupart à l’encre violette.
500/600
Bel ensemble de pièces pour piano. Ces manuscrits ont servi pour la gravure, et ont été publiés chez Heugel.
Paul Wachs, élève de César Franck et de Victor Massé, a étudié le piano avec AntoineMarmontel ; il a été maître de chapelle
et organiste de Saint-Merri (1874-1896) ; il a composé pour le piano des pièces de genre et de la musique de salon, charmantes et
pittoresques ; il habitait Saint-Mandé, et la plupart des pièces portent son adresse : « 85, Grande-Rue » à Saint-Mandé.
Bras d’sus, Bras s’sous ! (Promenade musicale)
, 1895 ;
Conte joyeux !
, 1896 ;
Femmes et Fleurs (Valse de salon)
, 1896 ;
Capriccio alla Diavolo
, 1897 ;
La Ronde des Pâtres (Paysannerie)
, 1897 ;
La Fête des Vignerons (Scène champêtre)
, 1901 ;
Hyménée (Valse de salon)
, 1902 ;
Au Parloir du Couvent (Babillage)
, rebaptisé
Babillage au couvent
, 1902 ;
Le Pas des Vierges
,
1902 ;
Joyeuses Mandolines (caprice)
, 1903 ;
Les Baladins
, « mazurka de salon », 1903 ;
Écoutons Grand’Mère ! (Vieille Chanson)
,
1903 ;
Plaisante Histoire (Morceau de genre)
, 1903 ;
Les Midinettes (Valse vive)
, 1904 ;
Le Rouet de Marguerite (Fileuse)
, 1904.
234.
Cosima WAGNER
(1837-1930) fille de Liszt et de Marie d’Agoult, femme de Richard Wagner. L.A.S. « Cosima »,
Tribschen 7 juillet 1871, à sa demi-sœur la comtesse Claire de Charnacé ; 4 pages in-8.
500/700
Intéressante lettre sur sa mère et sa famille après la guerre et la Commune. Elle évoque d’abord la santé de leur
mère, après le « bulletin » de Louis Tribert (député, ami de Marie d’Agoult) : « La pensée que cette crise finira avec le mois
est très consolante ; pour moi qui n’ai jamais vu de ces malades je ne m’explique pas que cela ait une fin. Les réflexions que
vous faites sur l’irresponsabilité des actes de la vie entière démontrée par l’irresponsabilité des actes partiels, me sont
extrêmement plausibles ; mais je reconnais avec Caldéron la coulpe d’être né, et je crois à des palingénésies perpétuelles
jusqu’à ce que cette coulpe soit fortement ressentie, et par là le moi détruit »… Elle comprend que Claire se sente désarmée ;
elle-même n’éprouve « plus aucune amertume, mais une tristesse indicible qui s’exprime dans nos pleurs ». Les soins de Tribert
pour leur mère la touchent profondément … Elle a reçu une lettre de son beau-frère Émile Ollivier [il avait épousé sa sœur
Blandine, morte en 1862] lui demandant « mon acte de donation paternelle, celui de Blandine s’étant égaré. Je lui répondis
que je n’en avais pas, ni de père ni de mère », et elle a évoqué sa vaine réclamation des bijoux : « J’imagine qu’un long silence
suivra ce rappel »… Son « petit monde » va bien, sauf le garçon [Siegfried Wagner, né en 1869] qui l’inquiète un peu : « ses os se
forment avec difficulté, ses dents viennent lentement, et son ventre est disproportionné. Il prend des bains salins, et va boire
un sirop ferrugineux ». Catulle Mendès leur a envoyé son livre,
Les 73 jours de la Commune
 : « C’est le journal d’un homme qui
n’a pas quitté Paris pendant cette époque insensée, et à ce titre c’est intéressant, à part les sentimentalités d’églises violées
et de colonne Vendôme, que je ne partage pas »… Elle se réjouit enfin de l’entrée de Victor-Emmanuel à Rome...
Reproduction page ci-contre
235.
Charles-Marie WIDOR
(1844-1937). Manuscrit musical autographe signé,
Symphonie antique
. Final
 ; 42 pages
in-fol.
2.000/2.500
Grandiose final avec le
Te Deum
de la
Symphonie antique
pour solistes, chœur, orgue et orchestre op. 83, créée par
Widor le 22 mars 1911 dans la salle de musique de l’hôtel de la comtesse de Béarn, puis dirigée en public par Gabriel Pierné
le 24 décembre aux Concerts Colonne.
C’est le quatrième et dernier mouvement de la symphonie,
Moderato
en ré majeur à 3/4, ici en réduction pour piano et
chœur : « Te Deum laudamus »…
Le manuscrit, à l’encre noire sur papier à 24 lignes, avec les numéros (60 à 118) au crayon bleu, présente des ratures et
corrections, et des mesures biffées ; il a servi pour la gravure de l’édition Heugel en novembre 1910.
Discographie : Radio Sinfonie Orchester Pilsen, dir. Volker Hempfling (Motette, 1996).
Reproduction page ci-contre
236.
Jean WIÉNER
(1896-1982). Manuscrit musical autographe signé,
Java
,
Tango
et
Polka
 ; 4, 6 et 4 pages in-4.
1.200/1.500
Trois amusantes pièces pour piano, portant chacune en sous-titre : « extrait de la
Suite à danser, sur un thème
».
Ces trois pièces sont en effet composées sur le même thème, avec reprises et
da capo
, et forment une suite, bien
qu’ayant été publiées séparément.
Java
, en ré mineur à 3/4 (71 mesures sans les reprises) ; II
Tango
, en fa mineur à 4/4, « avec toute la rigueur rythmique du
tango » (78 mesures sans les reprises) ; III
Polka
, en mi bémol majeur (56 mesures sans les reprises).
Les manuscrits, très soigneusement notés à l’encre noire sur papier à 14 lignes bleues, ont servi pour la gravure des
éditions chez Heugel en 1957 ; les titres sont calligraphiés et enluminés au crayon rouge et bleu.
Discographie : Denis Pascal (Sisyphe 2007).
Reproduction page ci-contre
237.
Jean WIÉNER
. P.A.S. « J.W. » ; 1 page in-4 à son en-tête.
100/120
Sur sa
Sonate pour violoncelle
 : « Cette sonate que Rostropovitch m’a fait la joie de me demander, se passe de tout
commentaire et ne se recommande d’aucun système, d’aucune esthétique particulière. Elle se compose de trois temps, et
tout ce que je peux en dire, c’est que je l’ai écrite avec un immense plaisir, en pensant qu’elle était destinée d’abord à l’homme
merveilleux qu’est Rostropovitch, le plus admirable violoncelliste qui se puisse imaginer »…
On joint une L.A. (la fin manque), 5 juin 1938, [à Albert Willemetz] (2 p. in-4 à en-tête
Wiener et Doucet
), exposant
longuement un projet d’opérette.