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13.
Jacques BENOIST-MÉCHIN
(1901-1983). Manuscrit musical autographe signé,
Le Dieu Mars, et le Dieu Amour
,
madrigal
, 1933 ; titre et 7 pages in-fol ; en cahier sous couverture de papier à motifs dorés et argentés. 200/300
Madrigal pour chœur mixte a capella du futur historien, sur un poème de Pierre de Ronsard : « Le Dieu Mars et
le Dieu Amour sont en campagne »… La partition est pour un chœur est à quatre voix (soprano, alto, ténor et basse), avec
accompagnement de piano. Le manuscrit, très soigneusement noté à l’encre noire, avec les paroles à l’encre rouge, sur papier
à 14 lignes, a servi pour la gravure de l’édition chez Heugel en 1934 ; il est dédié en haut de la page de titre : « pour Madame
Jacques Heugel ».
Reproduction page 11
14*.
Alban BERG
(1885-1935). L.A.S., 21 mai 1913, à Breisach junior à Vienne ; 1 page et demie obl. in-12, adresse (carte
postale de correspondance à son adresse à Vienne) ; en allemand.
800/1.000
Il aimerait voir son correspondant avant son départ : « Quel dommage que vous n’ayez pu venir ! » N’étant pas sûr de
pouvoir aller au concert, il lui propose de venir le voir samedi, car il ne restera pas tellement plus longtemps à Vienne : « et
amenez tout ce que vous avez. […] Si vous avez une copie ou des études pour la sonate, vous pourrez me les montrer, ainsi
que les autres travaux intéressants »….
Reproduction page 11
15.
Michael BERGSON
(1820-1898). Deux manuscrits musicaux autographes signés ; 16 pages petit in-fol. et titres.
300/400
Deux pièces musicales du père du philosophe Henri Bergson, pianiste et compositeur, professeur de piano au
Conservatoire de Genève.
Il Ritorno
(d’après la valse chantée
Le Retour
), Valse brillante pour piano
, op. 85 (titre et 10 pages, encre brune sur papier
à 12 lignes). Après une
Introduction
à 3/8,
Vivace assai
, avec une cadence, vient la
Valse
marquée
gajo
, en do majeur.
Wenn sicht zwey Herzen scheiden
, mélodie pour chant et piano avec violoncelle, sur le célèbre poème d’Emanuel
Geibel (1815-1884), en fa mineur à 12/8 (titre et 6 pages, encre noire sur papier Lard-Esnault à 12 lignes, avec corrections) ;
sur la page de titre, Michael Bergson a fait suivre sa signature de son titre, en allemand et en français, d’ancien Directeur du
Conservatoire de Genève.
16*.
Hector BERLIOZ
. L.A.S., Vendredi matin [décembre 1838 ?], à M. Oury ; 1 page in-8 (lég. mouill.).
500/700
« Vous n’êtes pas venu hier, comme nous l’espérions. Quelles nouvelles avez-vous de Lord Burghish ? Si vous pouvez venir
me voir, vous me ferez grand plaisir »… [Lord Burgersh dirigeait la Royal Academy of Music et invita Berlioz à venir donner
des concerts à Londres.]
17.
Hector BERLIOZ
. Manuscrit musical en partie autographe, [vers 1840 ?] ; 24 pages grand in-fol. (358 x 271 mm,
qqs réparations marginales au dernier feuillet).
4.000/5.000
Important manuscrit pédagogique inédit et jusqu’alors inconnu.
Treize exercices musicaux d’harmonie, en partie de la main de Berlioz, en partie de la main d’un élève qui a numéroté
les leçons de la « 22
ème
Leçon » à la « 34
me
 », plus la seconde partie de la 21
ème
(non numérotée).
Le manuscrit se présente sous la forme d’un cahier composé de 6 feuillets doubles de papier musique à 12 lignes
assemblées sur chaquepage en 4 systèmes de 3 portées. Les feuillets portent le filigrane D & C Blauw, sauf le feuillet extérieur
(maintenant divisé en deux) qui porte les initiales HP dans un écusson (probablement la contremarque des autres feuillets),
mais semble bien provenir du même papetier hollandais. Kern Holoman a relevé l’usage de ces papiers par Berlioz dans une
période qui va du retour de Rome en 1832 jusque vers 1840 (
The Creative Process in the Autograph Musical Documents of
Hector Berlioz
, 1980, p. 98-99 et 105-107).
L’intervention autographe de Berlioz varie selon les leçons, et il y a souvent deux ou trois exercices par leçon. Presque
partout, c’est lui qui a écrit les clefs et les tonalités. Sur la première page [leçon 21], il a noté la ligne de basse (23 mesures)
avec son chiffrage, puis pour l’exercice suivant une basse non chiffrée. Pour la 22
ème
Leçon, il a composé la ligne mélodique
des 4 premiers exercices ; puis il a composé la basse chiffrée de l’exercice suivant (33 mesures), en inscrivant en tête :
« à 4 parties ». Etc. L’élève a souvent fait des fautes, et des corrections ; mais c’est souvent Berlioz lui-même qui note les
corrections, écrivant parfois lui-même la version correcte ou des exemples dans les interlignes ou les marges. Ainsi, à la
29
ème
 Leçon, il y a 33 mesures entièrement de la main de Berlioz, qui inscrit en tête : « Resolution de la septième en montant ».
Suit un exercice de « Basse à chercher et à chiffrer », pour lequel il écrit la ligne mélodique (8 mesures). Pour la leçon [30],
il compose encore la ligne mélodique (17 mesures), en signalant une « appogiature » ; cette mélodie transcrit (avec quelques
modifications) l’“Air de danse” (
allegretto
) de l’acte III de l’
Orphée
de Gluck (que Berlioz avait revu pour son édition du chef-
d’œuvre de Gluck : acte III, lettre F, dans New Berlioz Edition, vol. xxii a, p. 96-97). Au bas de la 32
ème
Leçon, il ajoute une ligne
dans la marge inférieure sur la façon de noter le do dans les différentes clefs d’ut... Parfois, il félicite son élève : « Very well
excellently Très bien » au bas de la 27
ème
Leçon, ou « Optime » en bas de la 31
ème
...
… /…