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Berlioz n’a eu que très peu d’élèves, et c’est ici, à notre connaissance, le seul témoignage de son enseignement. Il serait
intéressant de pouvoir identifier l’élève en question. À en juger par son écriture, qui peut se confondre parfois avec celle
de Berlioz, il s’agit d’un jeune musicien. On sait que Berlioz a eu, dans les années 1840, un élève dont le nom ne nous est pas
parvenu. On peut penser aussi, en supposant que Berlioz ait utilisé plus tardivement une liasse de papier ancien, au jeune
Toussaint Prévost, fils naturel de son ami Toussaint Bennet, qui connaîtra une célébrité de pianiste et compositeur sous le
pseudonyme de Théodore Ritter (1840-1886) ; dès 1852, âgé de douze ans seulement, il travaillait avec Berlioz qui voyait en
lui « un prodige qui deviendra un jour une merveille »...
Reproduction page ci-contre
18.
Louis BEYDTS
(1895-1953). Manuscrit musical autographe signé,
La Lyre et les Amours
, quatre poèmes de
Tristan L’Hermite
, 1938 ; titre et 19 pages in-fol.
250/300
Cycle de quatre mélodies pour chant et piano sur des poèmes de Tristan L’Hermite (1601-1658). Notons que Louis
Beydts a orchestré
Le Promenoir des deux amants
de Claude Debussy, lui aussi sur des poèmes de Tristan L’Hermite.
1
Le Bracelet
 : « Amour en soit béni ! »…,
Avec élan
puis
Sans lenteur
, en mi majeur à 4/4. 2
L’Écho
 : « Ne chantez plus
dans ces concavités »…,
Lentement
, à 4/4. 3
La Belle Esclave More
 : « Beau monstre de Nature »…,
Lent et nostalgique, mais
sans tristesse
, en la majeur à 3/4. 4
Les Baisers de Dorinde
 : « La douce haleine des zéphirs »…,
Tendrement passionné, sans
agitation
, en ré majeur à 4/4. Les deux premières sont dédiées « pour Jean-Edme Lafollye », les deux autres « à Jean Pétin ».
Le manuscrit, à l’encre noire sur papier Max Eschig à 20 lignes, avec quelques corrections par grattage, est signé en fin
et daté « Orgeval, 17.8.38 » ; il a servi pour la gravure de l’édition chez Heugel en 1939.
19.
Jan BLOCKX
(1851-1912). Manuscrit musical autographe signé,
Suite in den ouden vorm. Suite dans le style
ancien
, [1907] ; 66 pages in-fol.
1.200/1.500
Partition d’orchestre de cette suite du compositeur belge.
L’orchestre comprend : flûtes, hautbois, clarinettes, bassons, cors, harpe et les cordes, plus 3 trompettes et timbales dans
le dernier mouvement.
Cette
Suite dans le style ancien
est en quatre mouvements : 1
Praeludium
, en ré mineur à 3/4,
Molto sostenuto
,
commençant aux seules cordes (p. 2-9) ; 2
Aria
, en ré majeur à 4/4,
Adagio molto
, commençant aussi aux seules cordes (p. 10-22),
daté en fin 26 novembre 1906 ; 3
Siciliano
, en ré majeur à 6/8,
Andantino
(p. 23-42, avec 9 mesures biffées) ; 4
Gavotte et
Musette
, en ré majeur à 2/2 (p. 44-66).
Le manuscrit, à l’encre noire sur papier B & H à 18 lignes, a servi de conducteur, et pour la gravure de l’édition chez Heugel
en 1914.
Reproduction page 15
20.
Nicolas-Charles BOCHSA
(1789-1856). L.A.S. comme « premier Harpiste de la musique de S.M. », 12 août 1813, aux
membres du Comité du Théâtre Feydeau ; 1 page in-4, adresse.
150/200
«M
r
Sewrin m’a chargé de faire la musique d’un poeme en trois actes que vous avez reçu il y a quelques tems. J’y travaille
avec le plus grand zèle, mais pour reussir [...] je sens que j’ai besoin d’étudier les grands maîtres qui ont illustrés la scene, je
sollicite donc la grace d’avoir mes entrées a partir de ce moment quoique mon opera ne puisse entrer en repetition que dans
quelques semaines »... Rare.
On joint le manuscrit d’une annonce pour son journal
L’Indicateur musical, français et étranger
(1819) ; et une L.A.S. de
François-Joseph Nadermann, 3 janvier 1835.
21.
Léon BOËLLMANN
(1862-1897). Manuscrit musical autographe signé,
Fantaisie
pour orgue
, [1890] ; titre et
13 pages in-fol.
1.000/1.200
Belle et rare pièce pour orgue du maître disparu à 35 ans.
Une mention, biffée au crayon bleu comme « inutile », signale que cette
Fantaisie
est une «œuvre couronnée au concours
de la Société des Compositeurs – 1890 ». Depuis 1887, Boëllmann était titulaire du grand orgue Cavaillé-Coll de Saint-Vincent-
de-Paul.
Cette
Fantaisie
en la mineur, qui « varie et combine deux thèmes d’une allure quasi folklorique dans un libre discours »
(Helga Schauerte), commence à 3/4,
Adagio
, puis
Allegro
, etc. La registration est indiquée en tête : « Indication des jeux. – G.
Fonds et anches de 16, de 8 et de 4. – P. Fonds et anches de 8 et de 4. – R. Flûtes de 8 et de 4. – Péd. Basses de 16 et de 8
(fonds et anches) ».
Le manuscrit, très soigneusement noté à l’encre noire sur papier Lard-Esnault à 20 lignes, a servi pour la gravure de la
publication posthume en 1906 chez Alphonse Leduc (Émile Leduc, P. Bertrand et Cie), dans la collection
Répertoire Moderne
du Grand-Orgue
.
Discographie : Helga Schauerte (Syrius, 2003).
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