Page 16 - untitled

Version HTML de base

14
22.
Joseph BONNET
(1884-1944). Manuscrit musical autographe signé,
Douze Pièces
pour grand orgue
, op. 5, 1908 ;
titre et 91 pages petit in-fol.
3.000/3.500
Important recueil complet de douze pièces pour orgue.
Sur la page de titre, qui dresse la liste des douze pièces, Joseph Bonnet a fait suivre son nom de son titre : « organiste du
Grand orgue de Saint-Eustache à Paris ». Le recueil contient les pièces suivantes :
1
Prélude
, en do mineur à 4/4, dédié à Alfred Sittard (p. 1-7 ; une note précise : « Au début de ce prélude l’effet pensé par
l’auteur est celui d’un grand orgue lointain. Cet effet est très bien rendu par tout le grand chœur du clavier de Récit boîte
fermée. Les organistes ne disposant pas d’un récit richement composé, pourront commencer ce morceau sur le Positif avec
un bourdon de 16, et en y accouplant tous les jeux du Récit ; à la 27
e
mesure il faudra alors compléter en fonds le clavier
du Positif ») ; 2
Lamento
(titre primitif gratté :
Élégie
), en sol mineur à 3/4,
Lento assai
, dédié « à la mémoire vénérée de
Madame Alex. Guilmant », daté en fin octobre 1908 (p. 8-10) ; 3
Toccata
, en ré majeur à 2/2,
Allegro
, dédié à Enrico Bossi
(p. 11-27) ; 4
Nocturne
, en sol mineur à 3/4,
Andante cantabile
, dédié à Paul Combes (p. 28-33) ; 5
Ave Maris Stella
, en ut
majeur, dédié « à mes chers parents » (p. 34-36) ; 6
Rêverie
, en ré bémol majeur à 3/4,
Andante
, dédié à Jean Huré (p. 37-42) ;
Intermezzo
, en la mineur à 2/4,
Allegro vivace
, dédié à Erwin A. Kraft (p. 43-49) ; 8
Fantaisie sur deux Noëls
, en ut majeur à
12/8,
Allegretto
, dédié à Meyrick Roberts (p. 50-58) ; 9
Épithalame
, en mi majeur à 3/4,
Adagietto ma senza rigore
, dédié à M. et
Mme Hubert Brossault (p. 59-62) ; 10
Légende symphonique
, en la bémol majeur à 4/4,
Lento
, dédié à Karl Straube, daté en fin
1908 septembre (p. 63-74) ; 11
Canzona
, en fa dièse mineur à 4/4,
Andantino
, dédié à Albert Schweitzer (p. 76-80) ; 12
Rhapsodie
catalane
, en ré mineur à 2/4, dédié à Charles Galloway (p. 81-91).
La plus grande partie du manuscrit est à l’encre noire (la
Canzona
à l’encre violette) sur petit papier d’H. Riffau à Bordeaux
à 12 lignes (l’
Épithalame
sur papier grand format, avec petite fente) ; la plupart des pièces sont signées en fin ; les registrations
soigneusement indiquées et parfois corrigées. On relève de nombreuses corrections par grattage ; les dernières mesures de
la
Toccata
sont biffées et refaites, et une page entière a été refaite dans la
Légende symphonique
et collée sur la première
version. Le manuscrit a servi pour la gravure de l’édition en 1909 chez Alphonse Leduc (Émile Leduc, P. Bertrand et Cie), dans
la collection de la Bibliothèque-Leduc de Musique religieuse.
Discographie : Frédérick Ledroit, orgue de la cathédrale d’Angoulême (Skarbo, 2002).
Reproduction page ci-contre
23.
Pierre BOULEZ
(né 1925). L.A.S., [vers 1952-1953, au préfet André Dubois] ; 1 page petit in-4.
250/300
« La venue à Metz est proche (Proph. VI. 24). Fini le Festival. Assez de Milhaud. Encore une petite participation à la
musique concrète – par une conférence, Seigneur Dieu ! – et je suis libre de travailler. Comme ces rencontres internationales
se terminent le 18 juin, je serais donc ravi si vous pouviez m’accueillir en votre préfecture […] Donc ferme pour Metz après le
18 juin (ce n’est pas une allusion politique), à votre entière disposition. […] Faites préparer le calme dans la maison ! Car j’ai
l’intention de cogiter ferme »…
On joint une L.S. à Pierre Aelberts, Baden-Baden 27 juillet 1961, au sujet de la publication d’un texte sur Webern ; et le
double dactyl. d’un échange polémique avec Bernard Gavoty à propos de Liszt.
24.
Eugène BOZZA
(1905-1991). Manuscrit musical autographe signé,
Caprice
pour trompette en ut et piano
, op.
[47], 1943 ; titre et 12 pages in-fol.
400/500
Ce
Caprice
(le titre primitif
Capriccio
a été biffé) est dédié au grand trompettiste Eugène Foveau (1886-1957), « Professeur
au Conservatoire National de Musique ». Pour la trompette en ut et le piano, à 4/4, il commence
Assez lent
avec un
Recitativo
à la trompette, puis
Allegro
, avant d’autres changements de tempo. Le manuscrit, très soigneusement noté à l’encre noire sur
papier à 12 lignes (par 4 systèmes de 3), a été corrigé par de nombreuses collettes, plus quelques mesures biffées au crayon
rouge ; il a servi pour la gravure aux éditions Alphonse Leduc en 1943 (le n° d’opus [47] est resté en blanc).
25.
Alfred BRUNEAU
(1857-1934). Manuscrit musical autographe,
Jeanne d’Arc
, Scène pour soprano
, [op. 2, 1878] ;
titre et 18 pages in-fol.
1.200/1.500
Scène lyrique, une des premières compositions d’Alfred Bruneau.
Cette
Jeanne d’Arc
, « Scène pour Soprano », sur un poème d’Alfred de Musset, fut composée par le jeune Bruneau après
avoir remporté le premier prix de violoncelle au Conservatoire en 1876, et avant d’entrer, en décembre 1879, dans la classe de
composition de Jules Massenet.
Le poème d’Alfred de Musset : « Je cherche en vain le repos qui me fuit »… avait été écrit en vue d’une cantate pour
Pauline Viardot ; il fut publié après la mort du poète, et recueilli en 1860 dans les
Œuvres posthumes
.
Cette scène, pour chant et piano, en ré majeur, commence
Allegro agitato e con fuoco
, par une introduction instrumentale
à 4/4, avant le
Récit lentement déclamé
 : « Je cherche en vain le repos qui me fuit »…, puis l’
Andante
à 12/8 : « Sombre forêt
retraite solitaire »…
Le manuscrit, à l’encre brune sur papier Lard-Esnault à 12 lignes (4 systèmes de 3), présente des corrections, des mesures
biffées, et 6 collettes. Il a été publié en 1878 par les éditeurs Étienne et Auguste Girod.
Reproduction page ci-contre