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26.
Louis CAHUZAC
(1880-1960). Manuscrit musical autographe signé,
Variations populaires sur un air du pays
d’Oc
,
pour clarinette si b avec accompagnement de piano
, [1953] ; titre et 14 pages petit in-fol., plus titre et
6 pages petit in-fol.
500/700
Belle pièce du grand maître de la clarinette.
L’œuvre, en si bémol majeur à 3/4, dure, comme l’indique Cahuzac, « 8 à 9 minutes ». Après une introduction, ornée d’une
brillante cadence, le thème est énoncé par la clarinette, soutenue par le piano ; il est suivi de 4 variations.
Le manuscrit est à l’encre noire, sur papier à 12 lignes ; il a servi pour la gravure de l’édition chez Alphonse Leduc en 1953.
Sur la partie de clarinette seule, jointe, le début de la 4
e
Variation a été entièrement refait sur une collette.
On joint 2 ff. d’épreuves corrigées, avec note pour le graveur.
Discographie : Vlad Weverbergh, clarinette, Yasuko Takahashi, piano (Etcetera, 2004).
27.
Joseph CANTELOUBE
(1879-1957). Manuscrit musical autographe signé,
5Chants paysans deHaute-Auvergne
,
1927 ; titre et 22 pages petit in-fol.
4.000/5.000
Recueil de cinq chœurs sur des chants d’Auvergne.
Ces
5 Chants paysans de Haute-Auvergne
ont été, précise le sous-titre, « recueillis, notés et harmonisés pour 4 voix
mixtes avec adaptation française par J. Canteloube ». On sait que Canteloube a effectué une œuvre considérable de
collectage de chants populaires, qu’il a harmonisés et mis en musique. Le chœur comprend sopranos, altos, ténors et basses,
avec quelques interventions d’un soliste.
1.
Lo Sèn-Dzon
(La Saint-Jean), « chanté par Mme Bos de Jou-sous-Monjou, Cantal » : « Garo Sène Dzon s’opréotcho / Ah !
La Saint Jean s’approche »…,
Animé
, en la majeur à 5/4, daté « Paris 23 mars 1927 » ; une note précise : « Chant pour la Saint
Jean (24 juin) époque à laquelle avait coutume de se faire la loue des domestiques et serviteurs ».
2.
Lo Pestouro délaïssado
(La Bergère délaissée), « chanté par M. Gerbal dit “Vinaigre”, cabrettaïre à Maurs, Cantal » :
« Uno djionto postouro / Une jolie bergère »…,
Lent et Doux
, en si bémol majeur à 5/4, signé en fin et daté « Paris 1927 ».
3.
O lo componio
(À la campagne), « chanté par M. de Camy à Aurillac, Cantal » : « O la componio sèn dè bouns efons /
À la campagne sommes bons enfants »…,
Animé et décidé
, en ré majeur à 4/4, signé en fin et daté « Paris 1927 ».
4.
En passant par le bois
(Regret), « chanté par M. Lascroux, cabrettaïre à Vic-sur-Cère, Cantal » : « En passant par le
bois J’entendis une voix »…,
Pas trop lent
, en si bémol majeur à 2/4, signé en fin et daté « Paris 1927 ». Une note précise : « On
appelle “regrets”, en Auvergne, des chansons ou des airs de cabrette (musette) mélancoliques, servant d’accompagnement à
certaines cérémonies ou fêtes rustiques ».
5.
Chaîne de Bourrées
, « chantées par M. Louis Delhostal, instituteur à Thiézac, Cantal » : « Baï, baï, baï, comidjiado / Va,
va, petite fille »…,
Mouvement de bourrée
, en la majeur à 3/8, signé en fin et daté « 12 novembre 1927 ».
Le manuscrit, très soigneusement noté à l’encre noire sur des feuillets doubles de papier à 14 lignes, a servi pour la
gravure de l’édition chez Heugel en 1928.
Reproduction page ci-contre
28.
Joseph CANTELOUBE
. Manuscrit musical autographe signé,
Báïlèro
, 1941 ; titre et 3 pages petit in-fol.
1.500/1.800
Le plus célèbre Chant d’Auvergne de Canteloube, dans un arrangement pour chœur.
C’est dans la première série de ses
Chants d’Auvergne
(I, 2), en 1923, que Canteloube a publié son fameux
Báïlèro
, pour
chant et piano (ou orchestre). Il en réalise en 1941 cette version chorale : «
Báïlèro
, Dialogue de pâtres de Haute-Auvergne,
recueilli, harmonisé avec adaptation française pour 1 Soprano solo, 1 tébor solo et chœur mixte », pour le « Répertoire de la
Manécanterie des Petits Chanteurs à la Croix de bois », dédiée à Gustave Daumas.
«Pastrédédèlaï l’aïo / Pâtrededelà l’eau»…, marqué
Lent et contemplatif
, en si bémol majeur à 4/4. Sur un accompagnement
du chœur à bouche fermée, le soprano solo lance le chant, « à plaine voix, comme pour porter très loin », auquel répond le
ténor solo.
Le manuscrit, soigneusement noté à l’encre noire sur papier à 14 lignes, avec notes au crayon, compte 25 mesures, plus la
reprise du second couplet dont Canteloube donne le texte, est signé en fin et daté « S
t
Félix 24 sept. 1941 Vichy 1
er
nov. » ; il a
servi pour la gravure de l’édition chez Heugel en 1947.
Reproduction page ci-contre
29.
Albert CARRÉ
(1852-1938). 7 L.A.S., 1903-1928, à Henri Rabaud ; 11 pages in-8, en-tête du
Théâtre National de
l’Opéra-Comique
.
150/200
Le directeur de l’Opéra-Comique remercie Rabaud pour une partition dédicacée, et se dit très fatigué des répétitions
de
Macbeth
(mai 1914). En 1924, il l’informe de la reprise de
L’Appel de la mer
, puis il se propose comme professeur au
Conservatoire : « J’ai depuis 25 ans, dressé et formé tant de chanteurs et de chanteuses qui m’arrivaient ne sachant rien,
alors même qu’ils sortaient du Conservatoire »... Il prend goût au professorat et parle de son élève, le baryton Louis Musy qui
va débuter à l’Opéra-Comique dans
Le Chemineau
 : « Je n’aurai pas toujours des sujets aussi intéressants que Musy mais je
tâcherai de réveiller les talents endormis
». Les lettres de 1928 concernent une mise en scène de
Don Giovanni
de Mozart
pour laquelle il fait quelques suggestions dont certaines lui sont inspirées par une partition éditée à Leipzig au XIX
e
siècle ;
il est notamment question des récitatifs, des indications scéniques trouvées dans le livret de cette ancienne édition qu’il est
prêt à offrir à la bibliothèque du Conservatoire...