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52.
Jeanne DEMESSIEUX
(1921-1968). Manuscrit musical autographe signé, 1937 ; [1]-5 pages in-fol.
200/300
Première publication de la future titulaire de l’orgue de la Madeleine : ses devoirs d’harmonie ayant remporté le
premier prix au concours du Conservatoire en 1937, où elle était l’élève de Jean Gallon : une basse donnée,
Lent
, en mi bémol
majeur à 4/4, et un chant donné,
Andantino
, en sol dièse mineur à 3/4, tous deux à 4 voix. Le manuscrit, à l’encre noire sur
papier à 16 lignes, a servi à la gravure pour l’édition chez Heugel ; la première page, sur laquelle la signature avait été occultée
par un papier rouge, porte le tampon du Conservatoire.
53.
Maurice DENIS
(1870-1943). Affichette dessinée par Maurice Denis, gravée sur bois par Jacques Beltrand, avec
signature autographe des deux artistes :
Album pour Enfants petits et grands
 ; tirage sur papier Japon ; 30 x 42 cm
(qqs très lég. piq.).
200/250
Rare épreuve signée de l’affichette pour le recueil musical :
Album pour Enfants petits et grands
(Édition Mutuelle, dépôt
à la Schola Cantorum, [1909 ?]).
Reproduction page 112
54.
Louis DIÉMER
(1843-1919). 5 manuscrits musicaux autographes signés, pour piano, 1896 et s.d. ; 14 pages in-fol.
400/500
Transcriptions pour piano de pièces de clavecin et de maîtres anciens. Pianiste et compositeur, Louis Diémer fut un
pionnier de la redécouverte du clavecin, et fonda en 1895 la Société des instruments anciens.
Boismortier :
Les Révérences nuptiales
(1732) ; François Couperin :
Le “Je-ne-Sçay-Quoy”
 ; Jean-Philippe Rameau, extraits
des
Boréades
, « opéra en 5 actes inédit » :
Gavotte pour les Heures et les Zéphirs
,
Air (andante et gracieux) pour Orithie et ses
compagnes
, et
Air très gay
.
On joint 3 manuscrits par un copiste avec additions et corrections autographes (4 pages) :
Aria detto Balletto et
Gagliarda
de Girolamo Frescobaldi (1637),
Branle
de Claude Gervaise (1554) et
Courante de la Reine d’Angleterre
anonyme
(1634).
Reproduction page ci-contre
55*.
Gaetano DONIZETTI
(1797-1848). L.A.S., à Paul Lacroix ; demi-page in-8, enveloppe.
600/800
« Mon Dieu ; que vous êtes bon, pour moi. Je vous demande mille pardons de vous avoir dérangé – oubliez-le. Mais
n’oubliez pas votre dévoué Donizetti ».
Reproduction page ci-contre
56.
Théodore DUBOIS
(1837-1924). Manuscrit musical autographe signé,
Le Pain bis
, [1879] ; un volume in-fol. de
115 ff. (pag. 1-208 avec des bis et pages supplémentaires), reliure demi-basane verte (usagée).
1.500/2.000
Partition d’orchestre de cet opéra-comique en un acte.
Sur un livret de Léon Brunswick et Arthur de Beauplan,
Le Pain bis
fut créé le 27 février 1879 à l’Opéra-Comique, qui
ouvrait enfin ses portes au compositeur dix-huit ans après son prix de Rome, et où il remporta, selon Dubois, « un succès plus
qu’honorable ». Les quatre rôles étaient tenus Alice Ducasse (la Lilloise), Mlle Chevalier (Charlotte), Lucien Fugère (Daniel)
et Paul Barnolt (Séraphin).
C’est l’« histoire d’un jeune mari, commerçant de son état, auquel sa femme épargne toutes les corvées, et qui, certain
jour de désœuvrement, s’avise de conter fleurette à la Lilloise, sa servante. Repoussé d’abord, surpris ensuite, bafoué de part
et d’autre, jurant qu’on ne l’y prendra plus, il console sa moitié en finissant par la comparer à un excellent pain mollet, tandis
qu’à ses yeux la Lilloise demeure un vulgaire pain bis. La partition portait, en ces quelques pages, la trace de cette élégance
sobre et châtiée qui caractérise le talent de M. Théodore Dubois. L’air chanté par Fugère, avec son amusant refrain “en
bâillements” imité de Grétry, un joli duo et le quatuor final […] annonçaient un homme de théâtre chez ce musicien » (Albert
Soubies et Charles Malherbe,
Histoire de l’Opéra-Comique
).
La partition comprend :
Ouverture
(p. 1-28) ; N° 1
Introduction et Couplets
– Charlotte, Séraphin (29-55) ; N° 2
Couplets
– La
Lilloise : « Du coq de notre bas’cour »… (56-68) ; N° 3
Petit Trio
– Charlotte, Daniel, la Lilloise : « Bonjour Daniel »… (69-82) ; N° 4
Duo et Trio
– Charlotte, Daniel, puis la Lilloise (83-127) ; N° 5
Couplets
– Daniel : « J’ai pour femme un trésor »… (128-131 B) ; N° 6
Couplets
– Séraphin : « Tenez patron faut qu’ça finisse »… (132 A-J) ; N° 7
Duo
– Daniel, la Lilloise (134-172) ; N° 8
Final
– Séraphin,
Charlotte, Daniel, la Lilloise (173-208).
L’orchestre se compose de 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, cors, trompettes à cylindres, trombones, timbales,
triangle, et les cordes.
Le manuscrit, très soigneusement noté à l’encre brune sur papier Lard-Esnault à 20 lignes, a servi de conducteur avec
des annotations au crayon rouge ou bleu (tempi, dynamique) ; il présente des ratures et corrections à l’encre ou au crayon,
des grattages, des mesures biffées « à supprimer », les ff. 37/38 refaits et contrecollés, des collettes, des feuillets ajoutés…
La partition a été publiée par Charles Egrot (1828-1914), 25 Bd de Strasbourg, dont le nom et l’adresse figurent au bas
de la page 1 ; Dubois écrit, dans
Souvenirs de ma vie
 : « Un jeune éditeur, Egrot, eut confiance et acheta à des conditions très
douces la propriété de l’ouvrage. Enfin, je vendais ma musique ! »
Reproduction page ci-contre