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62.
Alphonse DUVERNOY
(1842-1907). 3 manuscrits musicaux autographes signés, pour piano, [1894] ; 3 pages in-fol.
chaque.
300/400
Transcriptions pour piano de trois de ses six
Pièces orchestrales
(n
os
2, 5 et 6) de 1893 :
Marche Funèbre
en si bémol
mineur (
Maestoso
),
Crépuscule
en sol mineur (
Andantino sostenuto
), et
Scherzettino
en si majeur (
Vivo
), publiées chez Heugel.
63.
Gabriel FABRE
(1858-1921). Manuscrit musical autographe signé,
Colloque sentimental
, [1886] ; 4 pages oblong
in-fol.
400/500
Rare pièce pour piano de ce compositeur symboliste mort fou, inspirée par un poème de Verlaine. Gabriel Fabre
a inscrit en tête et en fin de la pièce des citations du poème de Paul Verlaine,
Colloque sentimental
(publié dans
Fêtes
galantes
) : « Dans le vieux parc solitaire et glacé »… En mi mineur à 3/8, la pièce commence
Andantino
Le manuscrit, à l’encre noire sur papier oblong à 16 lignes, avec citations à l’encre rouge, présente quelques corrections
par grattage et une collette ; il a servi pour la gravure de l’édition chez Henri Tellier en 1886.
64.
Gabriel FAURÉ
. Manuscrit musical autographe signé,
7
e
Barcarolle
pour piano
, [op. 90, 1906] ; 1 f. de titre et
8 pages in-fol.
8.000/10.000
Très belle
Barcarolle
de Gabriel Fauré.
En ré mineur, à 6/4, elle est marquée
Allegretto moderato
. Gabriel Fauré l’a dédiée « à Madame I. Philipp », l’épouse du
pianiste Isidore Philipp (1863-1958).
« La septième Barcarolle, sous un aspect volontairement dépouillé, recouvre une sorte de volupté sombre et inquiète,
illuminée par moments de la clarté caressante d’harmonies qui se dissolvent dans un léger frisson de croches diatoniques.
– On y pressent les accents de cette seconde évolution par quoi la pensée de M. Fauré va peu à peu se détacher d’une
substance musicale trop nourrie d’agrément extérieur pour l’émotion qu’elle veut traduire » (Alfred Cortot).
Le manuscrit, à l’encre noire sur papier Lard-Esnault/Bellamy à 16 lignes, présente quelques petites corrections au crayon
ou par grattage, une mesure barrée, et une esquisse biffée de la première mesure au dos de la page de titre, qui est rédigée
au crayon ; il a servi pour la gravure de l’édition chez Heugel en 1906.
Discographie : Jean-Philippe Collard (EMI, 1971).
Reproduction page ci-contre
65.
François-Joseph FÉTIS
(1784-1871). Manuscrit musical autographe,
Partite sopra la Monicha
da toccare sopra
la spinetta o il cembalo
 ; cahier de 5 pages in-4.
1.500/2.000
Transcription par le grand musicologue belge d’une œuvre de Girolamo Frescobaldi (1583-1643), tirée d’
Il Primo
Libro di Toccate d’Intavolatura
(1615-1637, F 2.14).
Après l’
Aria ditta la Monicha
, en fa majeur, Fétis transcrit les partite 1, 2, et 4 à 10.
Le manuscrit est très soigneusement noté à l’encre brune sur papier à 16 lignes.
Reproduction page 35
66.
Louis FOURESTIER
(1892-1976). Manuscrit musical autographe signé,
À Saint Valéry
, 1927-1928 ; [2]-62 pages
in-fol.
800/1.000
Partition d’orchestre d’un poème symphonique du futur chef d’orchestre, qui avait remporté en 1925 le Premier Prix
de Rome.
En tête de sa partition, Louis Fourestier a inscrit en épigraphe cette citation du
Pierre Nozière
d’Anatole France : « Voyez,
la nuit tombe sur les toits. Un charme paisible, triste et délicieux, enveloppe les choses et les âmes. Des formes pâles flottent
dans la clarté de la lune. Ce sont les nymphes qui viennent danser en chœur et chanter des chansons d’amour autour de la
tombe du bon saint Valéry ».
L’orchestre comprend : 2 flûtes (et petite flûte), 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 4 cors, 2 cornets, batterie (timbales,
cymbales, tambour de basque, castagnettes, triangle, grosse caisse), harpe, célesta, et les cordes.
L’œuvre commence en sol majeur à 4/4,
Adagio
, puis
Adagietto
,
Allegro moderato
,
Allegro
, etc. « M. Louis Fourestier a
conçu son poème selon un plan très clair, témoignant d’une logique rigoureuse : thèmes évocateurs du tombeau du saint et
du charme de la nuit, que traverse bientôt l’esquisse du premier thème de la ronde ; développement de celle-ci avec ses deux
thèmes contrastants, auxquels succède bientôt une prenante chanson d’amour de caractère populaire, formant le centre de
la composition. Après la rentrée du premier motif de la ronde par mouvement contraire et ensuite du second se superposant
à la tête du premier, retour à l’effet d’impression de début, formant épilogue. Le morceau est solidement écrit, avec de curieux
détails harmoniques, notamment des intentions polytonales qui jamais ne résultent d’un parti pris d’écriture, mais semblent
l’expression naturelle de sensations qui ne peuvent s’accuser que par des interférences passagères de tons éloignés sans
que soit compromise l’unité tonale de l’ensemble (tels, par exemple, les mystérieuses appogiatures aériennes du début ou tel
court motif épisodique en sol établi sur l’accord de la bémol). L’instrumentation est riche, bien équilibrée et d’une sûreté de
… /…