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touche singulière avec un don de créer l’atmosphère, au commencement de l’œuvre, et aussi à la fin, orchestrée de manière
un peu différente et où s’égrènent délicieusement quelques notes de celesta. Les développements de la ronde et de la
chanson d’amour témoignent d’un don de renouvellement continuel » (Paul Bertrand).
Le manuscrit, soigneusement noté à l’encre noire sur papier à 20 lignes, présente des corrections, notamment par
grattage ; il est daté en fin « 1927-1928 » ; il a servi pour la gravure de l’édition chez Heugel en 1929.
L’œuvre a été créée avec succès le 23 mars 1930 aux Concerts Colonne sous la direction de Gabriel Pierné.
Reproduction page ci-contre
67.
Jean FRANÇAIX
(1912-1997). Manuscrit musical autographe signé,
Scherzo-impromptu
, [1949] ; titre et 5 pages
in-fol.
300/400
Mélodie sur un poème de Louise de Vilmorin pour un hommage à Chopin. Cette mélodie pour chant et piano a en
effet été composée pour le recueil conçu par la basse Doda Conrad pour le centième anniversaire de la mort de Frédéric
Chopin, pour lequel il a demandé des poèmes à Louise de Vilmorin, mis en musique par Henri Sauguet, Francis Poulenc,
Georges Auric, Léo Preger, Darius Milhaud et Jean Françaix qui se chargea de la quatrième pièce de l’album, publié par
Heugel en 1949 :
Mouvements du cœur. Un hommage à la mémoire de Frédéric Chopin 1849-1949. Suite pour chant et piano
sur des poèmes de Louise de Vilmorin
. La création de
Mouvements du cœur
eut lieu à New York le 6 novembre 1949 par Doda
Conrad, et David Garvey au piano.
« Promesse au cœur de vos sourires, Votre nez bouge : vous mentez »… En fa majeur à 3/8, la pièce est marquée
Allegrissimo leggiero
, et compte 115 mesures.
Le manuscrit, soigneusement noté à l’encre noire sur papier à 16 lignes, a servi pour la gravure.
Reproduction page ci-contre
68.
César FRANCK
(1822-1890). L.A.S., à une dame ; 2 pages in-8.
200/250
Désirant vivement accepter une invitation à dîner lundi, il ne pourra « aller donner la leçon à mes aimables et intéressantes
élèves ». Il propose donc, « malgré la belle représentation à laquelle vous assisterez mardi », de venir avant dîner : « je vous
promets d’arriver à
5 h ¼ précises
»…
69.
Léon GASTINEL
(1823-1906). Manuscrit musical autographe,
Le Rêve, Prélude
 ; 7 pages oblong in-fol. 150/200
Réduction pour piano du
Prélude
de son ballet japonais
Le Rêve
, créé à l’Opéra de Paris le 9 juin 1890, sur un livret
d’Édouard Blau et une chorégraphie de Joseph Hansen, dansé notamment par Rosita Mauri. En mi bémol majeur, à 6/8, ce
Prélude
est marqué
Allegro deciso
. Le manuscrit, à l’encre brune sur papier oblong Lard-Esnault à 16 lignes, a servi pour la
gravure.
70.
Philippe GAUBERT
(1879-1941). Manuscrit musical autographe signé,
Deuxième Sonate pour flûte et piano
,
1924 ; titre et 27 pages in-fol., plus la partie jointe de flûte (titre et 10 pages).
2.000/2.500
Très belle sonate pour flûte et piano par le grand flûtiste et compositeur, qui sera aussi un grand chef d’orchestre.
Elle est en trois mouvements :
Pastorale
, en do majeur à 4/4,
À l’aise, mais sans lenteur
, avec un thème qui rappelle le
Poème de l’amour et de la mer
de Chausson (p. 1-9) ; II
Andante
« calme », en sol majeur à 6/8 (p. 10-16) ; III
Assez vif
(à un
temps), en do mineur à 3/8, la partie de flûte indiquée « Calme et expressif ». Elle est datée en fin et sur le titre : « Août
Septembre 1924 ».
Des trois sonates pour flûte et piano de Philippe Gaubert, c’est « la plus brillante […] Le premier mouvement,
Pastorale
,
joue sur unmotif pentatonique présenté plusieurs fois avec beaucoup de richesse dans l’harmonisation. Le secondmouvement
est en trois parties. La partie centrale, qui utilise des gammes par tons, amène tout à coup un esprit mystérieux au milieu de
ce qui ne semblait être qu’un moment idyllique. Le final, en forme de scherzo, joue sur les alternances entre modes majeurs
et mineurs, à peine voilé par les traits chromatiques de la coda » (Georges Boyer).
Le manuscrit est à l’encre violette (I et II) ou noire (III) sur papier à 20 lignes ; il présente plusieurs corrections par grattage
ou au crayon ; la partie de flûte, jointe, à l’encre noire, porte de nombreuses annotations au crayon. Ces deux manuscrits ont
servi pour la gravure de l’édition en 1925 chez Heugel, où cette sonate a été dédiée à son élève Marcel Moyse (1889-1984).
L’œuvre fut créée en mai 1925 à la Société Moderne d’Instruments à vent par le flûtiste Gaston Blanquart.
Discographie : Patrick Gallois, flûte, Cecilia Löfstrand, piano (Saphir, 2007).
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