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85.
Ernest GUIRAUD
(1837-1892). 2 manuscrits musicaux autographes, 1885-1891 ; titre 1 page et demie in-4, et 1 page
oblong in-fol.
120/150
Manuscrits pour les concours de contrebasse au Conservatoire.
Morceau de lecture à vue pour contrebasse
, juillet 1885,
pour violoncelle et contrebasse,
Moderato
 ; et un
Andante
pour le concours de 1891, avec les mêmes instruments.
86.
Reynaldo HAHN
(1874-1947). Manuscrit musical autographe signé,
L’énamourée
, 1891 ; titre et 4 pages in-fol.
1.200/1.500
Une des toutes premières mélodies de Reynaldo Hahn, âgé de 17 ans.
Sur une poésie de Théodore de Banville, du recueil
Les Exilés
 : « Ils se disent, ma colombe, que tu rêves, morte encore,
sous la pierre d’une tombe »…, cette belle mélodie, tendre et nostalgique, d’un lyrisme prenant, est en ré bémol majeur à 3/4,
Assez lent
.
Le manuscrit, à l’encre noire sur papier Lard-Esnault à 20 lignes, présente quelques corrections par grattage ; il est
monogrammé et daté en fin « 1891 ». Il a servi pour la gravure de l’édition chez Heugel en 1892. Reynaldo Hahn dédiera
L’énamourée
à la soprano américaine Sybil Sanderson (1865-1903). Cette mélodie a été ensuite reprise dans le premier recueil
de
Mélodies
(Heugel, 1896).
Discographie : Bruno Laplante, baryton, Janine Lachance, piano (Analekta, 1995).
Reproduction page ci-contre
87.
Reynaldo HAHN
. Manuscrit musical autographe signé,
La Nuit
, [1898] ; 4 pages et demie in-fol.
1.000/1.500
Beau chœur pour le cycle des douze
Rondels
publié chez Heugel en 1898, rassemblant des mélodies et chœurs sur des
poèmes de Charles d’Orléans, Théodore de Banville et Catulle Mendès.
La Nuit
est l’avant-dernière pièce (XI) des
Rondels
, pour un chœur à trois voix (sopranos, contraltos, et ténors), sur un
poème de Théodore de Banville : « Nous bénissons la douce nuit »…, en ré bémol majeur à 4/4,
Très calme
. C’est un délicat
nocturne, où les voix planent sur un accompagnement discret du piano.
Reynaldo Hahn avait réalisé une version pour voix seule et piano de
La Nuit
dans le premier recueil de
Mélodies
(Heugel,
1896).
Le manuscrit, à l’encre bleu sombre sur papier à 18 lignes, présente des ratures et corrections, avec notamment une
mesure biffée et refaite au verso de la page (sous le titre biffé de
La Carmélite
– Introduction) ; il a servi pour la gravure.
Discographie : The London Schubert Chorale, Graham Johnson au piano (Hyperion, 1996).
Reproduction page ci-contre
88.
Reynaldo HAHN
. Manuscrit musical autographe signé,
Chansons vénitiennes
, 1900 ; [1]-4, [1]-11 et 7 pages in-fol.
5.000/6.000
Trois des célèbres mélodies vénitiennes, composées lors d’un séjour à Venise et en Vénétie en compagnie de Marcel
Proust.
Au début de mai 1900, Reynaldo Hahn rejoint Proust à Venise ; ils vont ensemble visiter Padoue, et séjournent en juin à
Battaglia Terme, petite station thermale près de Padoue, où Hahn compose les deux dernières pièces. Il donnera lui-même
la première audition de ces « Chansons vénitiennes » lors d’une soirée organisée par la comtesse de Béarn sur les canaux
vénitiens : il chantait et s’accompagnait sur un piano monté sur une gondole, entouré des gondoles des hôtes de la comtesse,
remportant un vif succès.
Les six délicieuses mélodies vénitiennes, composées sur des textes en dialecte vénitien, seront publiées en juin 1901 chez
Heugel sous le titre
Venezia, Chansons en dialecte vénitien
, avec une version française due à Maurice Léna. Nous avons ici
les trois dernières mélodies de
Venezia
, ici intitulées
Chansons Vénitiennes
sur la page de titre de
La Biondina in gondoleta
.
La Biondina in gondoleta
, paroles d’Antonio Lamberti : « La Biondina in gondoleta L’altra sera g’ho mena »… (L’autre soir
j’ai pris ma blonde en gondole…),
Andantino
en mi bémol majeur à 2/2 (titre et 4 pages). Au bas de la première page, Reynaldo
Hahn a inscrit cette note : « L’auteur sait fort bien que cette nouvelle
Biondina in gondoleta
ne fera pas oublier la charmante
et célèbre barcarolle de Mayr, si populaire dans toute la Vénétie. Mais peut-être trouvera-t-elle un écho plus immédiat dans
l’âme moderne et parlera-t-elle plus directement que sa glorieuse devancière à la sensibilité amoureuse de notre temps ».
Che pecà !
(Quel dommage !), paroles de Francesco dall’Ongaro : « Te recordistu, Nina, quei ani »… (Te rappelles-tu, Nina, ces
années…),
Allegretto
en sol bémol majeur à 6/8, indiquée pour « Tenore » (titre et 12pages), datée en fin : «Battaglia, giugno 1900».
La Primavera
(Le Printemps), paroles d’Alvise Cicogna : « Giacinti e violete »… (Jacinthes et violettes…),
Allegretto con
moto
en ré bémol majeur à 2/4, successivement pour ténor solo puis chœur d’hommes, soprano solo puis chœur de femmes,
à nouveau le ténor puis chœur final (tutti), signée en fin et datée : « Battaglia 17 giugno 1900 ».
Les manuscrits, à l’encre bleu-noir sur papiers Lard-Esnault/Bellamy à 18 lignes, présentent quelques corrections par
grattage et une mesure biffée ; ils ont servi pour la gravure de l’édition.
Discographie : Anthony Rolfe Johnson, baryton, Graham Johnson, piano, avec Felicity Lott et Richard Jackson (Hyperion,
1987).
Reproductions page ci-contre