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108.
Vincent d’INDY
(1851-1931). Manuscrit musical autographe signé,
Tableaux de voyage
, 13 pièces pour piano
,
op. 33, 1889 ; titre et 25 pages in-fol.
4.000/5.000
Important recueil de treize pièces pour piano.
Véritable poème symphonique pour piano, à la fois descriptif et sentimental, les
Tableaux de voyage
traduisent « des
impressions rapportées des pèlerinages annuels en Forêt-Noire ou au Tyrol, dans les temps héroïques du wagnérisme, quand
d’Indy se rendait au temple de Bayreuth, […] traduction pittoresque des beaux paysages, réalisation musicale des états d’âme
du compositeur tout au long des routes » (Léon Vallas).
Les
Tableaux de voyage
sont dédiés à Paul Poujaud, et comprennent 13 pièces : (1) 
?
, en ut majeur à 5/8,
Assez lent
,
prélude énonçant un leitmotiv qui traversera l’œuvre ; (2)
En marche
, en fa majeur à 4/4,
Joyeusement
, qui s’interrompt le
temps d’une « causerie » ; (3)
Pâturage
, en la bémol majeur à 3,
Modéré, sans lenteur 
; (4)
Lac vert
, en mi bémol majeur à
6/8,
Tranquillement
, évocation du lac de Fernsee en Tyrol, comme une berceuse ; (5)
Le Glas
, en ut mineur à 3,
Lent
, sombre
et mélancolique ; (6)
La Poste
, en la majeur à 2/4,
Assez vite
, où résonne le cor du postillon ; (7)
Fête de village
, en ut à 3,
Mouvement de valse très modéré 
; (8)
Halte, au soir
, en la bémol majeur à 4/4,
Modéré
, « d’une jolie couleur schumanienne » ;
(9)
Départ matinal
, en ut dièse mineur à 3,
Gaîment et assez animé
, « départ joyeux, puis lassitude qui fait revenir la pensée du
pays, et de nouveau la joie avant la fin dans la mélancolie » ; (10)
Lermoos
, en mi bémol majeur à 3,
Modéré, plutôt lent
, calme
village du Tyrol ; (11)
Beuron
, en fa mineur à 6/8,
Calme et grave
, avec une fugue pour évoquer cette abbaye bénédictine ; (12)
La pluie
, en si mineur à 4/4,
Assez animé 
; (13)
Rêve
, en la bémol majeur à 6/4,
Très lent
, avec des réminiscences d’épisodes du
voyage, et sa conclusion sur le thème initial.
Le manuscrit, noté très soigneusement à l’encre noire sur papier à 20 lignes, est signé à la fin du monogramme et daté
« xiii.nov.mdccclxxxix » ; il a servi pour la gravure de l’édition chez Alphonse Leduc en 1890. En 1892, Vincent d’Indy donnera
une version orchestrale de six de ces pièces (op. 36).
Discographie : Michael Schäfer (Genuin, 2007).
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109.
Vincent d’INDY
. Manuscrit musical autographe signé,
Karadec
, 1890, op. 34 ; 2 titres et 24 pages in-fol.
2.000/2.500
Partition complète de cette musique de scène, en réduction pour piano et chant.
Cette musique de scène fut écrite en 1890 pour le drame breton d’André Alexandre,
Karadec
 ; une suite d’orchestre avec
trois extraits fut jouée à la Société Nationale le 2 mai 1891, mais la pièce ne fut représentée, semble-t-il, qu’une fois au Théâtre
Moderne, le 20 mai 1892.
La partition s’ouvre sur le
Prélude
, en sol mineur à 2/4,
Mouvement de marche modéré
. – Acte I, scène i, chœur : « Hardi !
la jeunesse d’Arvor »… ; scène ii, mélodrame sur un monologue de Karadec,
Lentement
 ; de même pour la scène viii,
Un peu
agité
. – Acte II,
Entracte
, en mi bémol majeur à 3,
Modéré
 ; scène viii, brève musique pour la fin de l’acte,
Modérément animé
. –
Acte III,
Prélude
, en mi bémol majeur à 4/4,
Assez lent
, avec chœur en coulisse ; scène ii,
Très modéré
, mélodrame puis chœur :
« La danse des aïeux »…, enchaînant avec la scène iii, mélodrame ; scène iv, chœur : « Une voix chante »…,
Assez lent
. – Acte IV,
Entracte
, en si bémol majeur à 3,
Modéré, sans lenteur
 ; scène iv, mélodrame,
Assez modéré
.
Le manuscrit, très soigneusement noté à l’encre noire sur papier Lard à 24 lignes, est signé à la fin du monogramme et
daté : « Les Faugs oct.mdccclxxxx » ; il a servi pour la gravure de l’édition chez Heugel en 1890.
Discographie (suite d’orchestre) : Iceland Symphony Orchestra, dir. Rumon Gamba (Chandos, 2009).
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110.
Désiré-Émile INGHELBRECHT
(1880-1965). Manuscrit musical autographe signé,
Quintette
en ut mineur pour
2 Violons, Alto, Violoncelle et Harpe
, 1917 ; carnet cartonné oblong petit in-4, titre et 52 pages.
2.000/2.500
Beau quintette avec harpe du futur chef d’orchestre.
Ce
Quintette
en ut mineur est en trois mouvements : I
Déciso
(p. 1-17) ; II
Andante sostenuto
,
Tranquillo
,
Molto più vivo
,
Andante sostenuto
(p. 18-35), qui s’enchaîne sans interruption avec le III
Vivo agitato
(p. 36-52).
Il est daté à la fin : « Val de Grâce. Octobre 1916-Mai 1917 ». Inghelbrecht avait été en effet, pendant la guerre, affecté au
service de la vaccination antityphique à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce.
Sur lapage de titre, Inghelbrecht a inscrit à l’encre rouge de très précises «Notes pour le graveur », en 6 points numérotés ;
sous son nom, il a noté son adresse : « Paris, 73 rue Caulaincourt ». Cette page porte le cachet de la SACEM à la date du
21 février 1918.
Ce manuscrit est très soigneusement noté à l’encre bleue, de la petite et précise écriture d’Inghelbrecht, sur un carnet
de papier Lard-Esnault/Bellamy à 12 lignes, avec deux systèmes de 6 lignes par page ; quelques remarques pour la gravure
sont notées à l’encre rouge ; il y a très peu de corrections, sinon de très discrets grattages, à l’exception d’une collette de
deux mesures à la page 22.
La création du
Quintette
eut lieu à la Société Musicale Indépendante le 8 mars 1918, salle Gaveau, par Henry Merckel et
Robert Siohan (violons), Adolphe Barbezat (alto), Raynaud (violoncelle) et Pierre Jamet à la harpe.
Le manuscrit a servi pour la gravure de l’édition chez Alphonse Leduc en 1920, où il sera dédié à Fernand Lamy « en
souvenir des Nocturnes ».
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