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132*.
Jules MASSENET
. L.A.S., Paris 2 avril 1890, à un chef d’orchestre ; 3 pages in-8 (fentes aux plis).
100/120
Il souffre de rhumatismes au bras, mais tient à dire son émotion : « Je suis si touché de l’exécution du 29 mars que des
remerciements me semblent peu. Que vous dire qui soit à la hauteur de cette interprétation ?... Votre femme, Engel. Vous,
dirigeant l’orchestre et les chœurs du Conservatoire. – Enfin, c’est avec la plus complète reconnaissance que je vous prie de
transmettre mes sentiments à tous nos remarquables interprètes »…
133.
Jules MASSENET
. Manuscrit musical autographe signé,
Le Poète et le fantôme
, 1891 ; titre et 19 pages in-fol.
2.500/3.000
Partition d’orchestre de cette mélodie, dialogue entre le Poète : « Qui donc es-tu, forme légère que devant moi je vois
toujours ? »... et le Fantôme : « Je n’appartiens plus à la terre »… Le poète n’a pas été identifié (il avait envoyé anonymement ce
poème au
Ménestrel
pour être mis en musique).
Sur la page de titre, Massenet a inscrit sous le titre : « Mélodie pour chant & piano – partition d’orchestre » ; il a porté en
tête de la musique la date : « Paris nov. 1891 ».
En mi bémol majeur à 6/4, marquée
Andantino (sans lenteur)
, la mélodie est orchestrée pour harpe (ou piano), timbales,
violons, altos, violoncelle solo, violoncelles, contrebasse. Massenet a noté des indications d’interprétation ; ainsi pour le
Fantôme : « (comme une voix surnaturelle et lointaine) », ou pour le Poète : « (avec âme) »…
Le manuscrit, à l’encre brune sur papier Lard-Esnault à 24 lignes, présente quelques corrections par grattage.
Reproduction page 69
134.
Jules MASSENET
. Manuscrit musical autographe signé,
Fabliau, Manon
, [1894] ; 1 f. de titre et 8 pages in-fol.
4.000/5.000
Air additionnel pour
Manon
.
C’est pour la cantatrice Georgette Bréjean-Silver que Massenet écrivit ce
Fabliau
. Lorsque Massenet entendit en 1894
la cantatrice chanter
Manon
(qui avait été créé en 1884), il fut impressionné par ses talents de colorature, et composa, pour
ses débuts dans ce rôle à Bruxelles, cet air qui mettait en valeur ses dons, avec des traits virtuoses et des rires en aigus
piqués. Le
Fabliau
remplace la
Gavotte
(« Obéissons quand leur voix appelle »…) que chante Manon au premier tableau (du
Cours-la-Reine) de l’acte III. Lors de la réouverture de la salle Favart le 16 décembre 1898, Mme Bréjean-Silver chanta
Manon
,
avec le
Fabliau
en place de la
Gavotte
, et c’est alors que Massenet fit publier le
Fabliau
par Heugel, en l’intercalant dans la
partition, et sous forme d’air séparé. Longtemps, la tradition subsista à l’Opéra-Comique de chanter le
Fabliau
plutôt que
la
Gavotte
. Ajoutons que Mme Bréjean-Silver enregistra le
Fabliau
en 1905, et cette interprétation nous laisse un précieux
témoignage de son talent.
Sur la page de titre de ce manuscrit pour chant et piano, Massenet a noté que ce
Fabliau
est « à intercaler dans le 3
e
 acte,
1
er
tableau », et que la poésie est de Philippe Gille (colibrettiste de
Manon
avec Henri Meilhac). Il inscrit également des
instructions détaillées pour la gravure en « morceau détaché » (notamment la suppression et l’arrangement des premières
mesures), ajoutant : «Mais, pour le théâtre, pour l’addition à la partition de ce n° spécial
ne rien changer
 : laisser tout, Brétigny,
chœurs &a »… D’autres instructions figurent au verso pour une transposition du morceau détaché.
Le
Fabliau
commence par un « Récit », dialogue entre M. de Brétigny et Manon,
Allegro moderato
, qui tient toute la
première page (11 mesures). Manon commence alors le
Fabliau
 : «Oui, dans les bois et dans la plaine, Rien que pour rire et sans
raison Manon riait jadis ! »… Massenet a indiqué en tête
Allegro (alerte et léger)
, et tout au long de l’air a noté des indications
d’interprétation.
Le manuscrit, à l’encre brune sur papier Lard-Esnault à 20 lignes, présente de nombreuses corrections par grattage, des
ratures et quelques additions, ainsi qu’une collette pour les deux dernières mesures ; il a servi pour la gravure de l’édition par
Heugel en 1898.
Discographie : Nathalie Dessay, Orchestre du Capitole de Toulouse, dir. Michel Plasson (Virgin, 2004).
Reproduction page précédente
135.
Jules MASSENET
. 3 L.A.S., 1894-1898 et s.d., à un ami ; 1 page in-8 chaque.
150/200
Paris 26 mars 1894
 : « Je sais que vous avez été parfaitement aimable pour moi, et que votre opinion sur le caractère de
mon ouvrage est très juste »...
23 mars 1898
 : « Je sais que vous travaillez ferme et bien à Milan. Ma pensée avec vous et tout
heureux de vous applaudir dès mon arrivée ! »…
Dieppe Jeudi saint
 : « Quelle avalanche inattendue de
portrait
et de
Manon
 !
Pourvu que la matinée de Mardi soit bonne »…
136.
Jules MASSENET
. Manuscrit autographe,
Sapho. Mise en scène
, 1897 ; 130 pages oblong in-fol.
3.000/4.000
Très intéressant document montrant le soin qu’apportait Massenet à la mise en scène de ses œuvres.
Sapho
, pièce lyrique d’après le roman d’Alphonse Daudet, sur un livret d’Henri Cain et Arthur Bernède, fut créée à
l’Opéra-Comique (installé au Théâtre des Nations) le 27 novembre 1897.
Massenet a rédigé lui-même, avec le plus grand soin, la mise en scène de son opéra, « d’après M. Léon Carvalho directeur
du théâtre national de l’Opéra-Comique », notamment sur l’implantation des décors et accessoires, et sur les mouvements
et déplacements des personnages, qu’il dessine lui-même grâce à de nombreux graphiques.
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