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142.
Jules MASSENET
. 4 manuscrits musicaux en partie autographes pour
Grisélidis
 ; 8, 5, 6 et 4 pages in-4 ou in-fol.
(certaines en partie imprimées), plus 3 chemises-titres.
1.200/1.500
Grisélidis
, conte lyrique sur un livret d’Armand Silvestre et Eugène Morand, fut créé à l’Opéra-Comique le 20 novembre 1901.
Nous avons ici quatre arrangements faits par Massenet, vraisemblablement pour l’édition d’airs séparés, à partir
de pages imprimées de la partition chant-piano, avec des corrections et des additions autographes, et des indications pour
les transpositions.
N° 1 :
Voir Grisélidis !
, air d’Alain (8 pages dont 3 autographes). N° 9 :
Il partit au printemps
…, air de Grisélidis (5 pages dont
une autographe). N° 11 :
Évocation
, air du Diable (6 pages dont 4 autographes). N° 13 bis :
Rappelle-toi
(extrait du grand duo)
(4 pages dont une autographe), avec cette note de Massenet sur le dossier : « Le ton d’ut b aurait été meilleur comme voix
mais le nombre des accidents à la clé… en causerait ».
Reproduction page précédente
143*.
Jules MASSENET
. 2 L.A.S., 1906-1910, à Édouard Detaille ; 2 pages in-12, adresses (cartes pneumatiques).
100/120
13 janvier 1906
. «Quelle joie profonde… Vous êtes mieux ! Lorsque le 1
er
janvier je suis venu vous dire bonjour les nouvelles
étaient déjà concluantes ». Il lui dit ses « plus chères pensées » et sa « fervente admiration »…
20 mai 1910
. Il le félicite pour une
« grande joie si attendue ! je vous embrasse
admirable
ami »…
144*.
Jules MASSENET
. 5 L.A.S. ; 5 pages in-8 ou in-12.
200/250
Samedi soir
, remerciant d’une « belle et chaleureuse lettre »…
1
er
janvier 1892 
: « je vous témoigne une fidèle et solide
amitié »…
16 avril 1904
, il va proposer un rendez-vous à Mlle Anda Glatron…
Mardi
, à un directeur et ami : il a vu Mlle Lucy
Arbell à la répétition, qui accepte le changement de dates. Elle ira le voir «
après
votre prochaine première » et s’entendra
avec lui « pour le moment exact des études »…
[14 janvier 1906]
, à Mme Poulalion :
il écrit à Büsser « mes sentiments sur sa
belle, vivante et si attrayante partition ; à vous, en vous félicitant d’avoir publié cette œuvre, je vous dis à quel point je trouve
l’édition
réussie
,
séduisante
et
parfaite
 ! »… On joint 3 cartes de visite autogr. ; plus une l.a.s. de sa fille Juliette (1912) et une
carte postale.
145.
Jules MASSENET
. L.A.S., 14 juillet 1912, à un ami ; 1 page obl. in-8 (encadrée).
100/150
Un mois avant sa mort (13 août). « Votre pensée seule toucherait mon cœur ; mais combien j’aimerais vous voir. Est-ce
possible : un soir, à cinq heures, au
Temps
?
ou
un matin, à onze heures, rue de Vaugirard ? Je ne suis ici que pour peu de jours »…
146. [
Jules MASSENET
].
Georges BULL
. 18 manuscrits musicaux autographes signés,
Les Silhouettes
, 1891-1902 ;
4 pages oblong in-fol. chaque.
400/500
Important ensemble de transcriptions pour piano d’après des opéras : « Petites transcriptions très faciles sur les
opéras en vogue », principalement d’après Jules Massenet :
Manon
,
Hérodiade
,
Le Cid
,
Les Erinnyes
,
Le Roi de Lahore
,
Esclarmonde
,
Le Mage
,
Don César de Bazan
,
Werther
,
Cendrillon
(2),
Grisélidis
 ; mais aussi d’après Jan Blockx :
Princesse
d’auberge
,
Milenka
 ; Léo Delibes :
Le Roi s’amuse
 ; Édouard Lalo :
Le Roi d’Ys
 ; Victor Massé :
Paul et Virginie
 ; Ernest Reyer :
Sigurd
.
147.
Olivier MESSIAEN
(1908-1992). Manuscrit musical autographe signé,
Le Banquet céleste
pour orgue
, [1928] ;
titre et 3 pages in-fol.
12.000/15.000
Le premier chef-d’œuvre de Messiaen.
Dans l’été 1928, alors âgé de dix-neuf ans, Messiaen composa une œuvre orchestrale,
Le Banquet eucharistique
, qu’il
jugea mauvaise et renia ; mais il en avait élaboré une version pour orgue intitulée
Le Banquet céleste
, qui reste sa première
œuvre importante, et qui sera jouée le 28 mai 1935 par Marcel Dupré pour l’inauguration de l’orgue restauré de la Trinité.
En tête de sa partition, Messiaen a inscrit cette phrase de l’Évangile selon Saint Jean en guise d’épigraphe : « Celui qui
mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui ». Cette pièce a en effet « pour sujet la communion », selon
Messiaen lui-même. Dans cette brève pièce de 25 mesures, jouée très lentement, d’une durée d’environ 6 minutes, on trouve
déjà en germe toute l’œuvre à venir du compositeur, avec ses harmonies complexes, ce climat extatique et l’utilisation toute
personnelle des modes.
Messiaen a indiqué précisément la registration de la pièce, avec l’indication «
Très lent, extatique
(lointain, mystérieux) »
en tête ; il a noté tout au long des changements de registration, et des indications d’interprétation ; ainsi, pour la partie de
pédale : « staccato bref, à la goutte d’eau » ou « irisé, poétique »…
Le manuscrit, très soigneusement noté à l’encre noire sur papier Durand à 16 lignes, semble dater de 1960 ; il a en effet
servi à la gravure de l’édition chez Alphonse Leduc en 1960.
Discographie : Olivier Messiaen (EMI, 1957).
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