Page 80 - untitled

Version HTML de base

78
154.
Darius MILHAUD
(1892-1974). Manuscrit musical autographe signé,
Le Mariage de la Feuille et du Cliché
 ;
39 pages in-fol.
10.000/15.000
Manuscrit complet de cette cantate fantaisiste sur l’imprimerie.
Darius Milhaud a raconté, dans
Ma vie heureuse
, l’histoire de cette œuvre curieuse : « Le grand imprimeur Draeger, pour
le cinquième centenaire de Gutenberg, désira donner en étrennes à sa clientèle un album de disques un peu spécial. Sur un
charmant livret de Max Gérard, j’écrivis une petite fantaisie, de style léger :
Le Mariage de la feuille et du cliché
. L’exécution,
sous la direction de Pierre-Michel Le Conte, nécessitait la collaboration de chanteurs d’opéra, de music-hall, d’une actrice,
d’un orchestre et de musique concrète. Je choisis très soigneusement les bruits très caractéristiques de certaines machines
de l’imprimerie Draeger (certains me donnèrent même parfois un rythme défini pour le début d’une chanson), j’en déterminai
le minutage exact et je chargeai Pierre Henry de leur donner, au Studio de Musique concrète, la sonorité voulue ».
Apparaissent successivement la Feuille, la Plume (air,
Valse
 : « Je suis la plume »…), le Crayon, les Appareils de photo
(
Chanson des Appareils de Photo
 : « Mon gros œil vous guette »…), la Sirène (air,
Mvt de Blues
 : « Petite photo de métal »…),
le Cliché, les Lettres de l’Alphabet, la Chanteuse (air : « Amour sur la feuille »…), la Machine Rapide (« montage du bruit de la
Machine Rapide »), la Machine Lente (
Barcarolle
 : « cent fois sur le métier »…), la Reliure (air : « D’abord la sobre élégance »…),
le Fer à dorer…, avant le Chœur final.
Cette commande de Charles Draeger (1899-1977) est l’opus 357 de Milhaud. Elle a été enregistrée en avril 1957 par
la chorale Yvonne Gouverné et l’Orchestre des Concerts Colonne sous la direction de Pierre-Michel Le Conte avec une
intervention de musique concrète de Pierre Henry (disques Vega), et publiée chez Heugel en 1957.
Le manuscrit, pour solistes, chœurs et piano, à l’encre noire sur papier calque Maestro à 20 lignes, compte 720 mesures ;
il est signé en fin et daté : « Mills 9 nov / Sion 11 Dec 1956 (environ 29 minutes) ».
Reproduction page précédente
155.
MOTET
. Manuscrit musical,
Emendemus in melius
…, fin XVII
e
s. ; 4 feuillets petit in-4 sous chemise (petite
mouill.).
400/500
Motet anonyme à 3 voix et orgue, probablement italien ; les 4 parties séparées (canto p°, canto 2°, alto et orgue) sont
contenues dans une chemise titrée : « Motetto per ogni tempo a 3 »…
156.
Joaquin NIN
(1879-1949). Manuscrit musical autographe signé,
Chant élégiaque
(vocalise), pour chant et
orchestre
, 1930 ; titre et 10 pages in-fol. (petite fente réparée au 1
er
feuillet).
1.200/1.500
Partition d’orchestre de cette vocalise pour voix et orchestre, en ré bémol majeur à 6/8, marquée
Lento giusto e
con espressione lugubre
 ; l’œuvre compte 51 mesures.
L’effectif orchestral comprend 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 2 cors en fa, harpe, violons I et II, altos, violoncelles,
contrebasses.
Le manuscrit est à l’encre bleu sombre sur papier à 20 lignes.
Joaquin Nin, pianiste et compositeur cubain, est le père de l’écrivain Anaïs Nin.
Reproduction page 80
157.
Jacques OFFENBACH
(1819-1880). Manuscrit musical autographe,
Ouverture
[de
La Chanson de
Fortunio
] ;
3 pages oblong in-fol. (légères fentes marginales).
3.000/4.000
Ouverture complète de
La Chanson de Fortunio
, opéra-comique en un acte, paroles par Hector Crémieux et Ludovic
Halévy, créé le 5 janvier 1861 aux Bouffes-Parisiens.
L’ouverture commence
Allegro
, en ré majeur à 2/4, puis
Andante
à 3/4, et
Andantino
en fa majeur à 6/8 pour exposer
le joli thème de la célèbre « chanson de Fortunio » : « Si vous croyez que je vais dire qui j’ose aimer »… [Offenbach reprend
ici la chanson qu’il avait composée en 1852 sur des vers d’Alfred de Musset dans
Le Chandelier
, et publiée dans l’album de
mélodies
Les Voix mystérieuses
] ; puis elle reprend
Allegretto
, et, après un court rappel de la chanson
Andantino
, s’achève
Presto
.
Ce manuscrit de la réduction pour piano est préparé pour l’édition chez Heugel de la partition chant-piano ; écrit
soigneusement à l’encre brune sur papier oblong de Dantier à 18 lignes, il porte des indications d’instrumentation ajoutées à
l’encre rouge, qui figurent dans la partition imprimée ; on relève quelques ratures et corrections.
Discographie : Orchestre lyrique de l’ORTF, dir. Jean-Claude Hartmann (Musidisc).
Reproduction page ci-contre