Page 83 - untitled

Version HTML de base

81
161.
Max d’OLLONE
. Manuscrit musical autographe signé,
Vocalise-Étude
pour voix moyenne
, [1910] ; titre et
3 pages in-fol.
200/250
Vocalise pour chant et piano, en mi bémol majeur à 4/4,
Moderato
 ; sur la 3
e
 page, biffée au crayon bleu, variante de trois
mesures pour une éventuelle transposition en mi bécarre. Le manuscrit, à l’encre noire sur papier Lard-Esnault/Bellamy à
24 lignes, a servi pour la gravure de l’édition chez Alphonse Leduc dans le
Répertoire moderne de vocalises-études
.
162.
Mathieu ORFILA
(1787-1853) médecin. L.A.S., 28 juin 1834, à Guillaume-Louis Wilhem ; 1 page in-8, adresse.
100/120
Projet de généraliser l’instruction musicale. « Tout est ajourné ; les écoles primaires manquent d’instituteurs capables
d’enseigner la musique [...] Dans cet état des choses, il faut s’occuper activement des écoles normales, savoir ce qui s’y passe,
comment on y apprend, ce que l’on peut attendre de ceux qui y étudient la musique. On ne donnera suite à notre projet que
lorsque les écoles normales auront envoyé des sujets dans les écoles primaires »...
163.
Eugène ORMANDY
(1899-1985). 29 L.A.S. et 12 L.S., 1958-1974, à Jacqueline Charpentier ; env. 60pages la plupart
in-4 ou in-8, une enveloppe.
300/400
Belle correspondance du grand chef d’orchestre à la veuve de son cher ami Émile Charpentier. Il ne cesse de
s’inquiéter du bonheur de son amie, à laquelle l’unit un lien très fort, ainsi que de celui de ses trois enfants, de leurs études,
de leur santé, etc. Il espère leur visite aux États-Unis ou organise des rencontres à Paris, à New York, chez eux à Monterey,
envoie des présents aux enfants, souhaite les anniversaires, Noëls, jours de l’an, la remercie pour l’envoi de photos, raconte
ses départs et ses retours de tournées, toujours éprouvantes, etc.
15 janvier 59
, les docteurs lui interdisent de conduire et
l’obligent à se reposer…
27 janvier 1962
, envoi de disques ; tournées continues, etc.
20 octobre 1963
, au sujet du récital Salle
Pleyel du merveilleux pianiste américain Byron Janis, qu’il lui recommande…
Été 1966
, retour d’une longue et très difficile
tournée en Amérique du Sud avec l’Orchestre de Philadelphie. Il aimerait disposer de plus de temps libre, mais « tant que
je dirigerai cet orchestre, je serai son esclave, sans vie personnelle propre »… Festivals, tournées (Europe, Saratoga, etc.)…
26 juillet 1969 
: de retour de tournée, il vient juste de signer un nouveau contrat avec le Philadelphia Orchestra, qui lui
laissera plus de temps pour diriger à l’étranger…
4 février 1970
, le Président Nixon et son épouse ont assisté à un concert de
gala à Philadelphie pour lui remettre « la plus haute récompense décernée à un civil : le
Freedom Award
. Quelle magnifique
expérience ! »…
Août 1971
, il subit des opérations de la hanche et de la jambe, qui lui permettent de remonter rapidement sur
scène. Il vient à Paris en janvier diriger deux concerts au Théâtre des Champs-Élysées et tourner quelques petits films pour la
télévision française. Lui et son épouse, malades lors de ce séjour, remercient Jacqueline de s’être occupée d’eux à Paris : « une
douce, chaleureuse et véritable amie », le travail continue…
15 juin 1972
, il reste à Monterey, ayant une douzaine de partitions
à étudier, la plupart de difficiles compositions contemporaines : il espère être prêt à temps pour sa prochaine tournée… Etc.
On joint 1 P.S. ; plus qqs documents.
164.
Émile PALADILHE
(1844-1926). Manuscrit musical autographe signé,
Le Passant
 ; 108 pages in-fol. 1.000/1.500
Partition d’orchestre de cet opéra.
Dès son retour de Rome à Paris, Paladilhe connaît le succès avec sa musique de scène pour
Le Passant
, comédie en un
acte en vers de François Coppée, créée le 14 janvier 1869 à l’Odéon, par Sarah Bernhardt et Mlle Agar, où il avait inséré sa déjà
célèbre
Mandolinata
, mélodie composée à Rome en 1868. Trois ans plus tard, l’Opéra-Comique, le 24 avril 1872, créait l’opéra
de Paladilhe sur la pièce de Coppée, avec la future créatrice de
Carmen
, Galli-Marié dans le rôle du page Zanetto. Ce fut
hélas un échec : « les jolis vers, le cadre gracieux où résonnent doucement des paroles d’amour, le talent de Mme Galli-Marié
et de Mlle Priola auxquelles étaient confiés les rôles du page et de la courtisane, tout semblait présager un succès ; au bout
de trois représentations
le Passant
avait passé ! » (A. Soubies et Ch. Malherbe) ; la critique reprocha surtout à Paladilhe son
wagnérisme !
L’orchestre se compose de 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 2 cors, et les cordes.
Le manuscrit est soigneusement noté à l’encre noire sur des feuillets doubles de papier Lard-Esnault/Bellamy à 22 lignes,
et présente des corrections, surtout par grattage ; il a servi de conducteur, avec des annotations de tempo et de dynamique
au crayon bleu. Il est paginé de 1 à 108 (sans l’ouverture et le chœur n°1, repris de la musique de scène), et comprend : N° 2
Récit et air
(Silvia),
Vivace
, puis
Andante poco adagio
pour l’air : « Vivre sans amour est-ce vivre ! »… (p. 1-19) ; N° 3 [c’est la
célèbre
Mandoline
] (Zanetto),
Allegretto (con spirito e non lento)
 : « Mignonne bien aimée Voici venir l’Avril »… (20-26) ; N° 4
[
Rondeau
] (Zanetto),
Allegretto vivo
 : « Pourtant je suis un être peu pratique »… (27-48) ; N° 4 bis [
Mélodrame
] (Zanetto),
Moderato
(49-52) ; N° 5
Arioso
(Zanetto),
Quasi Adagio
 : « Entre vos mains je m’abandonne »… (53-65) ; N° 6
Duo
(Zanetto,
Sylvia) : « Adieu donc adieu »… (66-108).
Reproduction page 83