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France : « Si le fléau de la guerre étoit un mois seulement en France on apprécieroit les immenses services que l’empereur rend à
son pays et à ses peuples en le portant chez nos éternels ennemis qui nous laisseront en repos lorsqu’ils seront mis tout à fait hors
d’état de troubler le nôtre »…
30 juillet
, il espère accompagner l’Empereur pour revenir en France chercher Aimée. Il évoque son
travail « pour assurer les subsistances, mettre l’ordre, établir les trouppes »…
Brünn 4 août
: « me voilà certain aussitôt la paix conclue que je serai réuni à mon armée si la destination que me donne
l’empereur m’empêche d’aller à Paris »…
6 août
, sur les négociations de la paix qui sont presque achevées, « à moins que le
gouvernement autrichien ne soit encore dominé par les petites passions et les intrigues anglaises »…
8 août
: « En attendant les
négotiations nous nous occuppons de célébrer la fête de notre Souverain sur les champs d’Austerlitz. Les mânes des Français qui
reposent dans ces contrées se réjouiront de ces cérémonies »…
14 août
: « Le congrès pour la paix s’ouvre demain. Il y a espérance
qu’il aura une heureuse issue, du moins ce ne sera pas la faute de notre Souverain »…
Vienne 24 août
. « L’empereur nous comble.
Il a attaché au titre de prince d’Eckmühl une dottation de 500,000 f. de rentes et le beau château de Brühl près de Cologne. Il y a
obligation de mettre en état ce château et de le meubler. Si nous avons deux enfants mâles, un aura la principauté d’Eckmühl avec
la dottation qui y est attachée, l’autre le duché d’Auerstädt avec sa dotation. Nous serons tenus aussi à acquérir à Paris un autre
hôtel qui entrera dans la dottation de la principauté. Si nous n’avons qu’un garçon il réunit le tout »…
Vienne 4 septembre
. Il félicite Aimée pour les arrangements de leur hôtel, évoque leurs dépenses et rappelle les bienfaits de
l’Empereur…
6 septembre
. Il est possible que l’Empereur parte pour Paris, alors Aimée pourra se mettre aussitôt en route pour
retrouver Louis ; mais s’il reste, c’est que l’issue des négociations reste incertaine, et elle doit rester en France…
10 septembre
,
l’Empereur a donné l’autorisation à Davout de faire venir sa femme près de lui…
11 septembre
, sur l’itinéraire d’Aimée pour venir
le rejoindre, « la vaccine de notre Napoléon », sur « le décret de l’empereur qui ordonne à son préfet de la Seine de nous vendre le
petit hôtel Monacco moyennant 75000 F »…
Brünn 18 septembre
, l’Empereur est à Brünn et part pour Göding…
234.
Alexandre DAVOUT
(1773-1820) général, frère du maréchal. 10 L.A.S., Ravières, Barèges et Paris 1809-1816, à
SON
FRÈRE
le maréchal D
AVOUT
, duc d’Auerstaedt (3 avec minutes autogr. de réponse) ; 25 pages in-4.
400/500
B
ELLE
CORRESPONDANCE
À
SON
FRÈRE
LE MARÉCHAL
,
DONT
IL
FUT
L
AIDE
DE
CAMP
.
Ravières 30 août 1809
. Félicitations pour le titre de prince d’E
CKMÜHL
, « dignité bien méritée, à laquelle l’empereur vient
de vous élever […] quand même je ne vous apartiendrois point par les liens du sang, j’eut partagé la joie publique »…
20 juillet
1810
, condoléances sur la mort du jeune fils de Davout, Napoléon, avec brouillon du maréchal pour la réponse.
Barèges 21 août
. Il
regrette de ne pas se trouver à Ravières lors de sa venue, et remercie pour l’offre obligeante de fonds : « cela ajoute encore à tout ce
que je vous dois : mais grace à vous, je ne crois pas avoir besoin d’argent »…
Ravières 31 décembre
. Ses souffrances lui font craindre
d’entreprendre le voyage de Paris et de ne pas y trouver son frère : « j’attends vos ordres sur tout, je conserve l’espoir encore, que
je les recevrai verbalement, j’ai besoin de vous voir »… Le maréchal a rédigé le brouillon de sa réponse, concernant la succession de
leur mère, et la rente qu’il va faire à ses frères et sœur…
6 avril
1811
: « si j’ai éprouvé un grand bonheur d’avoir un fils, c’est par
l’espoir, que j’ai, qu’il pourra rendre plus de service, que moi à son pays […], je vous demande d’avance monsieur le maréchal et
cher frere votre amitié et votre protection pour lui »… Il le remercie de s’être occupé de ses appointements ; quant à son majorat,
« il n’y a rien encore de prononcé, je n’ai touché depuis que je l’ai, que cinq mille francs et les impositions payées »…
5 août
: « Sa
Majesté m’a promu au grade de général de brigade : je suis d’autant plus confus de ce nouveau bienfait, que je ne devois, ni ne
pouvois m’y attendre et certes l’empereur ignoroit, que depuis trois ans je suis absent de l’armée »… Malgré sa santé, il forme le
vœu d’être employé sous les ordres de son frère : « mon devouement pour l’empereur vous est connu ; je le désire d’autant plus
vivement, que j’aurés bien besoin de vos conseils dans mon nouveau grade »…
23 août
: Les eaux de Barèges lui ont fait du bien :
« je serai près de vous vers les 1
ers
d’octobre et c’est bien là mon plus vif désir »… Son frère répond : « Vous avés votre traitement,
et les 70,000 f. que je vous dois. Quant à l’idée que vous avés de venir me rejoindre à Hambourg il ne faut pas y penser que v.
santé ne soit entiere
t
retablie »…
26 octobre
. Il espère « que sous peu, je pourrés répondre au bienfait dont m’a comblé l’empereur,
en le servant de mon mieux »…
9 août 1814
, à propos de l’interdiction royale faite à son frère de paraître à Paris : « je recevrés
avec bonheur le mémoire, que vous venés d’adresser au Roi, il me seroit inutil sous un rapport, car qui connoît mieux que moi
la pureté de votre ame ; mais je serés bien aise, qu’il soit répandu dans un pays, qui est le vôtre et ou la majorité des habitans ont
toujours pris le plus vif interêt a tout ce qui vous concernoit ; aussi voit-on avec peine l’acharnement de vos énnemis, qui ne sont
si fortement déchaînés contre vous, que parce que vous n’avés point fait comme eux : je suis bien convaincu, comme tout ce qui
pense bien, que le roi vous rendra une justice éclatante »…
Paris 20 décembre 1814
: « Tout ce que m’a dit le maréchal O
UDINOT
m’a
fait beaucoup de plaisir ; j’ai vu qu’il étoit toujours votre ami, il m’a paru d’autant plus franc dans tout ce qu’il m’a dit, qu’avec
moi rien ne l’obligeoit à s’expliquer ainsi »…
Ravières 22 août 1816
. Il s’est réjoui de savoir son frère de retour à Savigny…
235.
Louis DAVOUT
. 8 L.A.S., [1810], à
SA
FEMME
A
IMÉE
D
AVOUT
, princesse d’E
CKMÜHL
; 13 pages et demie in-4 ou in-8,
la plupart avec adresse, un contreseing.
1.000/1.200
Savigny 10 avril
. Nouvelles rassurantes de leur petit Joseph : « il a repris sa gaieté et toutes ses petites habitudes. Les bains
journaliers qu’a ordonnés Mr Baron lui ont fait le plus grand bien, ses rousseurs sont revenues et ses démangeaisons, la galle
commence à suinter »……
Trianon 3 août
. « L’empereur est parti de St Cloud, ma chere Aimée immédiatement après le spectacle. Je
presume que je serai relevé dimanche. […] Le prince de Neufchâtel m’enverra 4 à 5 daims »…
4 août
. « Il paroît ma chère Aimée que
je serai de service pendant tout le voyage c. a d. jusqu’au 14. […] Il y a chasse à cour aujourd’huÿ a Marly »…
Saint-Cloud 21 août
.
« Demain l’empereur va à la chasse à 4 h. du soir. Il sera à St Cloud vers les 8 à 9 h. Aussitôt son arrivée je partirai pour Paris »…
… /…