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1
er
avril
, après un bal : « on s’y est amusé
parce que dans tous ces pays les dames y aiment
autant le plaisir et la danse que leurs maris
aiment la contrebande » ; 4 ou 5 nouveaux
députés partent pour Paris…
11 avril
, vives
inquiétudes pour la santé de Joséphine…
19
avril
, sur la jolie maison de campagne qu’il
vient de louer, et où il espère que sa famille
viendra le rejoindre…
28 avril
: « je t’ai juré
plus d’une fois que j’avois deux passions qui
se partageoient toutes mes facultés la première
le service de l’empereur la seconde pour ma
femme qui m’avoit protesté de sa pureté par la
vie de nos enfants celle-là durera tant que je
serai convaincu que la cause qui l’a fait naître
subsiste, la première tant que je vivrai »…
5 mai
, projet de voyage d’Aimée à
Hambourg.
7 mai
, longue lettre sur ses
enfants qu’il aime tous, et évoquant « la cruelle
perte que nous avons fait il y a 11 mois »…
23
mai
: « nous arrangerons nos affaires lorsque
tu seras ici. Nous ne devons point compter
sur nos revenus de la Pologne, les dernières
lettres m’annoncent que les propriétaires sont
obligés à de grands sacrifices »…
25 mai
, il
attend avec impatience l’annonce du départ
d’Aimée, et espère que l’autorisation du
prince de Neuchâtel ne sera pas retardée par
le départ de S.M. pour les côtes…
Celles 5 novembre
: « Les six mois que
nous venons de passer ensemble n’ont rien
ajouté à l’amour que je te portois, mais ils
m’ont laissé un sentiment d’admiration de
vénération pour ta belle âme, sentiment que
je conserverai jusqu’à mon dernier soupir »…
Hambourg 8 novembre
: « J’ai éprouvé des serrements de cœur en entrant dans ma chambre à coucher et toute ma nuit s’en est
ressenti, pour me calmer je me disois que ta présence étoit nécessaire pour nos enfants, que je devois être assez bon père pour leur
sacrifier mon bonheur. Ils sont trop bien nés pour ne pas nous dédommager de tous les sacrifices que nous leur faisons en donnant
beaucoup de satisfaction à leur excellente maman »…
14 novembre
, évoquant son triste réveil solitaire : « si tu pouvois me voir tu
jugerois bien que tu es ma seconde passion, tu serois ma première et ma seule si je n’étois pas général en chef. Tant que je le serai
ma première doit être le service de mon Souverain »…
20 novembre
, sur le sevrage et la dentition du petit Louis.
21 novembre
, au
sujet de son oncle de B
EAUPRÉ
, Davout déplore l’humeur du ministre de la Guerre (F
ELTRE
) : « Il est facheux qu’il apporte un esprit
aussi susceptible dans sa place. C’est du reste un parfait honnête homme et aussi dévoué que possible à notre Souverain »… Puis à
propos de D
ÉSIRÉE
C
LARY
et B
ERNADOTTE
: « J’ai appris avec pitié toutes les calomnies de la princesse de Suède. Pour apprendre ce
que c’est que des franchises qui m’auroient valu deux millions il m’eut fallu aller chercher la conduite de son mari. Je n’en suis
pas tenté, je ne veux lui ressembler d’aucune manière car en tenant une conduite contraire c.à.d. en le prenant pour modèle je
servirois mal l’empereur »…
29 novembre
, sur l’ouverture du casino, et sur l’arrestation d’une espionne en relation avec N
EIPPERG
,
« un des ennemis jurés de l’empereur »…
7 décembre
, après avoir reçu une lettre de reproches de Napoléon : « du moment où l’empereur prêtera l’oreille aux faux
rapports je ne vois pas de raison pour y voir une fin – le jour où le ressort qui met en mouvement ma machine qui est très ordinaire
sera brisé je ne serai plus bon à rien. Ce ressort est la forte volonté de mériter son estime sa bienveillance et les bienfaits dont il m’a
comblé. […] l’empereur a l’expérience que l’on a déjà mille fois cherché à me calomnier et que jamais je n’ai abusé de sa confiance.
[…] J’ai la conviction qu’il m’aappréciera le lendemain où je cesserai d’exister […] il aura alors la preuve que nul n’étoit plus dévoué
à la personne à la dynastie et à ses devoirs que ton Louis »…
27 février [1812]
. « Le prince de Neufchâtel [B
ERTHIER
] t’aura fait connoître que ta demande etoit trop tardive ainsi celle-ci te
trouvera a Paris »…
28 février
. Il espère que « l’empereur aura été assez bon pour te faire dire par le prince de Neufchatel que tu
ne pouvois pas te mettre en route et courir après moi dans les circonstances actuelles »…
29 février
. Il a eu tort de lui croire de
l’éloignement, pour se rendre à son désir : « je me reprocherois toutes mes reflections si elles n’étoient pas pour toi une preuve de
l’attachement de ton Louis. J’espère que le p
ce
de Neufchâtel aura été assez bon pour te dire qu’il y avait impossibilité. Si ta lettre
de demain m’annonçoit ton départ je serois très tourmenté de te sçavoir en route dans les circonstances actuelles »…