Page 144 - untitled

Version HTML de base

142
283.
Henri I
er
de Lorraine, duc de GUISE, dit le Balafré
(1550-1588) chef de la Ligue, un des instigateurs de la
Saint-Barthélémy et adversaire des protestants, il fut assassiné à Blois sur ordre d’Henri III. L.A.S., La Ferté-Alais ce
13 [novembre 1587], « Au Roy Mon souverain seigneur » [H
ENRI
III] ; 3 pages grand in-fol., adresse.
2.500/3.000
I
MPORTANTE
LETTRE MILITAIRE
ÉCRITE
ENTRE
SES VICTOIRES
SUR
LES REÎTRES
PROTESTANTS ALLEMANDS À
V
IMAY
ET À
A
UNEAU
(26 octobre
et 24 novembre 1587).
Suivant les commandements de Sa Majesté, il s’est acheminé jusqu’à La Ferté-Alais, ayant été contraint de suivre la rivière
d’Étampes pour faire amener quelques vivres. « Jay envoié la lettre quil a pleu à Vostre Magesté mescrire à la Reine sa mere et un
double a Mons
r
de R
ETZ
[Albert de Gondi, maréchal de Retz], lestant ce pendant venu attendre en ce lieu luy ayant laissé place
de logis despuis Estrecy ou je fais une teste pour la seurté du mien en arrierre. […] Cette nuit les ennemis estoient encores logez
a Saclas une lieue d’Estampes trois lieux d’issy et deux de nos chevaux legers. Jus ier au soir avis de Mons
r
de S
te
Marie qu’lz
montoient a cheval pour venir a moy. Toutefois jusques a cette heure je nay eu dallarme et ay des troupes dehors. Jay supplié
vostre Magesté considerer les chemins quil faut que je tienne pour laller joindre, et par la brisée quelle mordonnera y commander
des vivres. L’on ma amené maintenant ung gentilhomme que le postillon quy le conduisoit dit avoir parlé longuement aveq des
Reistres. Il portoit a son chapeau une marque blanche comme les ennemis. Il ma dit estre envoyé pour quelques affaires du S
r
de Marivaut et siennes a Paris et que la marque qu’il portoit estait pour passer surement. Sur quoy je mareste sest quil dit vostre
Magesté estre partie de Mun mercredy et tirer vers Vandosme estant malaysé sy sella estoit que je la peusse aller trouver par
autre chemin que Dourdan et Chartres car de me metre du long de Loire et au cul des armées sans esquipage et encores patissant
beaucoup il me seroit impossible. Vostre Magesté monorera de croyre quil ny a lieu au monde où je me desire tant quauprès delle
et princypallement aus occasions qui se presentent. Je baiseray treshumblement les mains de Vostre Magesté et supplie le Createur
quil vous donne Sire tresheureuze et tres longue vie »… Il ajoute en post-scriptum : « Syre a minuit quelque troupes de la garnison
d’Estampes ont donné dans un cartier des ennemis quy a tins les chevos legers et quelques troupes quy lont ouy a cheval ».
A
NCIENNE
COLLECTION
A
LFRED
M
ORRISON
.
Reproduction page précédente
284.
René-Just HAÜY
(1743-1822) minéralogiste. L.A.S., Paris 1
er
prairial IX (21 mai 1801), à Louis-Benjamin F
LEURIAU
DE
B
ELLEVUE
à La Rochelle ; 2 pages in-4, adresse.
700/800
À
PROPOS
DE
SON
T
RAITÉ
DE MINÉRALOGIE
(1801). Il a reçu avec reconnaissance les échantillons de minéraux, et il désire étudier à
fond le mémoire de Fleuriau de Bellevue sur les cristaux microscopiques : « Je vous ferai part, avec franchise, de mes observations,
bien persuadé d’avance qu’elles se reduiront à très-peu de chose. Malheureusement je suis dans ce moment si occupé de l’impression
de mon traité de mineralogie, qu’en mettant la plus grande economie dans l’emploi de mon tems, je puis à peine suffire à cette
tâche, qui exige des soins penibles et assidus, à cause des détails dont cet ouvrage est compliqué, et de la multitude de figures qui
l’accompagnent. Je ne sais si c’est parce que je me suis blasé sur mon travail, mais je le trouve si imparfait, que j’aurois desiré pouvoir
le garder encore quelque tems, pour le retoucher. Mais il n’y a plus moyen de reculer. Il faut qu’il paroisse dans deux mois »… Il
recueillera les réflexions de Fleuriau, et celles « de tous les juges aussi eclairés », pour une nouvelle édition, si elle a lieu. « Je vous dois
déjà de jolis echantillons des varietés de chaux carbonatées […], et que je n’ai pas oubliées dans mon traité »…
Reproduction page 145
285.
HENRI V, comte de CHAMBORD
(1820-1883) prétendant légitime au trône de France. 2 L.A.S., 2
DESSINS
originaux avec légendes autographes, et 1 P.A. ; 4 pages in-8 et 1 page in-12 (au crayon).
500/700
Goritz 6 mai 1883
, à Adhéaume de C
HEVIGNÉ
. « Ne vous ayant jamais écrit, mon cher Chevigné, je le fais solennellement
aujourd’hui pour vous dire que vous êtes un bon b, et que je vais mieux à pas de colimaçon. Sur ce je prie S
t
Adehaume, qui n’a
jamais existé, de vous avoir en sa S
te
et digne garde H »… – Minute de dépêche (signée « Chambord »)à la comtesse de C
HAMBORD
(en allemand) : il a reçu son télégramme et sa lettre, il a bien dormi, ils partent pour Pisino en voiture... – Dans les marges d’un
billet demandant les ordres de Monseigneur pour une lettre du duc Pozzo di Borgo, il répond : « Je lui ai écrit en 1880 pour le
mariage de son fils. En voilà assez ; son petit papier est drôle »…