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295.
Marie-Joseph de LAFAYETTE
. P.S., également signée par le Maire de Paris B
AILLY
, l’échevin B
UFFAULT
(qui a écrit),
et 8 autres personnes, 25 juillet 1789 ; 1 page in-4 à l’en-tête
Hôtel-de-Ville de Paris. Comité provisoire
, petite vignette
et sceau de cire noire aux armes de Paris.
800/1.000
M
ESURES
POUR
LA
DÉMOLITION
DE
LA
B
ASTILLE
.
« Les quatre ingénieurs nationaux preposés à la demolition de la Bastille sous l’agrement des Comités tant civil que militaires
ont nommés le Sieur V
EILH
DE
V
ARENNES
pour etre le garde general des magazins des demolitions de la Bastille en quoi nous le
confirmons »…
Ont signé, outre le Maire B
AILLY
, l’échevin B
UFFAULT
, et L
AFAYETTE
, le chevalier de C
AUSSIDIÈRE
, major général, les quatres
ingénieurs nationaux : Poyet, de la Poize, de Montizon et Jallier de Savault, etc. Le document a été visé au Comité du District de
St Louis de la Culture.
Reproduction page 147
296.
Marie-Joseph de LAFAYETTE
. L.A.S., Paris 2 août 1789, au R
OI
L
OUIS
XVI ; 4 pages in-fol.
2.500/3.000
I
MPORTANTE
LETTRE
À
L
OUIS
XVI
SUR
LES
G
ARDES
F
RANÇAISES
.
Lafayette veut alerter le Roi d’un fait qui « peut avoir de funestes consequences. Les citoïens de Paris, pleins de confiance dans
la lettre de Votre Majesté du 21 juïllet ont regardé les soldats aux Gardes comme faisant partie des troupes parisiennes, et l’on
s’est en consequence occupé d’un plan qui fixe à quatre ans le tems de leur service », plan adopté par les députés des Bataillons.
Or M. de M
ATHAN
donne des congés absolus aux soldats, ce qui produit différents effets : « les uns y verront un projet de nuire à
notre organisation au moment ou elle va paroitre ; d’autres mal intentionnés ou égarés, ne calculant ni le cœur de Votre Majesté
ni les circonstances, chercheront à ranimer des inquiétudes, tous ne concevront pas comment MM les officiers aux gardes ont
attendu pour cette demarche individuelle le moment
où notre organisation alloit paroitre, et n’ont pas
attendu celui où d’après la lettre de Votre Majesté
l’on auroit pu concerter le moïen de renouveller la
declaration qu’elle a faite. En vain diroeint ils à Votre
Majesté qu’ils se sont contentés de defier les soldats
de leurs engagements dans les Gardes. Il est clair
qu’au moment où notre organisation alloit paroitre,
où les deputés des Bataillons avoient promis de rester
engagés pour quatre ans, cette derniere maneuvre des
officiers a tous les caracteres de la mauvaise volonté.
Qu’il me soit permis en même tems, Sire, d’observer
à Votre Majesté que la difficulté de retablir le calme et
la confiance dans la Capitale devient insurmontable
aujourdhuy que l’on nous soustrait les troupes qui
contribuoient à la police, ou du moins qu’on rend
leur organisation beaucoup plus embarassante, en
même tems qu’on donne des pretextes aux propos
des mal intentionnés »… Il est donc urgent que
S.M. « declare que les congés qu’elle a donnés sont
expédiés dans la supposition que les soldats étoient
deja engagés dans les troupes parisiennes, et qu’ils
n’ont de valeur que pour permettre le passage de ce
Regiment dans les troupes Parisiennes. On ne doit
pas croire, Sire, que tous les soldats qui ont demandé
des congés absolus comptent nous quitter. La plus
grande partie ne les a pris que pour se rengager plus
librement, ou plus avantageusement. Mais il n’en
sera pas moins dit dans la Capitale que les officiers
de Votre Majesté ont fait tous leurs efforts pour
nuire à l’établissement de la Garde Parisienne »…
Le document, qui proviendrait de l’Armoire de
fer où Louis XVI rangeait les documents secrets,
porte la signature de Roland de la Platière, de P.A.
Laloy et J. Roussel.
O
N
JOINT
l’
Ordonnance du Roi
du 31 août
1789 « Portant réforme du Régiment des Gardes-
Françoises » (Versailles, Imprimerie royale, 1789).